Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Un truc qui me fait poirer, dans les causeries, les études, les blablateries, c’est l’expression « nous verrons plus loin », ou « nous y reviendrons », ou bien encore « nous aborderons le sujet par la suite ». Et tu remarqueras qu’on « voit » jamais plus loin, qu’on n’y « revient » pas, et qu’on « n’aborde plus le sujet » à aucun prix. Ce sont des artifices, les nuages artificiels de la discussion, des entourloupes pour gogos naïfs (pléonasme).

Moi, quand je t’annonce qu’on « verra plus loin », on « voit plus loin ». Je laisse jamais quimper le lecteur. Je fournis. Je livre en temps et en heure.

Bon, alors là, je te déclare que la soirée chez Cecilia, je t’en parlerai plus tard, on y reviendra, on abordera le sujet par la suite. Dans l’immédiat, j’examine les deux bagnoles, immatriculées l’une et l’autre dans l’Etat de Nouille. L’une est une Chevrolet banale, l’autre une Porsche épique noire, décapotable, mais présentement capotée ; elle comporte le téléphone. Chez moi, les idées naissent au débotté. Voyant ce téléphone posé sur la console centrale, la pensée que je devrais m’en servir m’assaille. Mais pour téléphoner à qui ? A l’horloge parlante ? A Béru, savoir si Mathias est rentré ? Nada ! comme dirait ma copine Esmeralda (dans l’œil).

Alors, tu sais quoi ? Il sort son petit carnet à malices, le bel Antoine. J’y avais noté les coordonnées des protagonistes de cette affure. Il trouve ce qu’il cherche, œuf corse. Compose le numéro.

La sonnerie d’appel, je la perçois en double exemplaire : dans l’écouteur, ce qui est logique, et aussi dans la maison puisque c’est chez Cecilia que je carillonne. A la troisième sonnerie, on décroche et c’est son timbre délicat qui annonce « Cecilia Heurff, j’écoute ! »

Ma pomme, je travestis ma voix aussi facilement qu’un marchand de bagnoles d’occase travestit le compteur d’une vieille tire pour lui réparer des kilomètres l’irréparable outrage. Je choisis un parler sucré et vaguement zézayant d’Asiate.

— Du côté des Français, ça ne va plus du tout, je lâche rapidement. Ils viennent de massacrer Boggy et…

Je coupe la communication. Ça dramatise davantage l’appel. J’aime balancer des cailloux dans un banc de poissecailles. Ça ne les blesse pas, mais ils prennent peur. Alors ils se dispersent pour revenir un peu plus tard vérifier s’il y a vraiment le feu au lac.

Ayant produit mon petit effet, je quitte la Porsche et, plié en deux ou trois, cours jusqu’à la baie vitrée me blottir au creux d’un massif de couillus biscornus à fleurs dépravées. Cecilia a descendu le store californien chargé d’aveugler la baie, mais les dernières lames dudit s’arrêtent à deux centimètres du bas de la vitre, ce qui m’autorise une vue sur le salon de la dame.

Charmante réunion, en effet. Les invités sont au nombre de trois. Et j’en reconnais deux. Je te dis ? Hein, jolie môme, ça t’intéresse de le savoir ? Qu’est-ce que tu me proposes en échange ? Rien ? Tu te fous de moi, ma belle ! Ecoute, fais un geste, quoi. Montre-moi ta culotte par exemple. D’ac ? Oh ! Seigneur, t’appelles ça une culotte ? Mais c’est une pochette de premier communiant, chérie ! T’as pas peur de t’enrhumer la chaglaglatte, si peu vêtue du trésor ? Tu te cloquerais une bande de sparadrap sur la boîte aux lettres, tu ferais plus confortable ! T’as vu, dans ta glace, comment que la dentelle se perd dans les plis du frifri, Ninette ? C’est un agace-moniche, ton slip. Robert Schumann pourrait pas se moucher avec ! Cela dit, t’as raison, c’est bien suffisant. Et suggestif à m’en faire exploser les amygdales ! Tu sais que c’est mieux que rien ? Beaucoup mieux ! Rien, bon, t’es servie mais tu ne gamberges plus. Avec ce mignard triangle d’amour, tu phosphores dans les délices. Sans l’imaginaire, l’amour ne serait qu’une danse du sabre. T’as raison de l’avoir pris blanc, y a rien de mieux. C’est classe. Tu peux aller bouillaver chez les Rothschild, la tête haute, tu détonneras pas. Bon, puisque t’as été fair-play , je m’exécute.

Les trois invités de Cecilia sont : un grand type chauve, élégant et compassé que je connais pas ; l’infirmière blonde, ravissante, de mon pauvre Marcus et… Là, je te la sers en plat de résistance. Montre encore un petit coup ta culotte, je te jure que ça vaut le geste. Admirable, merci bien ! La troisième participante à cette soirée n’est autre que Mme veuve Cower ; oui, la femme de Harry Cower qui fut le premier décapité de cette terrible affaire. La gravosse azimutée qui s’est fait grimper lorsque j’ai découvert après elle le cadavre tronçonné de son julot ! Siphonnant, non ? Tu chopes la nouvelle dans les gencives, pas vrai ?

Les quatre personnes jactent avec véhémence. La vitre est trop épaisse pour que j’entende ce qui se dit, mais je gage que c’est en rapport avec mon coup de grelot un temps pestif. Les rombiasses sont plus véhémentes que le bonhomme, comme toujours, n’empêche que c’est le gazier qui, en dernier ressort (comme on dit chez Epéda), prend une décision et va décrocher le téléphone.

Bibi, au milieu des couillus biscornus, il phosphore de façon poignante, malgré l’immense fatigue qui lui choit sur la coloquinte.

Je m’interpelle familièrement. Je me dis, entre quat’ z’yeux : « Qu’est-ce que tu ferais à ma place, l’artiste, parvenu à ce point culminant d’un récit d’une richesse à s’oublier dans son froc ? »

Et tu sais ce qu’il me répond, mon double ? Il me dit textuellement ceci : « Grand con, virgule, la Porsche appartient à l’homme, tu peux le parier à coup sûr. Donc, la Chevrolet est à l’une des deux gonzesses. Puisque tu me poses la question, moi, à ta place, Fleur de bite, j’irais me cacher à l’arrière de la grande tire. Ça se fait toujours dans un roman d’action et de suce pince, pourquoi tu faillirais-t-il à la plus noble et la plus performante conquête du polarman ? Si, au départ, la gerce qui pilote ledit carrosse ne s’aperçoit pas de ta présence, t’as une partie à jouer avec elle en rase campagne. Maintenant, il se peut que les deux dadames montent dans cette bagnole. Auquel cas t’auras donc une partie à jouer avec elles (c’est le « s » qui fait la différence) ».

Et moi, entre nous et le cul de la dame qui vend des journaux à la gare de Sainte-Flatulence, je trouve qu’il cause royal, mon double. Ç’a toujours été une ombre de bon conseil, voilà pourquoi je ne m’en sépare pas, sauf un bref instant quand il est midi et que je me trouve en plein soleil.

Alors, bon, parfait, je retourne aux chignoles et pénètre dans la Chevrolet. C’est le modèle deux portes, si bien que l’arrière est plus resserré, you see , comme disent les scieurs de long à leur instrument de travail.

Le plus pénible reste à faire : attendre. Mais je t’ai déjà expliqué maintes et maintes fois que j’ai le don de patience, dans ces cas-là, moi le bouillant. Me mets à naviguer sur l’onde trouble de mes pensées. A voir des gens, des contrées qui me tiennent à l’âme. A échafauder des projets. A philosopher sur la connerie universelle, tout ça, surtout à rêver à des gonzesses superbes, vicelardes et ardentes : celles que j’ai connues, et surtout les autres, celles que je connaîtrai un jour. Et elles auront pour moi des culottes pleines d’odeurs légères et des chattes profondes comme des tombeaux dans lesquels j’ensevelirai mister Braquemard, ce héros au long bec emmanché d’un long cou.

Te dire la durée du temps qui s’écoule avant la venue de la conductrice m’est impossible. Mon esprit vagabonde. Je sais que je pense à la France, et par conséquent à m’man, à Marie-Marie, à Antoine Blondin, à la moutarde Amora extra-forte, à la Conciergerie, aux toiles de Mathieu, au Tour de France, à Antoine Blondin, à l’église de Saint-Chef, à un petit hôtel de la rue Chalgrin (si Chalgrin ne meurt), à une chère boutique du passage de l’Argue à Lyon, à la somptueuse Andrée qui me suçait si bien, les soirs d’automne, sous le pont Lafayette, à m’man, à Antoine Blondin, à la blanquette de veau de ma mère, à un vieux con dont j’ai déjà parlé dans ce book (mais je vais l’oublier pour toujours, ce qui n’a rien de difficile), à la tour Eiffel (pas celle qu’on enfonça dans le derche de Marcus : la vraie), à la bouillabaisse de Tétou, à Jean Valjean, au château-d’yquem 1967, à la guerre de Cent Ans, au boxon de la mère Ripaton, à la photographie du président Albert Lebrun dans l’ Almanach Vermot 1938, à la rue du Croissant, au sourire en coin de Philippe Bouvard, à l’île Saint-Louis, à la maison d’Aillat où je suis un peu mort de jeunesse, aux chaudelets de Bourgoin-Jallieu, à la poignée de main de mon défunt père, à Albert Préjean, à mon copain le meunier, à cette mansarde où la grosse Ilda me chevauchait tandis que j’étais assis sur une chaise, à Antoine Blondin, à la M.G. décapotable à laquelle j’ai osé penser pendant un certain enterrement, à une flopée d’autres gens, d’autres choses, à ma vie, pour ainsi dire et comment voudrais-tu que je fasse autrement ?

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