Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Son regard, comme on dit puis dans les œuvres importantes, lance des éclairs.

Un instant, je crois qu’elle va dégainer ses griffes et me sauter au visage, et puis non, elle rengracie.

— Dommage, murmure-t-elle, vous étiez assez mon genre et ç’aurait pas été triste, nous deux. Je sais faire des trucs qu’on ne trouve pas dans le commerce de gros.

Elle avance, sans la moindre gêne, sa main vers le siège de mon amour-propre (je le lave avec Monsavon trois fois par jour, y compris les dimanches et jours fériés).

— Vous avez le goût du martyre, déclare l’androgyne, parce que si j’en crois cette protubérance, vous êtes plus disposé à me grimper qu’à me faire la morale !

Elle est marrante, dans le fond.

— Tiens, regarde ! me dit-elle soudain.

Et elle exécute un mouvement que la décence m’empêche de te décrire. Si je le faisais, on me retirerait ma licence de romancier ! Faut pas trop charrier, les périodes où t’as la Droite au pouvoir [2] Elle y est du temps que je commets ce book, mais d’ici qu’il soit publié, le régime aura peut-être changé. On est en alternance, en France : un coup je te vois, un coup je te vois pas ! Comme ça, y en a pour tout le monde ! . Note que si on me faisait du vilain, je convoque tous mes lecteurs à une manif, et devant l’ampleur du cortège, le miniss rapporte sa décision là où il l’avait prise. Les féodaux sont faits au dos !

Et bon, donc je te raconte juste un peu de son mouvement. Pas trop : t’imagineras le reste. Voilà cette chère enfant qui se place dos à moi, les cannes écartées et se penche jusqu’à ce que son minois fripon apparaisse entre ses jambes. Si bien que j’ai un peu l’impression d’avoir deux visages en face de moi. C’est terriblement choc, moi je dis, comme impression. Foutralement porno, même. Elle ferait ça sur la voie publique, tu verrais rabattre les draupers, mignonne ! Evidemment, une telle démonstration ne peut laisser insensible un homme comme moi, doté de tous les accessoires, avec turbo incorporé !

D’en plus de son visage, la gueuse passe sa dextre sous le pont charmant. Elle l’agite dans ma direction, comme pour faire les marionnettes. De toute évidence, c’est une invite pressante, presque un ordre. Mais comme j’obstine à demeurer un père turbable, elle laisse voltiger sa menotte jusqu’à sa case trésor, mon vieux ! Alors là, ça devient plus possible à raconter ; je renonce. Je suis lu dans toutes les couches, moi, mon cher : les vraies et les fausses. Une supposition que j’extrapole, où je me retrouve, hein ! Banni ! Répudié ! Balayé comme merde de chien sur trottoir du seizième ! Je peux pas me permettre. J’ai des potes dans les hautes sphères et dans les basses-cours ; y a des huiles lourdes qui se traînent à mes genoux en me brandissant des boîtes de caviar, ou des médailles, voire des chèques en blanc ! Je vais pas me les mettre à dos, si ?

Les temps sont difs, la guerre se prépare. Tu me vois chômeur ? Je sais rien faire d’autre qu’écrire des conneries. Même le vin en bouteilles, il tourne quand c’est moi qui le soutire. Le papier peint, prêt à encoller, quand j’essaie de tapisser, en deux coups les gros je ressemble à une momie. Faut une caravane de secours pour me dépêtrer ! Et la mécanique, dis, tu m’as vu mécaniquer ? Ma tire, ma machine à écrire, mon rasoir électrique ! J’y touche, y en a plus ! C’est devenu une sculpture de César !

Non, non, la délicate branlette à Melody, compte pas que j’y fasse même allusion. Elle a beau garder le petit doigt levé, style bon genre, jeune fille éduquée, elle reste pas moins érotique, et puis voilà tout, merde ! Y a pas à chercher d’excuses ! Mam’selle miss se manigance son solo de banjo, souate ! La névrose, la nymphomanie, ce sont ses problos à elle, pas les miens ! Je devrais même pas regarder si j’étais tout à fait aussi bien élevé que je prétends. En tout cas, fermer au moins un œil. Bon, je mate parce que, faut admettre, c’est pas tous les jours que t’as l’occase de voir une péteuse s’interpréter « Je m’aime à la folie » dans cette posture incroyable. Ça relève un peu de l’exploit. Théâtre expressionniste, intimiste en plein !

Qu’est-ce qui me retient de succomber à la tentation ? Mon ange gardien, tu crois ? C’est aimable à lui. Pourtant, d’ordinaire, il a plutôt un petit côté voyeur, le bougre ! Cela dit, je ne bronche pas. Juste de la membrane dodelinante, et encore ses élans sont-ils comprimés par mon Eminence. Mais je sais que, par la suite, je regretterai mon self-control. Dans l’existence, tu ne regrettes pas que tes mauvaises actions, il arrive aussi que tu regrettes les bonnes. Et alors, là, c’est beaucoup plus grave. Quand tu te déplores une saloperie, t’as des moyens d’expier, de mortificater. Tu peux prier, implorer ton pardon, te rouler dans la gadoue, te priver de baise ou de dessert, tout ça. Mais si tu regrettes une bonne action, Léon, tu l’as in the babe complétos ! C’est plus rattrapable. Perdu for ever ! Te voilà meurtri à vie.

La manière qu’elle tient cette posture dingue, Melody, j’en reste comme deux ronds de flan Franco-Russe. Le sang à la tête ! Elle est écarlate. Sa délicate main de violoniste s’active à cent à l’heure ! La figasse en délire. Je parviens à m’arracher et je descends au salon. Bravo, Santonio ! Voilà de l’énergie de bon aloi !

Je m’assois près de la cheminée éteinte. Une pendulette tictaque aimablement. Au mur, l’est une grande affiche de voyage que ça représente deux fauteuils style Majorelle qui se font face sur une terrasse donnant sur la mer. Très évocateur.

Bruit de pas. C’est Mme Cecilia Heurff qui radine, portant deux immenses sacs en papier, de grande surface, emplis de denrées, comestibles ou pas.

Sa fille ne lui ressemble pas. C’est une femme encore jeune : la quarantaine, aux cheveux presque blancs, au teint hâlé (lampe) et au regard clair. Elle porte un tailleur de lin marron glacé, passablement froissé (c’est la chiasse, avec le lin) sur un chemisier crème. Je comprends illico ce que mon Marcus a voulu dire à propos de ses relations sans équivoque avec sa collaboratrice. Cette femme n’inspire pas le désir. Elle a de la personnalité, beaucoup, et peut-être trop, précisément ; une réelle beauté, de l’allure, mais il y a en elle quelque chose qui te court-jute les glandes.

Elle sourcille en m’apercevant.

Je m’empresse :

— Je suis l’ami d’enfance de Marc Liloine, madame Heurff ; mon prénom est Antoine.

Un superbe sourire illumine la pièce. Ces perlouzes, madoué ! Je ne sais pas avec quoi elle se les fourbit, mais en tout cas c’est pas au jaune d’œuf.

Elle dépose ses deux pacsifs sur la table basse du salon et me tend la main.

— Ravie. Ma fille n’est pas là ?

— Elle est montée dans sa chambre se faire une petite délicatesse avant de sortir.

— Elle aurait pu vous tenir compagnie !

Tu parles ! C’était largement ses intentions, à Ninette ! Mais le grave personnage que je suis a refoulé ses avances.

— Vous habitez une maison bien agréable.

— Je l’aime beaucoup. Puis-je vous proposer un drink ? J’ai du très bon vin blanc de Californie au réfrigérateur ; Marc Liloine en raffole.

— Je ne voudrais pas vous causer de dérangement.

— Je vais vous faire une confidence : chaque jour, quand je rentre, je m’en verse un grand verre.

— En ce cas, je trinquerai volontiers avec vous, madame Heurff.

Elle s’empresse. On perçoit un grand gémissement prolongé en provenance du premier étage, et ça, je te parie les béquilles de Lise Renaud contre une nuit d’amour au Spitzberg en été que c’est Melody qui est en train de prendre son fade. Sa mère doit avoir l’habitude de ses débordements solitaires car elle réprime une grimace irritée et se met à déboucher sa boutanche.

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