Daniel Pennac - La fée carabine

Здесь есть возможность читать онлайн «Daniel Pennac - La fée carabine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1987, ISBN: 1987, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Иронический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La fée carabine: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La fée carabine»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? »
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (« l'innocence m'aime ») et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

La fée carabine — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La fée carabine», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Reste Malaussène.

— …

— …

— Eh bien, dites-moi, Pastor : tentative de meurtre, trafic de drogue, assassinats réitérés, en fait de soupçons, ce n’est pas un suspect que vous tenez là, c’est une anthologie !

— Selon toute apparence, monsieur… D’autant que Thian s’est rendu chez ce Malaussène, et, pour lui, il ne fait aucun doute que toute la famille est camée jusqu’aux yeux.

— Les apparences, Pastor…

Demi-torsion de son buste, le coude appuyé sur le dossier de sa chaise, le commissaire divisionnaire Coudrier laissait son regard se multiplier dans les miroirs.

— À propos d’apparences, vous ne remarquez rien de particulier, dans ce palais des glaces ?

Sur le ton du psychologue qui vous colle un Rorschach. Pastor ne suivit pas le regard de son chef. Il ne balaya pas le drugstore. Il posa les yeux ici, puis là, de longues secondes à la fois. Plan fixe. Charge au drugstore de bouger dans le cadre. Deux petits culs trop serrés dans leurs jeans impeccables venaient de prendre leur faction à la porte d’angle. « Si tôt le matin ? » s’étonna Pastor. Des affamés de lecture descendaient quatre à quatre les marches de la librairie. D’autres en remontaient, plus calmes, chargés pour la semaine. Littérature démagnétisée qu’ils liraient, confortablement installés en face. L’un d’eux, gravissant sous le nez de Pastor les trois marches de la sortie, serrait Saint-Simon contre son cœur. Malgré tous ses efforts, Pastor ne put empêcher l’image du Conseiller de faire irruption dans le cadre, ni la voix de Gabrielle de combler tout le volume : « Le duc de la Force, qui mourut dans ce même temps, ne fit pas de regrets… nonobstant sa naissance et sa dignité. » Les inflexions de Gabrielle, qui lisait à voix haute, prêtaient aux lèvres du Conseiller le sourire du vieux duc de Saint-Simon. Ces soirées de lecture… et les oreilles du petit Jean-Baptiste Pastor dressées dans la pénombre…

Pastor s’ébroua, ferma une seconde les yeux, les rouvrit ailleurs, et vit enfin ce qu’il y avait à voir. Les deux gosses de tout à l’heure (bermuda, duffel-coat et burlingtons) dévalisaient purement et simplement la blonde vendeuse de K7. L’un des deux maintenait la fille penchée sur le cadavre éventré d’un petit Sony, pendant que l’autre vidait une vitrine dont il avait dû piquer la clef. Pastor en était comme deux ronds de flan. À croire que le corps de ce gosse était aimanté ! La marchandise lui sautait littéralement dessus. Dans le même mouvement qu’il fauchait, il remettait les boîtes vides à leur place. Ni vu ni connu. Pastor ne put retenir un sourire d’admiration. La porte vitrée se referma d’elle-même, et, d’elle-même, la petite clef retrouva sa place dans la poche nylon de la vendeuse. Pas un bruit. Et toujours la stricte petite brosse blonde par-dessus le spectacle.

— Vu, monsieur : deux gosses viennent de refaire la vendeuse, là-bas, de toute sa marchandise.

— Bien observé, mon garçon.

À présent, les gamins se dirigeaient tranquillement vers la sortie.

— Je les intercepte, monsieur ?

Coudrier leva une main désabusée.

— Laissez courir.

Comme Saint-Simon tout à l’heure, les blondinets gravirent les trois marches de la sortie, mais obliquant tout à coup à angle droit, ils se dirigèrent vers la table des deux flics. Pastor lança une sorte de coup d’œil apeuré à Coudrier qui ne voyait pas venir les enfants. Mais déjà, le plus proche tapotait l’épaule du divisionnaire.

— Voilà, grand-père, c’est fait.

Coudrier se retourna. Le gosse ouvrit son duffel-coat. Pastor se demanda comment un corps si frêle pouvait trimballer une telle quantité de marchandise. Coudrier hocha gravement la tête.

— Et toi ?

Par l’entrebâillement du second manteau, Pastor eut la vision éclair d’une collection de magnétophones, de calculatrices et de montres pendus à une multitude de crochets, eux-mêmes rivés à une sorte de harnais.

— On fait des progrès, grand-père, tu ne trouves pas ?

— Pas tant que ça. L’inspecteur Pastor, assis en face de moi, vous a repérés.

Puis à Pastor, avec un geste las de présentation :

— Mes petits-fils, Pastor : Paul et Germain Coudrier.

Pastor serra la main des gosses en essayant de ne pas trop les secouer, puis, devant leur mine déconfite, il crut bon de s’excuser :

— Je ne vous ai remarqués que parce que votre grand-père m’a demandé d’ouvrir les yeux.

— On ne remarque rien les yeux fermés, observa Coudrier.

Et aux enfants :

— Allez me remettre tout ça en place, et tâchez d’être plus discrets, cette fois-ci.

Les gosses s’éloignèrent, le dos rond.

— Le vol, Pastor…

Coudrier suivait les enfants des yeux.

— Oui, monsieur ?

— Il n’y a pas meilleure école pour la maîtrise de soi.

Là-bas, la vendeuse accueillait le retour des enfants avec un sourire tout joyeux.

— Et dans cette société, conclut le commissaire, il faut être sacrément maître de soi pour avoir une chance de rester honnête.

Dans le cadre de Pastor maintenant, il n’y avait plus place que pour une seule image : le visage de Coudrier. Un Coudrier qui fixait son inspecteur avec l’attention concentrée de toutes les polices du monde.

— Inutile de vous préciser, dit-il lentement, que ces deux enfants se laisseraient crever sur place plutôt que de toucher à 20 centimes qui ne leur appartiendraient pas.

— Cela va sans dire, monsieur…

— Alors, pour ce qui est des « apparences », comme vous dites, soyez prudent avec votre Malaussène.

Tombé d’une voix lourde, le message était on ne peut plus clair.

— J’ai encore une chose importante à vérifier, monsieur, une certaine Édith Ponthard-Delmaire, que nous avons filée, Thian et moi…

Coudrier l’interrompit de la main :

— Vérifiez, Pastor, vérifiez…

III

PASTOR

— Dites-moi, Pastor, comment vous y prenez-vous, pour faire avouer de pareilles crapules ?

— En y mettant un peu d’humanité, monsieur.

26

— Vous vous appelez Édith Ponthard-Delmaire, vous avez 27 ans, vous avez été arrêtée il y a cinq ans pour usage et trafic de stupéfiants. Exact ?

Édith écoutait ce jeune inspecteur frisé lui parler d’une voix aussi chaude que le vieux pull dans lequel il semblait être né. Oui, elle s’appelait bien Édith Ponthard-Delmaire, fille en rupture de l’architecte Ponthard-Delmaire et de la grande Laurence Ponthard-Delmaire dont le corps avait été Chanel, en son temps, puis Courrèges, mais jamais un corps de maman — quoique mère. Oui, c’était vrai, Édith s’était fait arrêter fourguant de la drogue non pas à la porte d’un CET de banlieue, mais à celle du lycée Henri IV, parce qu’il n’y avait aucune raison, selon elle, pour que les fils de riches jouissent moins que les fils de pauvres.

Édith eut un sourire éclatant à l’adresse du jeune inspecteur, ce fameux sourire de gamine qui ferait d’elle, un jour, une vieille dame délicieusement indigne.

— C’est exact, mais c’est de l’histoire ancienne.

Pastor lui rendit son sourire, dans une version rêveuse.

— Vous avez fait quelques semaines de prison, puis six mois de désintoxication dans une clinique de Lausanne.

Oui, le gros Ponthard-Delmaire étant ce qu’il était, sa respectabilité ne supportant pas d’accrocs, il avait réussi à sortir sa fille de taule pour l’envoyer dans une clinique suisse d’une grande discrétion.

— En effet, une clinique blanche comme l’héroïne la plus pure.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La fée carabine»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La fée carabine» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La fée carabine»

Обсуждение, отзывы о книге «La fée carabine» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x