Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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— Ah bon, à en juger aux bredouillements de mon correspondant, je craignais une farce de mauvais goût.

Il disparaît.

Nous de même. Et ce avec d’autant plus de facilité que la bagnole annoncée par Marie-Marie stationne effectivement à dix mètres de là. Il s’agit d’une fourgonnette verte sur la carrosserie de laquelle le gravos a écrit à la craie, afin d’éviter toute confusion : « Pour San-A. »

J’y prends place.

— Vous me déposerez bien quéquepart, fiston ? espère le clochard.

— Où allez-vous ? obligenté-je.

— Ailleurs, répond-il laconiquement.

— En ce cas je peux vous y conduire.

Pendant qu’il s’installe, je ligote le papelard accroché à la clé de contact. En voici la teneur.

« Cramponne la sortie nord de la ville. À deux kilomètres anglais, t’apercevras un chemin sur la gauche où que c’est marqué Smallbirouth. Tu le prends. Au bout d’un moment t’apercevras un village. Rentre-z’y pas, mais tourne dans le sentier qui s’en va à travers champs jusque vers une p’tite maison couverte de vigne plus ou moins vierge. C’est là que j’l’espère. Planque l’auto sous l’hangar en arrivant. J’te prie d’agréger une bonne poignée demain.

A-B.B.

Voilà un Bérurier qui n’a pas perdu son temps et qui fait montre d’un sens parfait de l’organisation. Bravo, Alexandre-Benoît !

Sam Gratt n’en revient pas.

— Dites voir, fiston, murmure-t-il, elle m’a l’air savamment combinée, votre évasion !

— Oh, vous savez, modesté-je, le comte de Monte-Cristo a fait mieux.

— J’sus pas au courant, fiston : ça fait près d’un demi-siècle que je ne lis plus les journaux.

Une petite pluie fine vernit la campagne. Et pourtant il fait soleil à travers des déchirures de nuages.

Ça me remet en mémoire une comptine de ma jeunesse :

Il pleut il fait soleil,
La lune est à Marseille,
Le diable est à Paris,
Biribi ribi.

J’ai peut-être tort de chanter vu que la chasse à l’homme ne va pas tarder à s’organiser. Vous pensez que le shérif du comté de Pédock va mobiliser, le Yard, la troupe, l’armée du Salut ! On va diffuser mon signalement dans tout le royaume. Les ports, les aéroports seront surveillés.

Le fait d’être dans une île aggrave ma situation. Surtout que je n’ai pas l’esprit insulaire. Je suis avant tout un continental, et mon tempérament vagabond s’accommode tout juste de l’île Saint-Louis.

Il n’importe : quand on a sa conscience pour soi et Béru comme auxiliaire, on fait front aux situations les plus inextricables. Je roule donc peinardement en suivant les indications du Gros… La sortie nord… deux miles… la petite route, Smallbirouth, bordée de barrières blanches au-delà desquelles des moutons paissent et se repaissent… Un village en pierre grise, dans les lointains striés de pluie… le sentier… la maison drapée dans la vigne… Non, il a commis une erreur, Béru : il ne s’agit pas de vigne vierge mais de lierre. Peu importe, on peut être bon flic sans posséder les moindres rudiments d’horticulture. J’aperçois un hangar à droite de la demeure. Je m’y dirige et stoppe le bahut. C’est alors que je considère le camarade Sam.

J’ai sûrement fait une culterie en l’amenant ici. Quand il se fera repiquer, car il se fera repiquer très vite, le vieux Sam se mettra à table contre une chope de bière, le gueux ! Le plus simple est donc de le garder près de moi le plus longtemps possible afin de lui neutraliser la menteuse. Mais que lui arrive-t-il ? Aurait-il le mal de la voiture ? V’là qu’il est plus vert qu’un poireau gallois et transpire comme un cierge de premier communiant. Je lui prends la main » celle-ci est glacée.

— Hé, Sam ! l’appelé-je, qu’est-ce qui vous arrive, pépère, vous avez des vapes ?

Il geint.

À cet instant, un petit minois écarlate s’encadre dans la portière, celui de Marie-Marie.

— Sensas, San-Tonio ! exulte la gosseline, t’as pas traîné ! Tu me rappelles Paul Muni dans J’sus t’un névadé que j’ai vu l’aut’ soir à la téloche.

— Ton oncle est là ?

— Et même un peu là ! grondit la voix du Mastar. Il se pointe, radieux, le Dodu, en bras de chemise, la bretelle négligente, le chapeau en auréole. Je saute de la guinde : embrassades !

— Mais t’es pas seulabre à ce que je vois !

— J’ai joué la belle en compagnie d’un vieux clodo, mais il vient de tourner de l’œil.

— On va le réanimer, promet Béru. Aide-moi, qu’on l’extrayasse de la pompe.

On empare le vieux pouilladin et on l’achemine vers la maisonnette.

— Qu’est-ce que c’est que cette crèche, Gros ?

Béru se retourne (car il tient Sam Gratt par les pinceaux) et me virgule une œillade complice.

— La baraque d’Honnissoy, révèle-t-il, tu sais bien, la femme de chambre dont avec laquelle j’ai culbuté dans l’escadrin de l’hôtel, le jour de notre arrivée.

— Maintenant, c’est plus dans des escaliers qu’il la culbute, grince Marie-Marie.

— De quoi me mêlé-je, Moustique ! riposte Bérurier. Cours ouvrir la lourde au lieu de me vaporiser tes sargasses.

Puis, lorsque la gamine a décramponné le peloton, il m’affranchit.

— Fallait qu’on se fasse une alliée dans la place, non ? Je m’ai séduit miss Honnissoy en deux temps trois mouvements. C’est pas une pétroleuse surchoix, je reconnais, mais elle a de la bonne volonté, et chez une dame qu’avait jamais tâté de la bagatelle, crois-moi, c’t’énorme.

Nous pénétrons dans une vaste pièce pauvrement meublée où une très vieille personne parcheminée agonise depuis déjà une dizaine d’années dans un fauteuil d’osier.

— V’là la mère à Honnissoy, présente le Gros. Elle doit être un peu dans le sirop biscotte elle pige pas mon anglais. Bon, qu’est-ce qu’on en fait de ton Barbapoux ?

— On le dépose sur un plumard.

— Alors par ici. J’y prête notre chambrette d’amour… Nous allons déposer Gratt dans la pièce voisine.

Le pauvre homme a des contractions stomacales très violentes qui se terminent par des vomissements.

— Tâche à trouver du lait, Alexandre-Benoît, on va lui en faire boire.

Il connaît à bloc la rubrique médicale de « Rustica », Béru.

— On vous a fait becqueter des champignons veinés de nœuds, en taule ?

— Non, dis-je en examinant les déjections du patient : plutôt de l’arsenic.

Je capte le regard exorbité du père Sam.

— Dites, Vieux, vous aviez commencé votre repas, tout à l’heure, avant qu’on se débine ?

— Oui, fiston, soupire-t-il, j’ai idée que les pois étaient tournés car je leur ai trouvé un drôle de goût, par les tripes des juges !

— Essayez de vomir encore. Heureusement que vous n’avez pas eu le temps de tout bouffer !

Et je m’ajoute dans le fort intérieur :

« Heureusement aussi que je me suis trissé avant ce repas, sinon, finito San-Antonio ! Ces carnes avaient décidé de m’expédier au pâtre, comme dit le Mahousse.

Au bout d’une demi-plombe de soins assidus, Sam Gratt a surmonté son début d’empoisonnement et s’endort. Le moment est venu de tenir un méchant conseil de guerre, vous ne pensez pas ?

CHAPITRE IX

QUAND UN FLIC DEVIENT MOUTON

Tout se tient, Béru ; tout se tient ! dis-je en portant un toast muet à la vieille dame moisie.

L’importante impotente grimace dans son fauteuil. Son parchemin facial se craquelle un peu plus. Son menton pend comme la rallonge d’une table dont on a mal assuré la tirette. Une langue écumeuse coule sur ses lèvres décolorées. C’est une performance d’être gâteux à ce point !

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