Frédéric Dard - Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !

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Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est beau, un bordel.
C'est confortable.
On y passe généralement de bons moments.
Sauf quand il y vient des gens bizarres.
Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux.
Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !

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Elle médite un court instant, puis :

— Je vous ennuie avec mes histoires professionnelles.

— Du tout, chère amie, elles sont d’un grand intérêt, la rassuré-je-t-il.

J’ajoute, en limant l’ongle de mon médius gauche qui accroche :

— J’aimerais que nous reparlions de la fin de l’après-midi du crime. Les deux derniers clients : l’académicien et le vieux des pompes funèbres sont partis. Ensuite ?

Elle fait la moue avec sa bouche soudain déguisée en orifice d’âne.

— Ensuite, ensuite… Eh bien, mes jeunes filles se sont habillées en civil pour rentrer chez elles. Peu après z-elles, j’ai dit bonsoir au flic, pardon : au policier en fraction et j’ai gagné mon appartement privatif, au sixième, en lui donnant mon fil privé pour au cas il aurait besoin de quelque chose. Mais il ne s’en est pas servi.

— Et votre femme de chambre noire, douce amie ?

— Miss Cannelle ? Oh ! elle, elle dort ici.

— Vous ne me l’aviez pas dit.

— Pour la bonne raison que vous ne me l’avez pas demandé, monsieur le directeur, riposte l’exquise femme avec pertinence.

— Elle emprunte l’une des chambres de travail ? questionné-je.

— Pensez-vous ! Avec l’odeur forte qu’elle se trimbale ! J’ai beau la faire s’asperger de désodorisant, elle continue de fouetter. Chez les grosses, c’est le problème, surtout quand, d’en plus, elles sont noires. La nature qui est comme ça, ne me croyez pas raciste, surtout. J’adore ma Caca. Si elle ne boirait pas, ce serait une perle. Noire !

Elle rit. Je l’imite, du bout des incisives.

Peut-être que c’est drôle, après tout.

— Alors, où dort-elle ?

— Dans un débarras, derrière la cuisine. C’est pas le grand confort, mais ça lui suffit. Pourvu qu’elle aie ses dix bouteilles de bière par nuit, elle est heureuse. Une nature ! Sale carafon, râleuse, pas très propre, mais dévouée. De temps à autre, elle fait un extra avec nous, quand un client a des lubies de couleur. Mais son mec attitré, c’est un ancien de la Coloniale qui travaille chez le primeur d’en face. Elle va le rejoindre parfois, la nuit ; assez rarement car il boit autant qu’elle, sinon plus, et, généralernent, la nuit venue, ils sont rétamés chacun de son côté.

— Donc, elle est restée seule ici la nuit passée, avec le flic de garde ?

— Donc, oui.

— Où est-elle, présentement ?

— En courses, mais elle va rentrer d’un instant t’à l’autre.

Comme dans les exquises pièces de boulevard admirablement réglées, la porte s’ouvre, elle fait son entrée !

Elle coltine un cabas envictuaillé, son front ébénien (on dit bien ivoirien) ruisselle des courses. Elle fouette durement les défuntes coulisses du cirque d’Hiver… en été. Me sourit.

— Comment va votre gros type qui m’a tirée ? s’enquiert-elle civilement. Son zob lui fait toujours mal ?

— Moins, semblerait-il, déclaré-je en songeant à la dernière troussée administrée par le Mammouth à l’éléphante.

— Tant mieux, dit Miss Cannelle. Un zob comme le sien, ce serait dommage qu’il soit en chômage technique. Chez moi, les mecs sont fortement membrés, mais des nœuds de ce gabarit ne courent pas les savanes.

— Je peux vous parler ? demandé-je.

— Et qu’est-ce qu’on est en train de faire ? objecte, impertinente, la pertinente fille d’Afrique.

— Je veux dire : en tête-à-tête.

— Envie de piner ? se méprend-elle.

— Pas dans l’immédiat, éludé-je-t-il. On peut discuter sans se déculotter.

Elle réfléchit, admet d’un branlement la justesse de l’argument.

— On va dans ma cuisine ?

— Ce serait parfait.

Je l’escorte dans ce local défraîchi dont j’ai parlé plus haut. Elle marche devant moi en se dandinant comme un vieux cargo trop lesté, poussant l’illuse jusqu’à lâcher un jet de vapeur par sa bonde de vidange.

Arrivée, elle dépose ses victuailles sur la table et obstrue son trou de cul avec un tabouret.

— Qu’est-ce que vous voulez me dire ? s’enquiert la Gravosse.

— Vous dormez ici, m’a-t-on dit ?

Elle me désigne une porte sur laquelle on a collé une affiche de voyages vantant les joies d’un safari-photo. Elle représente un éléphant à la trompe dressée et un lion à longue crinière de horse-guard.

— Je peux voir ? questionné-je tout en ouvrant.

J’ignore sa réponse, suffoqué que je suis par les remugles puissants de cette tanière. Imagine un réduit d’un mètre soixante sur deux mètres dix, aéré chétivement par une lucarne à travers laquelle Bérurier ne saurait passer sa queue. Un grabat pestilentiel, composé d’un matelas et de couvertures enchevêtrées, un placard étroit et sans porte (on ne pourrait les ouvrir), et une photo indiscernable représentant une famille noire. Quelques boutanches jonchent, de bière pour la plupart. Et vides pour la totalité.

« En fin de XXe siècle », songé-je.

— C’est là que vous dormez ? fais-je en revenant dans la cuisine.

— Oui. Faut être nègre, hein ?

Je ne réponds pas.

N’en pense pas moins. Il y a des jours où j’ai mal à l’humanité.

Je comprends qu’elle tute, la mère, une fois bouclarès dans sa niche ; que veux-tu qu’elle y fiche de mieux ?

J’avance ma main sur son épaule grasse. Je voudrais lui dire des trucs, je ne sais pas ; de compassion, mais je crains qu’elle ne les pige pas très bien.

Je m’y suis faite, dit-elle. Vous savez, chez moi à Fédada, c’est pas plus confortable. Et puis, Madame est plutôt gentille. Souvent, quand je la vois dans ses bons jours, je lui demande si je ne pourrais pas m’installer à l’annexe dont on ne se sert presque jamais. Ça me ferait une vraie chambre ; mais elle refuse. Elle est râteau, la vieille. Elle prétend que j’ai une odeur forte et que ça rendrait le studio inutilisable.

— De quel studio parlez-vous, Miss Cannelle ?

— De celui qui est sur le palier. Madame a fait placer un miroir sans tain dans le mur de séparation. Autrefois, il servait pour les mateurs. Maintenant, les gens n’ont plus honte et préfèrent assister en direct, sans avoir à se rhabiller pour traverser le palier ; de la sorte, ils peuvent participer, comprenez-vous ? De temps en temps on trouve encore un vieux couple qui vient se rincer l’œil ; des gens comme il faut, qui ont une haute situation et ont peur d’être reconnus, mais franchement, ça se perd de plus en plus. Vous savez, on a facilement des ministres qui viennent participer à la partouze du mardi soir.

Elle se tait. Un voile mélancolique met du vague à l’âme sur cette face d’ébène.

— Et si j’arrangeais le coup ? proposé-je.

— C’est-à-dire ?

— Je vais aller parler à la maquerelle ; vous pariez que je vous fais obtenir le fameux studio ? Restez dans le vestibule et tendez l’oreille.

D’un pas déterminé, je rejoins le salon où Madame répond à l’appel téléphonique d’un féal client dont le nom de code est « Chaton Bleu » et qui souhaiterait venir avec sa sœur qu’il fait se prostituer de temps à autre quand ses lubies l’emparent. Il va falloir préparer trois mecs costauds qui entreprendront simultanément la frangine. Il fait la mise en scène que la bordelière fignole en artiste. L’un des trois hommes portera un masque de Mickey, une combinaison noire fendue pour laisser passer sa queue, et un martinet. Le second mettra un uniforme de mousquetaire, avec un godemiché à la place de l’épée. Quant au troisième, il sera nu avec une grosse carotte pourvue de sa fane dans l’ognard.

Le scénario est ingénieux, qu’on en juge : la sœurette bouffera la carotte cependant que le mousquetaire la sodomisera avec sa prothèse en chlorure de vinyle, tandis le bon Mickey procédera à un ramonage de l’entrée des artistes tout en fouettant le dos de la dame.

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