Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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Que faire ! Rendre la clé à la fille et lui dire d’aller m’attendre ? Trop imprudent. Ou alors m’asperger d’eau froide ? Tiens, faut risquer l’expérience. Employer toutes les thérapeutiques. Je me dresse hors de la baignoire et que surprends-je ? L’œil attentif de Molly (Molly, je voudrais bien en faire autant !) dans la glace du lavabo. Elle faisait semblant de lire, la friponne, mais pendant que je savonnais, elle, elle se rinçait l’œil.

D’attentif, son œil que je vous cause devient stupéfait lorsqu’elle me panoramise le corpus délicieux. Dans la seconde qui suit, le même œil, toujours, passe de la stupéfaction à la langueur.

On m’avait bien raconté que les Anglaises… Mais à ce point, non, je vous jure, je pouvais pas me douter. La môme largue sa revue. Elle saura jamais comment exterminer les vers à bois, mais il n’importe. Elle se retourne, quitte le tabouret, tombe à genoux. Et la suite, mes amis, je vais carrément m’abstenir de vous la raconter. J’suis pas Nu et Nère, moi, je fais pas de politique et j’ai pas envie de poivrer une interdiction, que pour lors me faudrait aller vendre mes polars sous le manteau à la sortie des naïtes-cleubes. Excusez mon autocensure, mais on n’est jamais si bien desservi que par moi-même. Toujours est-il que j’ai raison de préférer les nanas à grande bouche plutôt que celles qu’ont un orifice de fume-cigarette en guise de clapoir. Bref, je ne donne pas de précision, mais dénouez votre cravate et suivez mon regard.

Ou se met à si tellement frénétiser, elle et émoi, qu’au bout de cinq minutes Molly bascule toute loquée dans la baignoire, qu’au bout d’une demi-heure elle en ressort en tenue d’Ève et qu’au bout d’une heure on saccage le pucier du pauvre Rot Harryclube.

Ah, mes fils, quelle aventure !

On a bien raison de dire que dans un triangle isocèle deux des côtés sont égaux. J’ai l’occasion de vérifier la chose pendant que je lui pratique, précisément, le coup du triangle isocèle. Une petite terrible, cette Molly. Une bousculeuse de respect humain ! Une dévoreuse de sensations ! Une crieuse de bonheur ! Elle appelle, sa maman, la chère âme, non au téléphone comme elle en avait primitivement l’intention, mais à pleine voix. De la manière qu’elle clame, réclame et s’exclame, Maâme sa vioque doit l’entendre depuis son quartier de Bloomsbury, à travers le grondement de la circulation. Elle doit tendre l’esgourde, la dame Rex mère. Se dire que fifille vient d’être renversée soit par un autobus à impériale, soit par un Casanova imberbe. Le contrôle de son self, elle l’envoie chez Plumeau, la demoiselle Molly. Le calme angliche, elle s’en souvient plus. Faut la voir se consacrer à l’entente cordiale ! On est déjà en train de se le creuser en catimini le tunnel sous la Manche. On jette le pont de nos bras par-dessus le Chanel, comme diraient Coco et Apollinaire. T’en veux, t’en as ! Remettez-nous la rincelette du patron ! L’essuyer c’est la doper ! Oh ! pardon : elle leur accorde un régime de ses faveurs aux assassins de lord-maires. On vient de dissiper le malentendu pouvant subsister à propos de l’affaire Jehanne d’Arc. D’effacer le coup foireux du Drap d’Or sans demander l’avis privé d’Henri VIII, ni le consentement de Charles XI ! Bouvines Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle n’a jamais existé cette première guerre de 14 (1214). Je suis devenu le Monsieur Loyal de Philippe-Auguste. Je donne l’accolade à Jean Sans Terre par personne intér- et super- posée.

Je dénie Waterloo ; je mets en doute Sainte-Hélène ! J’acclame Mers-El-Kébir ! Français-Anglais ; English-French ! Bravo Larousse ! La corne m’use mais ne se rend pas.

Appuyé sur un coude (maintenant y a plus que là-dessus que je peux m’appuyer) je considère ce délicat joyau de la nature alangui à mon côté.

— Et alors, petite sirène ?

Elle répond d’un mot. Mais quel mot en l’occurrence :

— Fantastic-que [20] Mordez un peu ma conscience professionnelle : je l’écris en anglais, mais je vous le livre avec les lettres complémentaires vous permettant de le franciser. .

— Merci.

Je lui vote un mimi-goulu pour lui rendre compte de ma gratitude. Il est rare qu’un Anglais (ou une Anglaise) s’abaisse à faire un compliment. Quand ça se produit, faut le recueillir soigneusement et le mettre dans une vitrine car c’est de la pièce de musée. En général, l’Angliche, il punit l’auteur d’un exploit. Mordez le père Churchill par exemple. Dès qu’il a eu terminé la guerre, on l’a saqué en vitesse. Et papa Ike ? Il lui ont pas dit merci, mais go home ! C’est pas en France qu’on verrait des trucs pareils. Chez nous on a la reconnaissance du ventre et celle du sang. Les Ricains, par exemple on leur permet de se mettre un drapeau à l’intérieur de leur Ambassade. Et pourtant, leur Ambassade, elle se tient à deux pas de l’Élysée. Ça pourrait gêner, ces cinquante étoiles près des deux nôtres. Pas du tout, v’lan. Magnanimes, qu’on est. L’ambassadeur huèce peut faire claquer sa bannière étoilée dans son bureau au vent de son aspirateur.

Mais je me répands, les gars, excusez-moi. Je crois que ça doit être glandulaire, cette manie toujours de me mettre à tartiner quand une idée m’empare.

Je reviens à la situation. Tableau suggestif : un homme, une femme, en tenue de radada dans un beau plumard à baldaquin style colonial.

Maintenant que je me suis baigné et mis à jour, va tout de même falloir que je passe aux choses sérieuses.

Je ne me suis pas pointé à Londres, au mépris des barrages policiers, pour enfiler des perles. La preuve !

Comme j’essaie de mobiliser mes cellules grises, voilà le bigophone qui turlute. Sur le moment je crois que c’est la lourde, tant la sonnerie est vibrante. Mais sa régularité rectifie mon erreur d’interprétation.

— Il ne faut pas répondre ! murmure Molly en vagissant dans le creux de mon épaule.

Je m’arrache du plume pour choper l’appareil couleur acajou posé sur une table basse. C’est téméraire, mais, vous ne l’ignorez pas, votre cher San-A. est l’homme des actions et des exactions osées.

— Hello ! fais-je d’un ton engageant.

Une voix à l’accent cockney lance rapidement :

— Salut, Rot, ici Hébull-Degohom. Heureux de vous savoir de retour, je peux rappliquer ?

— O.K, boy ! réponds-je au milieu d’une quinte de toux, afin de sucrer au maxi mon accent français.

Je me hâte de raccrocher.

Sans charre, mes petites poules, je crois que la chance est avec moi, ce soir. Car, figurez-vous, si je me suis pointé à London, c’est uniquement pour essayez d’y rencontrer cet étrange individu. Je pensais à lui lorsque le turlophone a carillonné, et voilà qu’il se jette dans mes bras, le chérubin.

— Qu’est-ce que c’est ? demande Molly.

— De la visite, ma gosse. Il faut qu’on se mette dans une tenue décente.

Je lui caresse la chute de rein qu’elle a douce et harmonieuse, il me semble vous l’avoir déjà signalé.

— Vous connaissez le dénommé Hébull-Degohom ?

— Non, qui est-ce ?

— Un monsieur qui devrait faire du théâtre car il a des dons. Pendant que je le recevrai, vous resterez dans la chambre, n’est-ce pas, chérie ? Il se peut que vous entendiez un certain remue-ménage, mais que cela ne vous surprenne pas.

Elle fait la grimace.

— Que va-t-il se passer ?

— Des tas de choses. Le moment est venu de vous répéter que je suis innocent de tous les forfaits dont on m’accuse. Il est venu également de le prouver.

Je me refringue. Le revolver est toujours dans ma poche.

— Ne commettez pas d’acte irréparable ! débite ma ravissante partenaire.

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