Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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— Probablement, seulement elle ne le découvrira pas tout de suite. J’ai besoin d’une quarante-huitaine d’heures de liberté et je les aurai.

Cessant d’ergoter, Molly Rex obéit. Pendant qu’elle conduit, je me défais de mes fards et de mon foulard. Puis, saisi d’une intuition, j’explore la boîte à gants. En dix secondes, j’y ai déniché un petit trousseau de clés.

— Tenez, baby, exulté-je en les agitant devant le nez de la mignonne, je vous parie tout ce que vous voudrez contre n’importe quoi qu’il s’agit des clés de l’appartement. Je n’aurai pas à malmener la serrure.

Elle fait un geste indécis. Elle paraît soucieuse, la gosse. La perspective de se retrouver dans un appartement en compagnie d’un meurtrier commence à lui filer des langueurs.

Nous longeons Hyde Park, sous les frondaisons duquel des couples se dégustent. Ensuite ce sont les lumières de Sloane St, puis l’animation de King’s Road.

— Quelle est l’adresse du regretté Rot Harryclube, mon trésor ?

— Chelsea Manresa Road, je ne me rappelle plus le numéro de sa maison, mais je la reconnaîtrai.

Effectivement, elle vire à droite et va stopper devant une petite construction d’un seul étage, peinte en ocre, avec un entourage blanc aux fenêtres, une porte vernie noire agrémentée de cuivre bien fourbi et un escalier extérieur conduisant directement à l’étage. Le rez-de-chaussée, situé en contrebas de la rue, est protégé par une grille élégante.

— Pas mal, apprécié-je, j’adore ce style. Cette petite grille noire aux motifs dorés est un ravissement.

— Si vous aimez les grilles, vous ne tarderez pas à être satisfait, riposte l’aimable enfant.

— Pas de mauvais présage, Molly, j’ai lu mon horoscope avant de quitter la France, par chance il est au beau fixe !

— Bon, eh bien, bye-bye !

Je me gratouille le conduit auditif, croyant avoir mal entendu.

— Vous dites, ma poule ?

— Je vous dis au revoir. Je rentre à la maison.

— Vous avez vu ça dans l’émission enfantine du dimanche matin à la tévé. Sans blague, vous me croyez assez poire pour vous souhaiter le bonsoir ?

— Mes parents m’attendent.

— Vous leur téléphonerez que vous avez un rabe de travail et que vous ne rentrerez que demain !

Elle s’apprête à objecter, mais je lui montre le révolver qui, à nouveau, habite dans ma poche.

— Soyez gentille et tout ira bien.

— Je crois pourtant vous avoir donné une fameuse preuve de ma bonne volonté tout à l’heure…

— Ça m’a rendu exigeant. Venez !

Elle met la main sur la poignée chromée de sa portière. À cet instant j’avise la silhouette caractéristique d’un poulaga dans une cabine téléphonique blottie à l’entrée d’une impasse. Le cher bobby téléphone, à sa bien-aimée, peut-être ? On dirait une scène composée par un metteur en scène de cinoche. La cabine rouge, le grand diable de flic avec son casque, dans la mauvaise lueur de l’ampoule. Le gouffre sombre de l’impasse. Les énormes poubelles amoncelées, les maisons basses, la brume légère…

— Surtout, imploré-je, restez dans vos bonnes dispositions, Molly. Voyez comme tout est paisible, on ne va pas déclencher la guerre dans un aussi joli quartier, n’est-ce pas ?

Elle descend de voiture de son côté, moi du mien. Je la fixe intensément. La jeune fille rentre la tête dans les épaules, puis, courageusement, se met à gravir l’escalier.

— Il avait du goût, le bougre !

L’appartement du défenestré est un ravissement. Tout en anglais de style bateau : acajou et cuivre. Des fauteuils moelleux, des tentures opulentes, de délicats objets, une cheminée en marbre rose avec, dans l’âtre, la grille à boulets traditionnelle, c’est le plus confortable des pied-à-terre. Il se compose d’un salon-salle-à-manger, d’une kitchenette et d’une chambre avec bain. Après mon séjour dans la geôle de Swell-the-Children, je ressens une douce euphorie à me trouver dans ce lieu ouaté.

Un beau miroir encadré d’ébène me renvoie ma bouille mal rasée. Je suis grisâtre de crasse et depuis mon stage dans la bergerie d’Honnissoy je pue le suint et le fumier.

— J’ai fichtrement besoin d’un bon bain, dis-je.

La môme Molly a un petit rire juvénile :

— Je n’osais pas vous le suggérer.

— Je sens que je vais m’offrir ça pour célébrer mon évasion. Venez avec moi, petite fille.

— Où ça ?

— Mais… dans la salle de bains. Vous n’imaginez pas que je vais vous laisser en liberté pendant que je barboterai dans l’eau tiède.

— Vous êtes fou ! s’indigne la prude Anglaise.

— Au contraire, je parle le langage de la raison.

Je cueille une revue d’art sur un meuble.

— Allons, suivez-moi et ne tremblez pas, je n’ai jamais été arrêté pour atteinte aux bonnes mœurs.

Nous pénétrons dans la salle de bains.

— Vous n’avez vraiment pas confiance en moi ? reproche Molly.

— Plus exactement, je trouverais insensé que vous vous ayez confiance en moi, rectifié-je. Tenez, asseyez-vous sur ce tabouret, face au lavabo, et lisez cette revue pendant que je prends mon bain.

Ayant dit, je ferme la porte à clé et jette la clé dans la baignoire. Les robinets se mettent à cracher en cataracte. Le gars San-A. se dessape.

Curieuse situation, vous ne trouvez pas ? Mézigue, à loilpé dans cet étroit local, avec une ravissante jeune fille toute habillée à portée de main… Je voudrais pas vous paraître libidineux — encore que je m’en tartine la prostate de votre opinion — mais j’éprouve une certaine oppression. Tout en me savonnant, je m’exorbite sur sa chute de reins, à Molly. Elle a des hanches qui vous démangent le creux de la main. J’ai beau essayer de m’accaparer la gamberge en évoquant le traité de Westphalie et le mariage raté de Louis XV avec la petite infante d’Espagne, d’autor, ma pensée, se met à lui vagabonder autour du valseur, comme une mouche autour d’un chou à la crème. J’envisage ce que je lui bricolerais, comme séance, si elle se mettait à être coopérante.

— C’est intéressant ce que vous lisez ? croassé-je.

— Passionnant, glousse la môme. Il s’agit d’un article sur la meilleure manière de neutraliser les vers à bois dans le mobilier ancien.

Vous me croirez si vous voudrez, comme dirait Béru, mais sa voix achève de me zigouater le bulbe. V’là le camarade Popaul qui gardavouse de telle sorte que je ressemble plus à une cafetière qu’à une statue grecque. Franchement, je voudrais pas être incorrect. Moi, vous me connaissez : la discrétion avant toute chose. Faut immédiatly que j’adopte le dispositif d’urgence. Primo, se changer les idées.

— Il y a longtemps que vous travailliez avec Rot Harryclube ?

— Six mois. Plus exactement, c’est dans son journal que je travaillais.

— Vous n’êtes donc pas au courant de ses activités ?

— Journalistiques ?

— Non : privées !…

— Absolument pas.

— Était-il très lié avec le défunt lord-maire ?

— Vous ne manquez pas de toupet, dit-elle.

Why ? interrogé-je (mais en français).

— Dire le défunt lord-maire, alors que vous l’avez tué !

— Répondez à ma question, au lieu de me faire de la morale.

Elle hausse les épaules.

— Il le voyait pour ses articles sur les questions municipales, oui.

Et le juge Stance Assofy, il le voyait ?

— Pour ses articles sur les affaires pénales…

Ça ne mène pas à grand-chose. En tout cas, pour ce qui est de mon casse-noisettes à contrepoids ça ne solutionne rien. Oh ! ce gourdin, m’sieur le C.R.S. ! Je vais pas pouvoir m’évacuer de la baignoire dans cette position. Ça relève de l’infirmité ! Je suis paré pour les joutes ! Le pauvre Henri II devait avoir un zig de mon acabit en face de lui lors de son fatal tournoi !

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