Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Mais après ces flocons de pensées, ces montagnes nuageuses de pensées, un bruit de voix et de pas retentissent. Je perçois des bribes de phrases : « Attendons ce qu’il va en dire… » « On s’appelle demain »… « De toute manière on se verra à la dispersion des cendres ». Là, un rire général salue cette dernière réplique. J’en frémis.

« La dispersion des cendres »… Mon pote en cendres ! Le cher Marcus d’autrefois. Nos pêches à l’écrevisse. Un jour, je m’étais endormi, près du ruisseau pendant qu’il potassait son histoire. A un moment donné, il était allé relever mes « balances » à moi. Elles contenaient deux belles écrevisses qu’il avait glissées dans son seau à lui. Ça m’avait rendu furax et je m’étais mis à glapir comme un marchand égyptien. Alors, sans piper, Marcus était retourné à son seau et avait versé dans le mien tout le contenu de sa propre pêche. Douché, humilié, j’avais rejeté toutes les écrevisses à la rivière. On avait plié bagage en silence. Et c’est sur le chemin du retour que, d’un commun accord, on s’était mis à rigoler de nos gueules boudeuses. Oui, oui, Marc, vieux frère, je me rappelle tout. Et puis tu gis, mort, à quelques kilomètres d’ici, dans la morgue d’un hôpital ricain. Demain tu seras réduit en cendres ! En cendres ! Quelle idée ! On est catho de naissance, merde ! Nous autres, notre finalité, c’est l’asticot. Pas ragoûtant, mais on est soumis à cette fatalité. On se déconstitue patiemment dans nos tombes, Marco, mon frère. On opère le dur strip-tease : la peau, la viande, et vous les os devenez cendre et poudre ! Brûlé, c’est sans doute plus hygiénique, mais impertinent. T’as pas le respect de tes parents qui t’ont conçu, mijoté, fabriqué presque comme on tisse une tapisserie. T’anéantis d’un coup de monstre chalumeau ce cadeau infini. Non, non, l’ami ! L’asticot ! L’asticot ! Notre pote. C’est lui qui nous prolonge, si tu y réfléchis. Lui qui nous fait bouger une ultime fois. Je le salue à l’avance. Bienvenue « chez moi », ver blanc pétant de santé. Mets-toi à table et consomme qui aura tant lui-même consommé ! Bon appétit, fils de mouche !

Je ne vois pas qui prend place dans la Chevrolet. Tout ce que je sais c’est qu’il n’y a qu’une seule personne.

CHAPITRE NEUF

Qui fera date !

Et même dattes !

D’abord parce qu’il prolonge admirablement le chapitre huit, ensuite parce qu’il prépare, non moins admirablement, le chapitre dix. Si j’avais pu le lire avant de l’écrire, je me serais moins mis la cervelle en torche.

Déguste !

Pendant que la Chevrolet roule, je suppute (comme l’avouait une pensionnaire de Mme Claude). Je passe en revue les trois personnages qui se trouvaient chez Cecilia et je me dis que si l’homme était accompagné, il l’est de l’infirmière blonde, si superbe. La vachasse de veuve Cower aurait du mal à carrer sa viandasse dans une Porsche Carrera sans avoir été, auparavant, passée au broyeur. Donc, c’est avec mémère que je vais avoir ma converse. Pas fâché ! Elle m’a eu, la vioque, hier ! La manière qu’elle a chiqué la déconnection subite pour me violer. Et moi, beau con dans la force de l’âge, de vraiment la croire foudroyée par la vision de son mec décapité ! Je te jure, y a que moi pour encaisser des turbins de ce gabarit ! Je suis bon pour commander des costards par correspondance ou acheter les actions du gisement pétrolifère du Parc Montsouris !

La dadame a branché la radio et la zizique vocifère à en fissurer le tableau de bord ! On sort de l’agglomération qu’habitent Mrs. Heurff et sa nympho, les lumières s’espacent et cessent. La vitesse s’accroît. Par la pensée, je tente de reconstituer le trajet jusqu’à Nouille. Je me rappelle qu’à mi-chemin, on traverse une sorte de lagune. La mer pénètre à l’intérieur des terres et elle est émaillée de petites îles urbanisées et reliées entre elles par des ponts en dos d’âne. C’est dans ce secteur que je devrai intervenir. A cet endroit, c’est désert. J’enjoindrai à la conductrice d’emprunter l’un des ponts et nous circulerons dans l’archipel jusqu’à dénicher un coin propice.

Je continue donc de ronger le manche de mon frein. Dommage que je ne dispose pas d’une cagoule, car j’eusse souhaité conserver l’anonymat.

L’auto va bon train, si je puis dire (à l’instar de ce jeune chanteur qui cherchait sa voie).

L’auto provoque une vibration en roulant sur un pont. Nous y sommes !

Je me délove en souplesse. La radio couvre le faible bruissement engendré par mes mouvements. La musique a cessé et un gazier se met à donner les dernières nouvelles. Toujours les mêmes : l’Iran, Gorbatchev, le Congrès, le baise-ball…

Je dégaine le pétard qui traîne dans ma vague. Et ensuite tu sais quoi ? Système D, l’Antoine : je relâche ma cravate, la remonte à la hauteur de mon front et l’y bloque. Ses deux pans tombent devant mon visage. Suffisant pour masquer mon altier physique de séducteur. Fallait y songer, non ? Ça doit même être inquiétant par son surréalisme.

On parvient à un feu rouge car la gonzesse freine et des clartés pourpres éclaboussent l’intérieur de la tire. Alors je me redresse complet, d’un seul élan et j’avance le canon du feu par-dessus la banquette avant.

— Bonsoir, fais-je.

Contrairement à tous les pronostics, ce n’est pas la mère Cower qui pilote la Chevrolet, mais le type chauve. Alors là, il l’a dans l’os, le beau commissaire. Comme quoi, même les plus grands esprits peuvent se gourer, non ? C’est bien la preuve.

L’homme sursaute et se retourne.

— Regardez devant vous ! intimé-je.

Je file un coup de périscope à l’extérieur. Nous voici bien dans la lagune. Une toile d’araignée de routes et de ponts la dessert. Il s’agit d’une zone industrielle. Des usines s’élèvent sur certaines îles et des maisons ouvrières sur d’autres.

— Quittons la route principale ! enjoins-je.

— Qui êtes-vous ?

— Prenez à gauche lorsque le feu passera au vert ! éludé-je.

Derrière nous, il y a un bus Greyhound bondé de gens endormis. Il doit arriver de loin, peut-être de l’autre Côte ? Son halètement juste derrière nous est pénible. On a l’impression d’avoir un monstre grondant au fion.

— Que me voulez-vous ? insiste mon chauffeur.

— On va trouver un coin tranquille où je vous expliquerai tout ça en détail.

C’est un homme élégant. Ses fringues sont classe et il sent l’eau de toilette à cinquante dollars le centilitre. Il fait intello, je trouve.

Le feu passe au vert.

— Allons-y : première à gauche après le pont, prenez la présélection !

Il démarre. Mais en un éclair c’est la feinte ! Le mec, cette déterminance, Hermance ! Juste dans la décarrade, il a ouvert sa portière, s’est jeté à plat ventre sur la chaussée, tandis que la tire stoppe et que le bus, derrière, freine à mort pour ne pas nous embugner. Moi, à l’arrière, je me retrouve comme le plus célèbre con du monde exposé au musée de l’homme. Coincé pratiquement, le feu en pogne. Là, il est bité complet, ton bel Antoine, ma chérie. Si t’étais en train de lui tresser des lauriers, garde-les pour confectionner un civet de lièvre ou de chevreuil quand la chasse ouvrira ! Je vois l’homme à la Chevrolet se relever et foncer au car ; justement, le conducteur ouvrait la lourde pneumatique de son traîne-connards pour venir nous insulter. L’homme se rue dans l’ouverture.

Loupé ! Que faire ? Je largue mon feu sur la banquette passager et escalade le large dossier. Me voici au volant de la Chevrolet dont le moteur tourne toujours. Plus qu’à enfoncer le champignon ! Ce dont je. Je déboule à mort la caisse. Passe le pont à folle allure, vire devant des phares qui se pointent en sens contraire pour enquiller la route de gauche que je convoitais. La voie étroite est bordée par la mer, des deux côtés. Elle va à angle droit en direction d’une énorme usine illuminée. Je coule un zœil dans le rétro. Voilà-t-il pas qu’une auto me suit ! Pas le bus, une tire particulière. S’agit-il d’un quidam en survenance, alerté par l’incident et qui me filoche ? Ou bien d’un simple hasard ? Y a encore des héros. Ils se pointent à l’improviste parmi la lâcheté universelle qui nous environne. C’est rarissime, mais l’espèce n’est pas totalement morte. Y a fallu que je tombe sur l’un des ultimes spécimens ! Pas de bol, hein ?

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