Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

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Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

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— Je ne sais pas, monsieur Césari-Césarini, soupiré-je. Pour moi, ce détail constitue un mystère de plus dans cette mystérieuse affaire.

Ensuite je réveille le Mammouth pour qu’il délivre notre hôte.

Je raccompagne César jusqu’à l’ascenseur, civilement. On se serre machinalement la louche.

Ciao ! dit-il. A bientôt, je suppose ?

— Probablement, oui.

Une fois le taulier embarqué, je vais retrouver Mathias qui roupille parmi un monceau de mineurs alcooliques.

CHAPITRE 4

Honnêtement, je ne le voyais pas ainsi, ce matin du 1 erjanvier. Je m’étais fignolé par la pensée une grasse matinée d’archiduc, avec Alka Seltzer en même temps que les informes à la radio ; ensuite, arrivée de ma Félicie d’amour, toute joyce de m’apporter un plateau surchargé de café odorant et de croissants chauds (mon vice). Je rêvais de tirer ma flemme jusqu’à l’heure du déjeuner. Je serais alors descendu, en robe de chambre, pas rasé, pour déguster la blanquette de m’man (immuable les 1 erjanvier) arrosée d’un Bandol frais et mutin. Y a des moments, avec ma vieille, quand je me laisse choyer, je me sens tourner curé de campagne. La tortore prend de l’importance. C’est l’art de Félicie, la jaffe. Avec le professeur Sauvy, on cause ; avec Mathieu, on regarde. Avec m’man, on déguste. De toute manière, c’est une forme de partance. Les seuls véritables voyages, ce sont nos sens qui nous les font faire. Les autres, ceux des dépliants, ne sont qu’illuses et retours écœurants.

L’aube commence à pointer lorsque je me pointe moi-même au maternel logis. Pas tout à fait l’aube, à vrai dire, mais une certaine bousculade au fond des horizons. On devine que ça va bientôt éclore. (Que le premier jour de cette année neuve sera là sous peu, pâlichon, sur les gueules de bois de la planète.

Habituellement, ma rue est tranquille, surtout depuis que le vieux voisin est à Charenton, bouclarès pour homicide, le biquet. Les bonnes portugaises qu’il hébergeait ont dû vider les lieux et on n’entend plus leur ramage, ni les disques d’Amalia Rodriguez. Et cela a cessé d’empester la morue frite. De même, son cador n’est plus là, avec ses jappements pour oui et non. Le vieil Arbi qui livre pour la blanchisseuse l’a adopté et lui enseigne l’arabe, au Médor. Ça fait une compagnie à Moktar, ce clébard frétillant. C’était un corniaud pure race, mais sans pedigree, un peu genre La-voix-de-son-maître, sauf qu’il avait la tête plus carrée.

Donc, il est un peu apathique, le quartier, malgré les grands ensembles qui nous cernent. Seulement, comme ils sont de « haut standinge » et tournés sur l’autre rue, tu croirais les bâtiments insonorisés d’un hôpital. Alors, bon, je t’en reviens que quelle n’est pas ma surprise de voir deux bagnoles stoppées devant chez nous, avec, à l’intérieur, des gonziers qui ressemblent tellement à des bourremen que ça doit obligatoirement en être. Affolé, soudain, à la pensée qu’il a pu arriver du grave à la maison, je m’élance comme un dingue vers le perron.

Un zigomar large comme la cathédrale de Chartres bondit de sous notre tonnelle et m’intercepte.

— Hep, vous ! Qui êtes-vous ?

Il me reconnaît et les bras lui redeviennent mous.

— Oh ! faites excuse, monsieur le commissaire.

— Que se passe-t-il ? égosillé-je.

Il me rassure d’un sourire.

— Tout de bon, monsieur le commissaire ! il fait, car il est d’origine helvétique par sa mère qui était native de La-Chaux-de-Fond.

Etant enfant, il passait ses vacances chez ses grands-parents jurassiens. Son grand-père était horloger (c’est lui qui, le premier, a mis son cul en montre).

Mal rassuré malgré sa jovialité, je pénètre dans la maison.

Tout de suite, ce qui m’atteint, c’est une revigorante odeur de beurre chaud. Je fonce à la cuisine. Te dire ? Certes, je suis payé pour. Mais commencer par quoi ? Ce qui me tombe sous la prunelle est tellement insolite, tellement impensable !

Bon, alors voilà. Maman est en robe de chambre (sa belle, la grise à parements écossais mauve et blanc), les pieds dans ses pantoufles bordées de cygne. Elle ne les met que dans les occasions particulières. Celle-là l’est.

La chère femme se tient debout devant notre cuisinière, souriante, bras croisés. A son côté, jamais tu devineras ! Tu donnes ta langue, chérie ? Ecoute ! Tu le répéteras pas, surtout ; qu’ensuite ça jaserait ; tu connais les gens et leur menteuse à enrouloir ?

Le président de la République. Parole ! En bras de chemise, un vaste tablier blanc noué sur le ventre. Tu sais ce qu’il fait ? Des crêpes ! Au sarrasin (son côté pro-arabe).

Il est appliqué vachement, pas goitreux le moindre, comme lorsqu’il visite le Salon de l’auto et questionne les fabricants sur le circuit hydraulique de la 2 CV Citroën. Relaxe, Max ! Il tient la queue de la poêle, ce qui est plus joyce que de tenir les cordons du poêle, et s’apprête à faire sauter la crêpe. Faudrait un roulement de tambour pour souligner le suspense infernal.

— Sec, le coup de poignet, monsieur le président ! chuchote Félicie.

Tchouc ! C’est parti. La crêpe décrit un saut périlleux et retombe impec dans la poêle. Du même côté, mais bien à plat.

Le grand homme n’est pas mécontent.

— Les crêpes, c’est comme les Français, pouffe-t-il, elles retombent toujours du même côté.

« Montrez-moi donc, chère madame. »

Floc ! M’man fait tourner la crêpe.

— Vous devez croire que je suis en avance sur le calendrier et que je confonds la Chandeleur avec le premier janvier, commissaire, mais figurez-vous qu’en devisant avec votre chère maman, nous avons parlé de crêpes au sarrasin. Je lui ai dit combien j’en raffolais et elle a absolument voulu m’en faire.

Il retrouve cette gravité profonde qui est sa vraie nature.

— Je n’ai pu résister à l’envie de vous serrer la main, mon bon ami. C’est à la fin de mon réveillon familial que la nouvelle est tombée. J’ai aussitôt décidé de venir vous complimenter. Avec vous, ça ne traîne pas ! Merci !

Il me tend sa main incomparable. Je n’ai pas le temps de désinfecter la mienne avant de la lui remettre, aussi la lui livré-je telle qu’elle est : misérable et microbienne.

— Pour quelle raison me remerciez-vous, monsieur le président ? risqué-je.

— Comment ! Mais pour la façon fulgurante dont ce gangster américain, venu avec l’intention de me nuire, a été… neutralisé.

Il rit par-dessous son nez et ses paupières palpitent, car elles sont par moments victimes d’un mauvais contact.

Moi, tu me connais ? Les plumes du paon, à d’autres ! Ne pas monter bien haut, peut-être, mais avec une gonzesse superbement roulée !

— Je ne suis pour rien dans la mésaventure survenue à Al Kollyc, monsieur le président.

Il a un recul têtier pour mieux me capter, peser mes mots, juger mes expressions.

— Je croyais, murmure-t-il. Je vous avais apporté une boîte de confit d’oie.

Elle est là, en effet, sur la table.

— Votre attention me touche infiniment, monsieur le président.

Il hausse les épaules.

— Gardez-la tout de même, dit-il, ce qui est donné est donné. D’ailleurs, l’essentiel est que ce dangereux bandit soit hors d’état de nuire, n’est-ce pas ? Savourons un peu ces crêpes, maintenant. Au réveillon, j’ai chipoté. Le cœur n’y était pas. Il faut dire que l’année qui commence sera difficile, mes amis. Tous ces communistes… Ces gens de droite… Ces socialistes… Ces ouvriers jamais contents… Ces Américains, ces Russes… Ces connards rouspéteurs du tiers monde ! Seigneur, quand je pense à ce brave Bugeaud… Vous allez voir qu’« ils » vont me faire débaptiser la rue de l’Isly, un de ces jours ! Ce qui est harassant dans ma mission, c’est que non seulement il faut toujours promettre, mais qu’il faut parfois tenir ! On leur libelle des chèques pour les faire tenir tranquilles et ces vilains bougres prétendent les encaisser ! Excellentes, vos crêpes, madame.

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