Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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— Oui, dis-je, vous savez conduire puisque vous avez immédiatement actionné les phares. Quelqu’un d’inexpérimenté n’aurait pas eu ce réflexe. Parfait, Honnissoy, voulez-vous venir ici, je vous prie ?

La vache qui pleure trébuche jusqu’à moi.

— Je vais aller à Londres avec cette fille, lui gazouillé-je dans l’entonnoir. Vous demanderez au vieux Sam d’enterrer le cadavre de ce garçon lorsqu’il aura dessoûlé, ou du moins de le planquer dans un endroit sûr. Il ne faut pas qu’on le retrouve tout de suite, j’ai besoin de ma liberté de mouvement, vous me comprenez ?

Elle acquiesce.

— Qu’est-ce qui est arrivé, à ce pauvre M. Harryclube ?

— Il a voulu se sauver par la fenêtre, mais il a raté sa démonstration, ça arrive à tous les acrobates.

— C’est pas de bol pour sa pomme ! soupire-t-elle. Quelle histoire, vous croyez qu’on s’en tirera ?

— Ben voyons, mon chou (pommé) : vous imaginez la bouille que feraient mes lecteurs si on ne s’en tirait pas ?

Je lui claque les endosses.

— Allez, du cran ! Des aurores boréales illumineront bientôt les lendemains qui chantent, dans la perspective des futurs triomphants, comme l’a si justement écrit Gilbert Sigaux dans son traité relatif à la pollution des eaux du Léman par les pêcheurs aux vessies surmenées.

De telles paroles, proférées sur un tel ton, trouvent leur place dans l’entendement de cette courageuse fille d’Albion.

— Je tiendrai ! promet-elle.

Elle a connu le Blitz et la longue virginité. Elle a reçu des V1 sur la coloquinte. Pendant des années elle a fait sienne la devise des Plantagenet : « Dieu et mon doigt. » Et puis, elle est Anglaise, quoi !

Je désigne l’auto à Molly, du canon de mon arme.

— Grimpez, poupée !

— Mais…

— Et pas de rouspétance, sinon la population du Royaume-Uni va subir une courbe descendante. Compris ?

Elle se met au volant, avec le gars moi-même à son côté.

Dans le fond, c’est amusant de jouer les méchants lorsqu’on possède un cœur d’agnelet. Cette souris me prend pour une terreur, un sanguinaire, un outlaw, alors que je suis, vous le savez bien, mes belles, plus tendre que du mou à chat.

Pendant quelques minutes nous restons silencieux. Elle conduit nerveusement. Sa mâchoire crispée et son regard fixe attestent seuls la peur qui l’habite [19] Avant, j’ajoutais « de cheval » à un comme celui-là, mais depuis qu’on me fait miroiter le bicorne académique, j’ose plus. . C’est seulement lorsque nous atteignons la nationale qu’elle murmure :

— Quelle direction dois-je prendre ?

— London !

— Je vous préviens qu’il doit y avoir des barrages sur la route. On vous recherche activement.

— Vous, on ne vous recherche pas, fifille ! Je cramponne le plaid (car je ne cherche que plaid et bosses) jeté sur la banquette arrière et m’en enveloppe.

Après quoi, délicatement, je la déleste de son foulard blanc afin de me le nouer sur la tête. Non encore satisfait, je farfouille entre nos deux sièges pour récupérer son sac à main qui s’y est fourvoyé.

— Vous permettez ? je lui dis. C’est pas mon habitude de fouiller le sac des demoiselles ; je préfère les violer plutôt que de violer leur réticule ; mais il me faut votre tube de rouge à lèvres et votre crayon à z’œil, ma gosse !

Tout en causant, je déniche les objets souhaités. En moins de temps qu’il n’en faut pour licencier un reporter de l’U.N.R.T.F., me voilà avec de belles labiales carminés et des sourcils en tréma espagnol. Oh ! je dois davantage ressembler au tigre de la firme Esso qu’à Brigitte Bardot, mais dans l’ombre propice de la tire, et avec mon foulard, je dois pouvoir faire illusion.

— À partir de dorénavant, et pour une durée indéterminée, je suis votre tante Victoria, Môme, c’est enregistré ? Si vous déraillez un tantinet soit peu, je vous dévide à coups de pétard. Ce que vous sentez de dur contre votre cuisse, à travers la couverture, c’est pas ce que vous pensez : c’est le révolver. Ce que vous pensez est bien plus dur !

D’aucuns et d’aucunes jugeront que j’use d’un causer un peu verdâtre avec une jeune fille ; j’objecterai à ces truffes que je joue un personnage et que la réussite de mon plan dépend du crédit accordé à ma composition. Et puis je suis bien bon de me préoccuper de leurs réactions. À trop vouloir se justifier, on fait vite figure de coupable.

Miss Rex prend la dérivation permettant d’éviter Swell-the-Children. Ensuite la route devient rectiligne.

— À quoi pensez-vous, ma beauté ? l’interrogé-je après une nouvelle période de silence.

— À vous, répond-elle.

— C’est gentil. Et que pensez-vous de moi ?

— Vous n’avez pas une chance sur mille de vous en tirer.

— J’ai déjà lu ce genre de sentences dans bon nombre de livres policiers.

— Et elle se révélait exacte, n’est-ce pas ?

— Parce qu’il s’agissait précisément de romans, ma chérie. Dans la réalité il en va autrement. Vous n’avez aucune idée du nombre de délits restés impunis.

— Les crimes impunis sont les crimes ignorés, reprend Molly Rex ; le vôtre, que dis-je : LES vôtres, car vous venez d’assassiner Rot sont trop retentissants pour que vous puissiez échapper au châtiment.

Croyez-moi, mes aminches, mais cette fille a de l’énergie. J’ai beau lui frottailler la cuisse avec le canon de mon presse-purée, elle conserve son sang-froid.

Une brume mélancolique noie la campagne. Brusquement, à l’amorce d’une courbe, j’aperçois des feux oranges qui clignotent au milieu de la route : le barrage redouté est là, avec ses ombres gesticulantes, les lumières rouges et blanches des voitures stoppées, celles, plus jaunes, des lampes de poche sarabandant.

— Eh bien, je crois que le moment est venu pour vous de prier le Seigneur s’il vous reste un pouce de religion, déclare Molly.

— Erreur, ma poule : c’est vous qui devez prier car, dans l’immédiat votre vie est plus menacée que la mienne.

J’enfonce mon flingue dans le moelleux de sa hanche.

— Un mot de travers, un battement de paupière trop précipité et c’est le grand deuil dans votre famille à partir de demain.

Elle ralentit. On est obligé de queue-leuleuter, comme à la douane. Seulement, dans notre cas, la denrée à passer en fraude, c’est le fils unique et préféré de Félicie, ma chère femme de mère.

Des motards aux voix tranchantes, pareils à des êtres extra-terrestres fraîchement débarqués de leurs soucoupes, inspectent les chignoles à l’arrêt.

Je frémis d’horreur en constatant qu’ils font ouvrir les coffres des voitures. Comprenez-moi, bande de spongieux de la touffe : pour ouvrir la malle, Molly devra descendre et passer à l’arrière du véhicule. Elle serait par conséquent la reine des pommes si elle ne profitait pas de l’occase superbe pour crier au petits pois et affranchir les archers de la reine.

— S’ils veulent visiter le coffre, tendez-leur seulement les clés, compris ?

— Oui.

Elle se racle la gorge.

— Je vous préviens que les papiers de la voiture sont restés sur Rot !

Malédiction ! Dans ma précipitance, je n’ai pas pensé à ce détail, comme quoi, mes amis, l’homme le plus intelligent peut enregistrer des défaillances.

— Espérons qu’ils se contentent d’inspecter. Après tout ils recherchent un fugitif, et non des automobilistes en infraction.

Les voitures qui nous précèdent se dégagent du barrage, les unes after les autres. Voilà, c’est notre tour.

Je me recroqueville sur mon siège et fais mine d’en concasser. Je sens une vive clarté sur ma devanture. Ma respiration reste paisible.

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