Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1987, ISBN: 1987, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Circulez ! Y a rien à voir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

Circulez ! Y a rien à voir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Circulez ! Y a rien à voir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Il habite où, Marcus ? demandé-je à mon vis-à-vis, lequel est joyeux comme une épidémie de peste bubonique.

— Fifth Avenue.

Il se met bien, le Dauphinois ! C’est pas la zone punk de la ville, ça ! Le carrosse oblique à droite pour aller chercher la E 72nd Street qu’on suit jusqu’à la Cinquième en bordure de Central Park. Duvalier (mon pote l’appelle ainsi car le chauffeur est haïtien) stoppe devant un foutral immeuble en pierre de taille (et de taille imposante, crois-moi), dont le porche est surmonté d’un dais bleu à rayures dorées. Un gardien loqué du même bleu et bardé de dorures prend son pied de grue sur le tapis développé jusqu’à la bordure du trottoir. Il s’empresse de nous déponner la portière. Je me fais l’effet du prince Charles (l’air con en moins) déboulant chez Reagan pour lui apporter les dernières confitures de la mère Tâte-Chair [1] Les noms que je cite ici vont bientôt disparaître alors que mes polars resteront encore un millénaire ou deux en librairie. Que les noms des fantômes évoqués constituent un témoignagne. Amen. S-A. .

Le pélican me précède dans un hall tout en marbre, vaste et beau comme un sanctuaire à la mémoire d’Al Capone. Une bordée d’ascenseurs, archidorés eux saucisses, se battent à celui qu’aura l’honneur de nous grimper. Le pélican choisit la cage du milieu dont la cabine est tendue de cuir de Suède dans les tons bleu. Il enfonce le bouton marqué 4, et poum ! nous sommes au quatrième étage. Un seul apparte par étage ! Faut avoir les moyens (et que ces moyens ne soient pas moyens !).

Au lieu de sonner, il glisse une carte magnétique dans une fente de la lourde. Clic ! Les deux vantaux se séparent !

T’étonne pas ! Aux States, il existe déjà des putes magnétiques. Tu leur glisses ta carte de l’American Express dans la moniche, tu tapes sur leur cadran la somme qu’elles te demandent et t’es paré pour la tringlette. La seule chose qu’y faut te gaffer, c’est que si t’en as acheté pour vingt minutes et que, le délai écoulé tu soyes encore en train de bien faire, tu morfles une décharge électraque dans les roustons !

On entre.

Un bijou ! L’entrée est à peine moins grande que la Place Rouge !

Rouge, aussi !

Sang !

Avec des œuvres d’art pour la déguiser en musée ; mais alors je t’en fais cadeau. Déjà que les vrais Corot me flanquent de l’urticaire, alors les faux, merci bien ! C’est l’angoisse absolue pour un garçon aussi ouvert à la peinture moderne que je le suis ! Marcus, je le reconnais. Il s’arrêtait devant les croûtes exposées sur le port de Saint-Trop’ ! Il en éjaculait dans ses hardes, de voir ces marines peintes au couteau, ces nus de rêve, ces pierrots pleureurs (grosse larme noire sur le visage blanc). Il me touchait le bras.

« — Ralentis, merde ! Y a pas que le cul dans la vie. L’art, ça existe, Antoine, bordel ! Fais-toi un œil, nom d’Dieu ! »

C’était la paire que je me faisais. Je fonçais l’attendre à la terrasse de chez Sénéquier pendant qu’il s’essorait la glandaille, mon pote ! Il me rejoignait, nanti d’une infamure qui puait encore le ricin et qui suintait pis qu’un cornet de frites. Il le déballait de son papier journal, le chef-d’œuvre ! La plupart du temps, ça représentait une rue aux fenêtres fleuries. Il était resté villageois dans l’âme. Quand on rentrait dans sa maisonnette, sur la nationale, il cherchait un mur où accrocher son emplette.

« — Tu me conseilles de le mettre où, ce tableau ? »

« — Pas dans tes chiottes surtout : j’y vais tous les matins, plutôt dans ton garage, et la peinture face au mur ! »

Il enrognait, le Marcus ! Continuait de me traiter de béotien ; qu’il arrivait pas à comprendre, un mec ayant mon intelligence, mon esprit, ma culture, de pas apprécier des œuvres de cette facture ! Facture ! C’était son mot. S’en gargarisait ! La preuve que je me gourais avec mes dédains : la toile était signée !

Bon, je vois que malgré sa réussite et bien qu’il ait gagné le canard aux Etats-Zu, il n’a pas varié dans ses passions artistiques, l’aminche ! Maintenant qu’il dispose d’une grande surface portante, il continue de croûtonner à tout-va !

Pourtant, y a du touchant dans ses élans pacotilles ! Une aspiration ! Un besoin d’en être.

Au passage, je dois t’expliquer, afin que tu piges bien ma démarche actuelle. Marcus (Marc de son vrai prénom) Liloine, est natif du Bas-Dauphiné. Le pays de m’man, là que j’ai passé mes enfances, vécu mes libertés premières, touché la moule de ma première fillette. M’en reste des algues de bonheur à l’âme. Marcus, on avait fait ami-ami.

Son vieux était maréchal de France (comme il disait), mais ferrant ! J’adorais l’antre de sa forge, avec le gros soufflet à chaîne qui faisait un bruit de gros pet quand on l’actionnait. Ça rougeoyait. Ceux qu’ont pas reniflé l’odeur du fer incandescent peuvent pas piger cette magie ! Le bout de ferraille au creux des braises, rougissant à en devenir malléable ; qu’on cueille avec de longues pinces, qu’on tient sur l’enclume et qu’on se met à façonner à coups de marteau ! Cette féerie d’étincelles ! Ensuite on le plonge dans un seau d’eau pour le resolidifier. Il mettait les fers aux mesures du bourrin. Ensuite fallait chausser messire canasson, lui replier la jambe et la maintenir avec une sangle de cuir, taillader la corne du sabot pour l’aplanir, et puis enclouer le fer-porte-bonheur, et adapter l’onglet triangulaire qui rebique contre le sabot. Des odeurs, des magies, je te dis. Ferre-t-on encore les derniers chevaux en exercice, ou bien, de nos tristes jours, leur met-on des dock-sides (je te garantis pas l’orthographe) ?

Marcus, y avait pas plus démerde pour faire du blé. Le commerce, il l’avait dans le sang pire qu’un juif grec. Il parcourait les cambrousses avec son vieux vélo rouillé pour acheter les peaux de lapins que les bouseux bourraient de paille et mettaient à sécher sous leurs remises. Il leur en donnait des clopinettes. Mais les gens cédaient à son baratin. Il trouvait toujours des raisons nobles, Marcus, attendrissantes : comme quoi on rêvait, à l’école, de s’acheter un ballon de foute, ou bien qu’on allait faire un voyage à Annecy la Romantique, à la fin de l’année scolaire. Toujours il impliquait les collectivités dans ses prétextes, le madré. Qu’en fait, tu penses : tout était pour sa pomme ! Il vendait ses peaux à un « patier » avec qui il était en cheville, déjà tout merdeux ! Le bénef, il le convertissait en denrées qu’il allait proposer à ceux-là mêmes qui lui avaient donné leurs peaux de rabbit , toujours au profit d’une œuvre : les lépreux au docteur Schweitzer, la recherche pour le cancer ; il avait pas lerche de vergogne, mon pote. Tout lui était bon.

Quand il a eu décroché son brevet, il a moulé l’école. Ça lui suffisait comme diplôme. Lui, il voulait acheter et revendre pour réaliser un bénéfice , ce qui est la définition même du mot commerce !

La vraie nature, quoi !

Un temps, il a gratté sur les marchés, vendant des coupe-tomates, je me rappelle, ou bien des couteaux spéciaux pour éplucher les patates extra-finement.

Je l’ai perdu de vue, jusqu’au jour où, beaucoup plus tard, il est venu me trouver au Quai des Orfèvres. Il avait une moche affaire sur les bras : une jouvencelle de dix-sept berges qu’il s’était pointée de première et qui, ensuite, à l’instigation de son papa, avait porté plainte pour viol.

« — La vraie pure salope, pétasse jusqu’aux moelles ! C’est elle qui m’a chambré, Antoine ! Parole d’homme ! bavochait-il. Son vieux est adjudant de gendarmerie et veut me faire raquer à mort, me pousser au suicide, au déshonneur ! »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Circulez ! Y a rien à voir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Circulez ! Y a rien à voir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Frédéric Dard - Al Capote
Frédéric Dard
Frédéric Dard
Frédéric Dard - Y'a de l'action
Frédéric Dard
Frédéric Dard
Frédéric Dard - Du mouron à se faire
Frédéric Dard
Frédéric Dard
Отзывы о книге «Circulez ! Y a rien à voir»

Обсуждение, отзывы о книге «Circulez ! Y a rien à voir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x