Frédéric Dard - Circulez ! Y a rien à voir

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Circulez ! Y a rien à voir: краткое содержание, описание и аннотация

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Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre.
Aurait dû s'intituler
ce qui était bien plus marrant, moi je prétends ; mais « ils » ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait !
Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles !
Tu connaissais pas « Les Mystères de Nouille York » ? Les voici !

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Bienvenue, chers vous trois ! Somptueuse trinité qui m’éclaire l’âme ! Mousquetaires de ma vie aventureuse ! Troupe d’élite que rien ne rebute et qui se joue des dangers ! Ils sont là, mes rois mages. Eclatants, somptueux. S’avancent pour se prosterner. Qu’au passage, Béru rafle tous les petits pains du plateau.

— Bon voyage, les gars ?

— Ben, on a traversé l’Atlantide, quoi ! répond modestement l’Emplâtre, comme si c’était à un Lindbergh inculte qu’on eût posé la question.

Il s’est déjà assis sur mon lit, se penche de côté pour balancer une louise et attend un instant, les narines en alerte.

— Ce pâté de campagne de mon plateau m’ paraissait pas d’une bonne inauguration. Quand t’est-ce tu trouves des olives noires dans un pâté d’ campagne, c’est signe qu’y vient pas d’ la campagne que tu croyes.

Il m’empare le beurrier pour tremper ses petits pains dedans.

— T’es logé smart, mec ! Tu es chez qui est-ce ?

— Mon copain d’enfance.

— T’as été élevé à Nouille Vioque ?

— Non, c’est lui qui a moulé notre Bas-Dauphiné pour venir faire fortune ici. Il aimait le papier vert.

Mathias et M. Blanc, sur mes instances, prennent chacun un siège et se placent d’un même côté du lit.

— Les gars, ouvrez grands vos baffles : je vais vous bonnir une histoire du genre effarant.

Et me voilà parti à narrer. Je détaille tout avec minutie. Mes trois compagnons m’esgourdent que t’entendrais marcher une mouche. Six lotos béants sont braqués sur moi. Les plus larges étant bien sûr ceux de Jérémie. Je ne m’interromps que pour avaler une gorgée de caoua, de temps à autre, les nourritures solides, elles, sont la proie du Mastar, lequel mastique inexorablement, en toutes circonstances et en tous lieux.

Mon récit est complet, parfaitement exhaustif, tous les personnages sont décrits avec minutie. Rapport de haut niveau qui mériterait un 19 sur 20 au bac de gendarmerie.

Lorsque je me tais, Béru résume son point de vue par une série de rots assez impressionnants qui ne sont pas sans rappeler le zoo d’Anvers, section « tigres du Bengale ». Mathias se lime un ongle ébréché, à l’aide d’une râpe de carton. Quant à M. Blanc, il tente de se pincer le nez, mais l’éteignoir de cierge à double capuchon qui décore son beau visage sombre n’est pas saisissable entre le pouce et l’index.

C’est lui qui prend la parole le premier :

— Je peux donner mon avis, bien que je sois un homme de couleur ? demande-t-il.

— Si t’en aurais un, faudrait pas l’ laisser perd’, Niacouet ! ricane Bérurier.

Jérémie le fustige d’une œillade méprisante.

— Ecoutez ce sac à merde, qui ne s’exprime que par pets ou renvois et qui voudrait faire de l’esprit alors qu’il ne sait même pas ce que c’est !

Béru se lève et fait l’enjambée qui le sépare de M. Blanc.

— T’imagines-tu-t-il que j’vas m’ laisser traiter d’ sac à merde par un orange-outange ? Trouverais-tu-t-il qu’ t’as le pif pas encore assez large pour qu’ tu voulasses prend’ mes trois livres avec os dans l’ portrait ?

— Stoooooooop ! hurlé-je. Dites, je ne vous ai pas fait venir à New York pour entendre vos dégueulantades ! Vous êtes ici pour turbiner, mes drôles ! Le premier des deux qui balance un mot de traviole à l’autre saute dans le zinc pour Pantruche ! On se le dit !

Ils continuent de se toiser, Jérémie blanc de rage, Béru noir de courroux.

— Tu voulais parler, je t’écoute, monsieur Blanc.

Il s’arrache à son duel oculaire, revient à mes noirs moutons.

Mathias a poli son ongle récalcitrant et rayonne comme un Van Gogh. Il attend, confiant, les opinions du Noirpiot.

Celui-ci se désosse la pensarde avec une méticulosité clinique :

— Erreur de diagnostic, au départ, déclare le Sherlock noir.

— Messe encore ?

— L’opération Sida et l’opération tour Eiffel n’ont pas la même origine.

— Qu’est-ce qui t’amène à penser cela ?

— La tour Eiffel dans le cul, c’est un acte nègre de la grande tradition. Quand j’étais môme, dans mon village, à Tébotounu, un médecin est venu s’installer. Un jeune, idéaliste, qui voulait refaire l’Afrique à lui tout seul. Il a commencé par débiner notre guérisseur local en clamant bien haut que ce n’était qu’un charlatan dont les manœuvres étaient criminelles. Ça ne lui a pas réussi, mon vieux ! Une nuit, des types sont allés dans sa maison et lui ont flanqué dans le train tout son matériel : son stéthoscope, son spéculum, son tensiomètre. Les autorités ont dû le faire évacuer par hélico à Dakar. Il avait un pot d’échappement large comme une entrée de métro ! On l’a sauvé, mais il a jamais plus pu jouer du piano, vu que le tabouret lui rentrait dans le fion !

Il rit de la bonne farce.

— Et là, pour ton pote, mon vieux, c’est pareil ! enchaîne-t-il. Des nègres, je te parie n’importe quoi ! La tour Eiffel pour lui faire comprendre qu’il doit retourner en France. Bon, alors si tu admets que ce sont des Noirs qui lui ont défoncé l’oigne, sois certain par contre que ce sont des Blancs qui lui ont inoculé le Sida ; parce que des coloured , tout ce qui touche à la maladie, ils en ont la trouille, mon vieux. Une trouille tellement effroyable que jamais un pareil projet ne pourrait naître dans l’esprit de l’un d’eux. Tu me crois ou tu vas te chier, mon vieux, mais je suis certain de ce que j’avance.

Un temps de réflexion général, puis je demande à Mathias ce qu’il pense du déduit de notre dark pote.

Il bat des cils, et une pluie de confettis ocre s’abat sur ses revers.

— J’ignore si la tour Eiffel est une idée de Noirs, dit-il, mais je partage effectivement l’avis qu’il y a deux agressions totalement dissociées. Ne serait-ce que l’ordre dans lequel elles ont été perpétrées. La plus douloureuse n’est pas la plus cruelle. En général, quand on veut se venger de quelqu’un, les brimades sont croissantes. Or, la pire, à savoir l’injection d’une maladie mortelle, devrait être le point d’orgue à ces actions, et non une étape.

Je me tourne vers mon troisième roi mage par souci d’équité.

— Ton avis, Béru ?

Avant de répondre, il s’extrait d’une béante carie un morceau de saucisse trop hâtivement mastiquée, le dépose sur le couvre-lit et déclare, lentement, en martelant :

— Où m’ prouvez-vous-t-il qu’on a inenculé le Sida à ton aminche, Sana ? J’reprends les fêtes dans l’ordination tétralogique : Liloine s’lève une péteuse et l’embarque, souate. L’lendemain, y constate qu’il a une trace d’ piquouze au creux du bras, resouate. Y va dans un labo manière qu’on détectasse quelle vacherie la gerce y a éjectée, et on découv’ quoi-ce ? Des traces d’hypnotiseur ! Pas plus d’ Sida que d’Tampax dans la culotte d’Armand Dalire. Des mois plus tard, après qu’on y ait farci le fignedé à la tour Eiffel, on découve qu’il est stylopositif. Et pour lors, comme la Térésa avait écrit « Bienvenue dans le club du Sida », sur la glace, on se dit : « Pas d’ doute, c’est bien c’te gueuse qu’y a filé l’bocon dans les tuyaux ! » Moi, j’me pose la question et j’ vous la pose aussi, sauf tout’fois à ce chien panzé que Sana appelle môssieur : pourquoi il se la serait pas chopée tout seul comme un grand, la vérole, ton copain, Antoine ? L’est pas marida et, étant ton ami d’enfance, il a probab’ment des nœurs indissolubles lui aussi, tout pour aller à la pêche au virus av’c sa bitoune, grand !

Satisfait, il cherche la particule de saucisse naguère dégagée de sa carie, la retrouve et la consomme prestement.

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