Frédéric Dard - Pleins feux sur le tutu

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Pleins feux sur le tutu: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade !
Je pédalais que d'une !
Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

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Sur ce, je vais me poster dans le couloir tandis que l’ami Bambois reste seulabre dans la pièce. Sa gerce arrive. T’ai-je raconté que c’est une brune en forme de « 8 » avec des cannes comme des pattounes d’éléphant et une verrue de saint-syrien (à aigrette) au-dessus de la lèvre, mais fort heureusement assez bien camouflée par sa moustache ?

Je lui barre le passage, la biche par l’épaule et lui gazouille dans les baffles :

— Juste une question, jolie dame, où votre patron rangeait-il son fusil ?

— Quel fusil ? fronce-les-sourcils-t-elle.

— Bé, son fusil de chasse, quoi !

— Monsieur ne chasse pas.

— Vous en êtes certaine ?

— Bien sûr.

— Depuis combien de temps êtes-vous à son service ?

Elle se livre à un calcul mental s’appuyant sur des événements familiaux. C’était deux ans avant que sa pauvre maman défunte d’un cancer… Or, elle est morte l’année où son frère Riri a eu cet accident de moto qui lui a valu d’être trépané (il était déjà très pané, ayant les pieds plats). Seulement, c’était quand t’est-ce, l’accident de Riri ? L’année d’après où on l’a opérée, elle, d’un ovaire, qu’on craignait même qu’il s’agissât d’une tumeur rusée… Non, pas rusée : astucieuse… Non, pas astucieuse : maligne. Voilà, maligne. Si elle pouvait seulement demander à son julot. Lui, il a une bite et une mémoire d’éléphant. Et on ne lui ôtera jamais de l’idée, Denise (je l’appelle Denise) que son pauvre ovaire, Jeannot aurait eu une bite moins longue… Enfin, ce qui est fait est fait, non ? Une vie, ça se compose de trucs qui n’auraient pas dû se produire et qui ont eu lieu.

Je viens à son secours, comme le chevalier Ajax vole à celui du blanc.

— Je ne vous demande pas la date de votre entrée en fonction, simplement une approximation. Vous êtes ici depuis vingt ans ou depuis six mois ?

Elle fait le paquebot en train de quitter le port :

— Bvou ou ou… Bvou ! Presque dix ans.

C’est-à-dire un bail. Si César avait chassé, s’il avait conservé un flingue dans sa penderie, fût-ce sur le rayon du haut, elle l’aurait su. Les serviteurs savent toujours mieux que leurs maîtres où ils serrent leurs objets, petits ou gros, familiers ou pas.

— Merci, Denise.

— Je m’appelle pas Denise, rebiffe-t-elle.

— Ah ! je croyais, c’est le prénom que j’avais choisi pour vous dans un bouquin que je suis en train d’écrire.

Je la plante au milieu de son effarade.

Le mari est toujours pique-plante (dit-on dans mon pays) au milieu de la chambre.

— Ça va, laissez-moi, je vais en avoir pour un bout de temps à examiner les paperasses du mort.

Quand il est sorti, je tire le verrou délicat, en laiton ouvragé que ça représente un gland.

A vrai dire, le pucier de feu Al Kollyc me tente davantage que son barda, mais le devoir avant tout : je roupillerai l’année prochaine.

Il est quatre plombes du mat’ lorsque je quitte le domicile de César Césari-Césarini, avec quelques documents intéressants en fouille. Je me félicite d’avoir, aussitôt après le meurtre de leur propriétaire, mis le taulier au secret, sinon, espère, il aurait fait déménager tout cela dare-dare, ne serait-ce que par esprit de camaraderie, pour que la Rousse ne plonge pas à pieds joints dans les magouilles de son grand copain. Il va drôlement secouer les plumes de sa bourgeoise et de son frelot pour n’avoir pas eu la présence d’esprit de déménager les fafs restés dans la chambre du Ricain. Le drame de l’existence, c’est cet environnement de cons. T’as beau te préserver au maxi, il en est que tu dois subir, et que tu aimes, ce qui est plus fort !

De retour au burlingue, je trouve le Gros enchaîné à César par des menottes. Ils ont posé leurs targettes pour être plus décontractes. Les chaussettes dépareillées du Mastar fument doucement dans la pénombre. Ils sont effondrés, côte à côte, dans deux fauteuils. Bérurier ronfle et louffe simultanément. Mon bureau sent le wagon de troisième classe guatémaltèque. Un doux sourire d’archange illumine la face bovine du Mignon. Tu croirais un gros nounours de vitrine, l’amour. A côté de lui, César fume un cigare gros comme une bite d’âne. La cendre choit sur son plastron empesé. Son nœud pap’ ressemble à l’hélice d’un avion de tourisme qui ne s’est pas arrêté en bout de piste.

Il me regarde survenir d’un œil fatigué.

On devine qu’il a pas mal gambergé pendant ces dernières heures. Sa vie, tout compte fait, il lui trouve une pauvre gueule malgré sa réussite, César. Qu’il en est à se demander, l’apôtre, si ça valait tellement le coup de s’échiner, de monter des combines plus ou moins tordues, d’affronter des dangers, de côtoyer des bandits vilains, pour se retrouver un 1 erjanvier dans une béchamel tournée. Sa taule discréditée, et lui donc par contrecoup. Sa famille perturbée, son meilleur pote dessoudé, plus des arnaques sournoises en préparation, il comprend bien.

Trop fine mouche, le vieux bougre, pour pas piger que ça commence seulement, la chanson des blés noirs ; qu’il va y avoir des retombées pernicieuses, et un tas de giries inquiétantes dans les jours à venir. Trenous soit dit, l’ami Kollyc l’a filé dans un tonneau de merde, quoi ! Les potes, ils sont sacrés ; ça, faut pas revenir dessus, mais quand ça cagate pour eux, ça cagate pour toi idem. T’épouses bon gré, mal gré leurs patins. Il lui a laissé en héritage une montagne de gadoue, Al.

— Pas sommeil ? je demande.

— Sommeil, si, mais pas mèche d’en écraser, votre comique, vous l’avez recruté où ? Chez les fournisseurs d’Olida, non ? Il ronfle comme d’autres agonisent et pète à s’en déchirer le trou de balle. Je plains la malheureuse qui lave ses calecifs ! Ça me donne envie de gerber.

— Votre martyre va prendre fin, vous pouvez rentrer chez vous.

— Vrai ?

— Authentique. Ça vous surprend ?

Il hausse les épaules et raconte autour de son cigare :

— Plus rien me surprend et tout me surprend. Soixante-cinq piges, ça commence à peser. On a beau se démener, la vie finit par vous faire cocu.

— J’arrive de chez vous.

— Je m’en doute.

— Petite perquise dans les papelards du Ricain, normal ?

Il fait la gueule.

— J’y ai trouvé des machins codés que je devine joyces tout pleins. Demain j’aurai sûrement de quoi me distraire car j’ai ici un rouquin surdoué qui lit les papyrus égyptiens comme vous le catalogue de La Redoute .

— Eh ben ! bravo !

Certes, il regrette de n’avoir pas eu le temps de placarder ce butin. Mais quoi, il y a cas de force majeure, n’est-ce pas ?

Je me penche sur son fauteuil, une main posée sur chacun des accoudoirs.

— Un détail me turlupine, monsieur Césari-Césarini. Cela concerne le fusil. Votre couple de larbins jure ses grands dieux que vous n’êtes pas chasseur et n’en possédez pas.

César retire son barreau de chaise avec sa main libre.

— Je ne leur en ai jamais parlé, déclare-t-il.

— Depuis des années qu’ils sont à votre service, ils l’auraient aperçu.

— Pas fatalement. Il se trouvait dans une caisse de bois et il y avait tout un fourbi par-dessus la caisse.

Il retète son havane à plusieurs reprises, comme un bébé avide le sein maternel.

— Dites, commissaire, ce flingue, c’est l’arme du crime, non ?

— Exact !

— Pourquoi dirais-je alors qu’il m’appartient si ce n’était pas le cas ? Faudrait être maso, non ? J’ai déjà assez d’emmerdes !

Je continue de le fixer. Et je ressens un picotement dans mon subconscient. J’aimerais pouvoir le gratter, mais la peau du sub est assez difficile à atteindre.

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