Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Je l’avais tiré de cette béchamel, le Marco. Du turbin de style : y avait fallu trouver des mecs qui l’avaient déjà calcée, la garcette mineure, et qui acceptent de déposer comme quoi elle était nympho.

Bref, Marcus était sorti le nez propre de cette sale histoire. C’était déjà un mec opulent : maison tropézienne, fabrique de je ne sais plus trop quoi à Lyon, Mercedes sport, parts de chasse en Sologne et toutim.

Il m’avait témoigné sa reconnaissance par des présents, des invitations. J’avais dû me respirer dix jours à Saint-Trop’ dans sa thébaïde. Il avait empli ma cave de vin rosé du Midi que j’avais eu grand mal, ensuite, à distribuer dans mon quartier ; offert une Cartier en or que je possède toujours, plus une toile de peinture (comme il disait) « signée » Ernest Larricoche, œuvre d’une grande force qui se trouve présentement, non pas au Musée d’Art Moderne, mais dans la chambre de Maria, notre bonne.

Pour t’en finir avec Marcus, de nouveau on s’est perdus de vue. Il est parti aux Amériques, à la suite d’une bricole mécanique qu’il avait inventée et voulait exploiter au pays du papier vert. J’ai reçu deux ou trois cartes de lui, à Noël. Et puis le silence… La vie, quoi ! Qu’est-ce qu’on y peut ? De même qu’on n’a pas besoin de beaucoup de terrain pour exister, on n’a pas besoin de beaucoup d’amis non plus. J’ai calculé qu’avec six cents mètres carrés et trois ou quatre potes, t’envoyais la farce ! (Ou tu en voyais la farce).

Et tout soudain, un appel éperdu, par-dessus l’océan Atlantique.

Une nuit, biscotte le décalage horaire de six plombes qu’il avait mal calculé.

« — Antoine ? C’est Marcus. Je t’appelle de New York. Besoin de toi ! Question de vie ou de mort ! Lâche tout ! Je t’attends. »

Il parlait comme on télégraphie. Non par mesure d’économie, car il est pas chien le moindre, le Dauphinois, mais pour pas me laisser le temps d’objecter, d’ergoter, de questionner. Il voulait m’emballer vite fait.

« — De quoi s’agit-il ? »

« — Trop compliqué à t’expliquer. Je te paierai une fortune, mais viens tout de suite ! Je t’ai fait retenir une place sur le Concorde de demain ! »

« — Tu es bon, Marcus, je suis en plein sur… »

« — Démissionne, divorce si tu es marié, mais viens ! Viens ! je te jure que tu ne le regretteras pas ! »

Tu veux résister, toi, quand un pote (ton plus lointain de surcroît) te virgule un discours de cette magnitude ? Non, hein ?

Alors j’ai mis la clé sous le paillasson (m’man est en vacances à La Baule avec Toinet et la bonne) et je suis parti, avec la bite sous le bras et ma valoche à la main.

* * *

Qu’à peine j’ai le temps d’admirer les faux Corot (pied) qu’une femme de chambre noire, un peu fortement dodue, vient me prendre possession pour m’emporter au chevet de mon aminche. Elle est drôlement gourmée, la mère, dans son uniforme noir de soubrette (tablier blanc, ma chère ! et bonnichon de dentelle). Le cul surélevé comme toujours chez les Noirpiotes, qu’elles soient jeunes ou blettes. Toutes le même prose, les mères, comme un coussin carré qui serait arrimé sous leurs jupailles.

On se paie la traversée d’un salon d’apparat, où les Louis se bousculent dans le désordre et ou les faux Corot laissent la place à de vrais Duglandin-Moulinard de l’époque Carrefour.

Toutes les portes font philippine (elles sont doubles). Celle de la chambre du maître est dorée à la feuille, avec des moulurations à n’en plus finir.

La grosse soubrette noire toque et annonce :

— Il est là !

De quoi je conclus que mon ami Marc n’est pas à cheval sur l’étiquette et qu’il m’attend bigrement.

J’entre et me voilà chaviré. Putain d’elle ! Je comprends qu’il ne soit pas venu me quérir au Kennedy Airport, le chéri ! Il est en pur digue-digue ! Blafard, le regard lui bouffant toute la gueule, presque plus de lèvres, les étiquettes grandes comme des ailes avec, en plus, une expression hallucinée qui fait mal à voir.

Sa chambre, j’ai vu la même, mais à Versailles, et c’était moins bien meublé ! Il s’en sera filé des sensations fortes, l’aminche ! Devait se prendre pour un monarque ! Je te parie, le soir, quand il rentrait chez lui, il se filait une longue perruque sur la frite et se faisait appeler « Sire » par ses péones !

Tu vois, je t’en cause spontanément au passé car, dans l’état où je le découvre, m’étonnerait qu’il aille encore tirer la grouse en Ecosse.

— Enfin toi ! dit-il en soulevant péniblement son bras droit de son drap pour me présenter une main qui ressemble à une peau de banane dans une poubelle.

Je me penche sur son pieu et plaque une double bise sur ses joues concaves et râpeuses. Un malade, t’arrives jamais à bien le raser, y a toujours des morcifs de couenne qui t’échappent.

Je me dépose sur le bord de son plumard. On est trois : lui, moi, et la mort aux aguets, en embuscade derrière son oreiller, pas contente de ma venue, la gueuse !

— Eh ben ! mon Marcus, ça n’a pas l’air d’être la forme olympique ! laissé-je tomber comme un glandu.

Mais tu deviens réellement con devant un mec en train de clamser. Plus tu cherches à l’assister, plus les mots deviennent foireux et te font des bras d’honneur.

Il cherche à regarder derrière moi.

— La grosse s’est tirée, Antoine ?

Je file un regard sur la chambre.

— Oui, on est seuls. Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Il balbutie :

— Je sais pas. Je voudrais comprendre. C’est pour le savoir avant de crever que je t’ai demandé de venir.

— Tu ne sais pas ce dont tu souffres ?

— Hélas si, Antoine : Sida !

Je bondis :

— Merde, t’es sûr ?

— Mon dossier médical est sur la table ; si ça t’amuse, tu pourras le potasser. J’ai fait déjà deux séjours dans la meilleure clinique de New York. Le professeur qui me soigne m’a annoncé que c’était râpé. Alors je me suis fait ramener chez moi et je t’ai prié de venir.

Il parle bas, lentement, en homme qui calcule son effort, le dose bien pour pouvoir tenir la route un max.

— Cette charognerie, Antoine, on me l’a refilée sciemment ; et on m’a fait d’autres trucs encore !

— Qui, « on » ?

— A toi de trouver ; moi, je nage. J’ai beau passer ma vie au tamis fin, j’entrave que t’chi !

— Bon, détends-toi, prends ton temps et raconte. Si ça te fatigue, arrête-toi, on reprendra plus tard !

Il a un rictus.

— Plus tard ! Tu me crois aussi riche en jours qu’en dollars, mon flic ! Tu vois bien que je suis en train de faire la fermeture ! Bon, je t’entreprends mon récit.

— Auparavant, résume-moi tes années ici, ta situation sociale et de famille…

— Bien sûr. T’aimerais pas biberonner quelque chose ?

— Ton pélican m’a servi un bourbon digne de Henri IV dans ta Lincoln-appartement !

— Il a bien fait. Donc, je suis arrivé aux States voilà une douzaine d’années. J’avais découvert un système de verrouillage de portes inexpugnable. Ayant pris des contacts ici et possédant les capitaux nécessaires, j’ai fondé une usine dans le New Jersey et je me suis lancé à corps perdu dans la fabrication de mon gadget.

« Immédiatement ça s’est mis à flamber et j’en ai arrosé tout le pays jusqu’à la côte Ouest. La fortune, mon vieux, la vraie ! Celle qui s’écrit avec neuf chiffres ! »

Un éclat de fierté éclaire la frite de mon Dauphinois.

— Pas mal, pour un fils de maréchal-ferrant ! apprécié-je.

Ça lui fait plaisir de rappeler ses modestes origines.

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