Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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— C’est mal de dire « le nègre » mais c’est bien de le citer avant toi, glissé-je.

— C’est par inadvertancerie, s’excuse Béru, j’ voulais dire moi et l’ nègre. Cézigue, il prétend que l’récepteur ne peut qu’être dans un rayonnage assez faible, vu la petitesse de la boîte-relais. Alors on a inspecté tout l’apparte au peigne fin. Zéro ! N’ensute, on a grimpé dans l’estudio de Boggy. On l’ décortiquait à mort quand l’escogriffe s’est pointé à l’improvise. Putain ! ce chabanais… T’sais qu’il a dégainé un ya pour m’ perforer. Lala ! Sur qui est-ce était-il tombé, l’ frère ! Des roustes, j’en ai administré quèque-z’unes dans ma vie, mais des comme celle-là, je crois qu’y faudrerait l’inscrire dans l’ live des records ! Nez en moins, c’est pas la peine de l’hôpitaliser pour l’instant. Si d’main y s’rait toujours dans l’ coma, on fera v’nir un r’bouteux.

— Et vous avez déniché le récepteur chez lui ?

— Non. D’alieurs, si tu t’rappelles, j’avais déjà foulié hier.

Je remarque :

— Si bien qu’en ce moment, le rigolo qui a posé ce matériel est en train de nous écouter ?

Le Dodu redondant rigole.

— Tu m’prends pour qui est-ce, mon drôlet ? Ma première rédaction en dénichant ce micro, ça t’été d’le dévisser et d’y ôter sa capsule sensib’.

Alors, je fais claquer mes salsifis.

— Gros !

— Je jouis [17] Pour j’ouïs, tu l’auras compris. San-A . ?

— Il me vient une idée !

— Pas trop tôt, ça commençait à être l’Sahara sous ta coiffe !

— Si ce n’est pas Boggy qui a aménagé ce Watergate miniature, c’est quelqu’un d’autre.

Il se marre :

— Là, tu regrimpes dans mon estime, gros malin !

Mais foin de ses pitoyables sarcasmes. De telles pauvretés n’appellent que l’indifférence et l’oubli rapide.

— Le quelqu’un d’autre, en n’entendant plus rien, va supposer deux choses : soit la vérité, à savoir qu’on a découvert et neutralisé le micro, soit que le truc est tombé en rideau à la suite d’un faux contact quelconque. Il va vouloir en avoir le cœur net et donc se pointera pour une discrète vérification.

— Je te voye v’nir, Grand. Faut qu’ je vais prendre la planque dans ta tanière ?

— Peut-être pas dans ma chambre, mais dans la pièce contiguë qui est la bibliothèque. Il s’agit de percer un trou dans la cloison qui soit face à cette lampe et d’ouvrir en grand ton moins mauvais lampion.

— Et si l’ pèlerin en question est déjà v’nu vérifier ?

— Il n’avait aucune raison de le faire puisque j’étais absent. C’est à partir du moment où je vais sortir d’ici qu’il devrait réagir, si toutefois il suit mes allées et venues.

Le Mammouth, avant de s’arracher à mon oreiller, l’honore d’une dernière louise chevaline et à répétition. Genre salve enrayée.

— J’vas chercher la boîte à outils d’ la custance, c’ s’rait le diab’ qui n’y eusse pas une chignole. Et ta pomme, tu vas où cela ?

— A l’hosto, rendre un dernier hommage à Marc.

Et mon chagrin se remet à pleuvoir. Les larmes sont toujours importantes au moment où on les verse.

Mais ils sont enfoirés complets, ces Ricains ! A l’hosto, on m’apprend que mon pote se trouve à la morgue et que celle-ci est fermée jusqu’à demain, compte tenu de l’heure avancée.

Il est presque minuit et je me retrouve seulabre dans l’immense cité infernale qui continue de grouiller, de haleter dans les lumières. Ici, la vie ne s’interrompt jamais. La foule, les bars, les taxis, les drug’s. Et ces milliers d’enseignes qui éclaboussent les rues ! Et ces milliers de visages multicolores, un instant unifiés par la cruauté livide des néons.

Désemparé, l’Antoine ! Flou. Mou. Un peu vaincu. O Dieu, l’étrange peine ! (Odieux, l’étrange Le Penne.)

Ce matin, en quittant cet hosto, j’ai arrêté un taxi pour me faire conduire à Overdose City. Et j’y ai découvert beaucoup de choses ! Pourquoi prétends-je que je me sens vaincu, alors que je vais drôlement de l’avant ? Qu’est-ce qui m’arrive de faire un complexe d’incapacité puisque la carburation est excellente ? Il tient le bon bout, le bouillant commissaire.

Allez, Tonio ! Fonce ! Tu le vengeras, ton pote !

Je fais un pas hors du trottoir et lève le bras. Un taxi jaune stoppe immédiatement.

Pourquoi suis-je parti de chez Liloine sans avoir relaté à mon gros Béru mes avatars pennsylvaniens ? Pourquoi lui ai-je tu Lamotta, le porte-aiguilles magique, la mort de Duvalier et celle du grand méchant Noir qui prend la tour Eiffel pour un thermomètre à mercure ?

Tu veux que je vais te dire ?

J’ai oublié !

Oui, mon grand, tout culment : oublié. Faut-il que le décès de mon ami m’ait chanstiqué la pensarde !

Le taxi-driver est un Blanc petit et chafouin, maigriot, l’air mécontent avec plein de tics inquiétants dont le principal le fait hocher du chef toutes les trente secondes. Inutile de vouloir engager la converse, c’est pas un causeur. Chacun à sa place dans la bagnole. Comme je n’ai rien à lui dire, ça tombe à pic. On parle tellement pour ne rien dire ! Des instants, je suis affligé de tant d’insignifiances ! Toute cette salive perdue qui serait si tellement mieux employée à faire minette ou des pipes ! Mais non, eux, c’est des mots, des mots, des mots ! Peu importe lesquels pourvu que ça fasse du bruit, qu’ils se racontent, qu’ils geignent du mauvais temps ou de leurs véroles.

On croit pas, mais quelle déperdition d’énergie ! Si les gens se taisaient, ils deviendraient plus productifs et en tout cas plus intelligents. Ils s’enconnent dans les jactances. A force de parler, ils « déparlent », comme on dit puis chez nous (pas vrai, Marcus ?). Et c’est parce que j’ai pigé ça, plus le temps avance, plus j’écris et plus je me tais. C’est tellement confortable de la boucler, dans un repas par exemple, pendant qu’ils sont tous là, à s’entrecouper la parole ! Que chacun prépare ce qu’il va dire, sans entendre le parleur de l’instant. Cette joute grotesque ! Lentement, t’as plus envie de rencontrer qui que ce soit. Puisque tu ne causes plus, pourquoi veux-tu aller écouter ?

Et une somnolence me gagne dans le sapin jaune du chafouin. La fatigue, l’émotion. L’Amérique me pompe l’air ! Quelle idée conne de venir la conquérir quand t’es né entre Grenoble et Lyon, que tu as fait fortune, que ton vieux dabe t’attend, que les gonzesses ont les cuisses déjà ouvertes pour toi ? Que tu peux aller bouffer des déliceries dans tellement d’endroits pas éloignés l’un de l’autre !

— C’est là ?

Quelle voix d’archange m’interroge ? J’amorce un virage sur l’aile. Me redresse contre la banquette ravagée qui pue la sueur de deux générations. La gueule d’assassin pour pièces de patronages du chauffeur est tournée vers ma pomme. J’émerge.

— Alors, quoi, c’est là, oui ou non ? aigrise-t-il.

Je mate par la vitre. J’avise le gros arbre, la maison pimpante avec sa partie boisée.

— Oui, oui. C’est bien là. Vous pouvez m’attendre ?

— Pas question.

Je renonce à le convaincre. En soupirant je lui tends un talbin qu’il happe de la main, si j’ose dire, comme le caméléon happe une mouche.

Pendant qu’il prépare la morniflette, je file un coup de saveur à la crèche de Cecilia. Tiens, c’est éclairé en bas et en haut. Y a réception ? On le dirait car deux tires stationnent devant la maison.

Quelque chose (ou plutôt quelqu’un : mon lutin de famille) me chuchote que ça devrait offrir un intérêt certain, voire un certain intérêt.

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