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Frédéric Dard: Circulez ! Y a rien à voir

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Frédéric Dard Circulez ! Y a rien à voir

Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre. Aurait dû s'intituler ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait ! Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles ! Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Je marche à grandes enjambées dans la chambre, mais ça ne s’entend pas car la moquette qui n’a pas été fauchée amortit le bruit de mes pas.

Marcus semble dormir. Mais de temps à autre il remue ses lèvres. Prie-t-il ? Ce ne serait pas impossible. Chez nous autres, dans le Bas-Dauphiné, on a toujours des reliquats de religion « à la bade ». Des bribes de caté qui vous vadrouillent dans la mémoire. Des échos de messe de minuit. Tout ça… Et je te mets au défi, nous autres, qu’agnostiques déclarés ou pas, quand on entend à la téloche ou dans une cérémonie religieuse quelconque un prêtre déclamer : « Il prit le pain, Il le bénit et dit en le distribuant à ses apôtres : Prenez et mangez-en tous, car ceci est Mon corps », qu’on n’ait pas une espèce de frisson de l’âme à cause de ce « IL » majuscule porteur de tant de suppositions lumineuses.

Je choisis un moment où ses lèvres restent soudées pour revenir m’asseoir sur son plumard, Marcus. Aussitôt, il débonde des falots.

— Tu phosphores, Antoine ?

— A en faire rougir les bielles de mes méninges. Tu vois, je viens de me reprojeter ton récit au ralenti, grand, et d’en noter les points d’ancrage.

— Il y en a ?

— Ben, heureusement, Fernand !

Comme ça, je le traite, mon agonisant : au ton léger, à la mutinerie décontracte, manière de lui dédramatiser l’agonie. Le coma, faut pas en faire un fromage. Mourir, et puis après ? Tu mords le ton ? Ce qui fait le plus peur à un gus en partance, c’est l’affolement de ceux qui l’entourent, leur chagrin, leur épouvante. Mais si tu plaisantes, ça le rassure. Il se dit confusément que son cas ne peut pas être désespéré du moment que tu le traites par-dessous la gambette.

— Lesquels ? il m’interroge.

— Je vais te dire… Cette gonzesse qui t’aurait inoculé le Sida, tu l’as rencontrée au bar du Waldorf ?

— Oui.

— Donc, elle savait que tu allais y venir ! Si elle le savait, c’est parce que le gonzier avec qui tu avais rambour le lui a dit, ou bien ta secrétaire, ou encore quelqu’un de ton entourage au courant de tes faits et gestes. Impossible autrement, Marc ! Impossible ! On ne va pas draguer dans un bar avec dans un sac une seringue contenant un virus mortel. C’était organisé . A toi de me rancarder : qui donc a pu prévenir cette salope que tel jour, à telle heure, tu te trouverais à tel endroit ?

« Ça, c’est le premier point d’ancrage, et sûrement le plus important, nous y reviendrons. Voici le second : l’œuf ! Pas celui de Christophe Colomb, celui qu’on t’a enfoncé dans le cul et qui contenait la tour Eiffel. Voilà un objet qu’on ne trouve pas aisément à New York. Il aurait contenu la statue de la Liberté ou l’Empire State Building, je n’aurais pas tiqué ; mais la tour Eiffel, ici !

« Troisième point d’ancrage : le virus. Pour s’en procurer, il faut avoir ses entrées dans un hôpital ou un labo spécialisés dans le traitement de cette maladie. Tu me vois aller chercher le virus du Sida dans un drugstore, toi ? Donc, ça limite les investigations. »

Il m’écoute passionnément et il me semble lui voir prendre des couleurs.

— C’est un métier, murmure-t-il.

— Qu’est-ce qui est un métier ?

— Flic ! Cette manière, illico, de contrôler les faits… Chapeau !

— Merci. Maintenant, autre chose, mon drôlet. Qui va hériter de ta fortune le jour où tu boufferas ton extrait de naissance ?

Là, il paraît pris au dépourvu.

— Je ne sais pas, dit-il ; mon père, je suppose.

— T’as jamais envisagé la question ?

— Franchement non. Tu comprends, je suis seul. Cette fortune, je l’ai édifiée pour moi.

— T’as jamais eu l’idée de faire un testament ?

— Non.

— Après toi, le déluge ?

— Oui. Tu veux que je teste en ta faveur ? ajoute-t-il, sans paraître plaisanter.

Tu sais qu’il le ferait, l’animal !

— Non, merci, j’ai mes propres emmerdes, si en plus je devais me faire chier la bite à gérer une montagne d’osier !

Et j’ajoute, en grande charité :

— Et puis rien ne te dit que je vivrai plus longtemps que toi.

Il renifle.

— Tu te fous de ma gueule ?

— Non, Marcus, je ne me fous pas de ta gueule ; je voudrais te faire piger et admettre que la vie c’est au présent, rien qu’au présent. Il ne faut pas être désespéré, et moins encore optimiste. Je vais peut-être m’écrouler sur ta belle moquette, zingué par une crise cardiaque, ou me faire shooter par une tire en traversant ta Cinquième Avenue de mes fesses. Et toi, dans les jours qui viennent, tu vas peut-être bénéficier d’un de ces remèdes miracles que les savants du monde entier se décarcassent cul et méninges à chercher et que tu pourras t’offrir en priorité, grâce à ton pèze, capitaliste de mes chères deux !

Un langage commak, ça le requinque, l’ami. Lui flanque la monstre bouffée bienfaisante ! L’espoir, merde ! Il me sourit, charmé inconsciemment par cette perspective que je pourrais crever sur l’heure et lui devenir nonagénaire.

— Bon, pour la rubrique héritage, je consulterai donc un notaire. Tu avais acquis la nationalité ricaine ?

— Un Dauphinois ! Ça va pas, la tronche ? s’insurge-t-il.

Je lui virgule un clin d’œil.

— Maintenant, on revient à la case départ : ton rendez-vous du Waldorf . Comment s’appelle le type que tu y as rencontré ?

— Harry Cower, c’est un boursier qui travaille à Wall Street. Je suis en affaires avec lui, mais il n’est pas mon principal partenaire.

— C’est lui qui a choisi le lieu du rendez-vous ?

— Non, c’est moi ; mais je donne souvent rancard au Waldorf qui est proche de mes bureaux dans la 52 eRue.

— Pourquoi ne pas recevoir carrément chez toi ?

— Parce que nous devions nous rencontrer en dehors des heures d’ouverture des bureaux, que je déteste être seul dans ces locaux commerciaux, regorgeant d’appareils informatiques et puis, surtout, parce que chez nous, dans notre province, on traite volontiers les marchés au bistrot. Te dire que le bar du Waldorf me rappelle notre Café de la Mairie serait exagéré, mais enfin, on y trouve une ambiance.

— Donc, c’est toi qui as posé le lieu. Rappelle tes souvenirs : lorsque tu es arrivé au Waldorf , la donzelle s’y trouvait-elle déjà ?

Il gamberge un instant.

— Oui. Sa copine est arrivée peu après, mais elle, elle y était.

— Il nous faut donc écarter la possibilité qu’elle t’eût suivi ; non : « elle t’attendait » bel et bien.

Il opine.

— C’est quel genre de type, ton Harry Cower ?

— Le boursier classique. Cinquante ans, costard de flanelle grise croisé jamais repassé. Chemise blanche, cravate qu’il ôte et passe sans défaire le nœud. Marié à une grosse connasse blonde qui va au restaurant avec des bigoudis sur la tronche et une étole de vison violet. Franchement, Antoine, je ne le vois pas tremper dans un coup pareil. Il n’a aucune raison de m’en vouloir, bien au contraire. C’est le brave type yankee dans toute sa gloire. Quatre bourbons avant de passer à table, deux autres en mangeant. De la couperose, consécutivement.

— Comment ta belle Mexicaine t’a-t-elle dit qu’elle se nommait ?

— Térésa.

— Térésa comment ?

— Pour un coup de bite, un prénom suffit ! soupire le pauvre Marc.

— Pousse un peu son signalement, grand, je te prie.

— Eh bien… Belle, ça c’est le premier point. La peau ambrée, les yeux en amande, d’un vert tirant sur l’or. De longs cils. Très maquillée, mais avec recherche. Cheveux noirs qui, une fois dénoués, lui tombent jusqu’à la chatte. Avec une raie dans le milieu. La bouche est souple, bien ourlée, comme on dit dans les romans pour midinettes. Elle a un grain de beauté sur une joue, mais je ne me rappelle plus s’il s’agit de la gauche ou de la droite. Elle en a un autre près du nombril. Sa toison est généreuse. Elle devrait l’épiler car elle grimpe un peu haut, mais elle sait que les mâles adorent le tablier de sapeur, alors elle laisse proliférer. Elle a une cicatrice blanche à un genou, en forme d’accent circonflexe. Elle parle parfaitement l’américain, mais avec un accent espagnol. Ah ! elle est grande, exactement comme moi, ce qui est beaucoup pour une gonzesse. Et pour te compléter, je te signale qu’elle se met un parfum si « physique » qu’à le renifler tu te prends la trique !

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