Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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C’est la corrida sauvage. Les jeux du cirque. Le retour de Zorro.

— Cogne !

— Au foie !

— Descends-la !

— Mords-lui l’œil !

— Éventre-moi cette vache !

— Fais-lui gicler la cervelle !

— Arrache-z’y un bras !

— Bourre-lui le pif !

— A la mâchoire ; il lui reste encore des dents !

— Fais-y bouffer son Tampax !

— Coupe-lui l’autre oreille !

— Fous le feu à ses poils de cul !

— Une manchette à la pomme d’Adam !

— Retourne-lui les ongles !

— Ceux des pieds aussi !

— Elle bouge encore ; shoote-lui dans la tronche !

Il s’active comme un batteur Moulinex (ou Rotary, je m’en branle, j’ suis pas le genre à palper des enveloppes sur la pub rédactionnelle).

Je peux pas te dire le temps que dure cette crise de folie, non plus que l’hystérie collective qu’elle a déclenchée. Les moments d’exception échappent à la notion de temps. Ils se situent dans une sorte de quatrième dimension.

Mais enfin, bon, ça cesse. La mère Mathias est affalée, sans connaissance sur son palier. Groggy, émiettée, truffée, brisée, en loques. Le Rouillé reste haletant comme un qui vient de réussir la traversée du Zambèze (à couilles rabattues) à la nage au point où ça bouillonne le plus terriblement.

Il se laisse glisser le long du mur. Il cache sa tête dans ses mains et se fout à chialer indiciblement.

Le public se tait. La gêne nous biche. On n’ose plus se regarder. Y a un colonel en retraite qui dit comme ça que les nuits sont fraîches pour la saison et qu’il a froid aux pieds.

Ça donne le signal. Les voyeurs se disloquent. Les hyènes retournent dans leurs niches. On reste plus que nous quatre : les Mathias, Jérémie et moi.

Je dis а Jérémie de porter madame jusqu’à son lit. Il le fait.

Tout en coltinant ce pauvre être pantelant, il déclare :

— Alors là, mon vieux, c’est chié la vie avec toi ! Putain, ce qu’on se marre !

Une fois au lit, la Mathias, je lui fous des compresses un peu partout sur les points critiques.

Son julot revient en chancelant. Épave pire qu’avant sa révolution de palais.

Ninette coasse quelque chose. Remue faiblement une main en direction de son dérouilleur.

On prête l’oreille.

— Je te demande pardon, fait-elle. J’ai compris.

M. Blanc flanque une joyeuse bourrade à Mathias.

— Tu vois que j’avais raison, mon vieux ! Elle attendait que ça, ta gonzesse. C’est mauvais de leur laisser la bride sur le cou ; elles sont les premières à en souffrir.

— Maintenant, fais-je à Mathias, habille-toi et suis-nous.

— Il faudrait peut-être appeler un docteur ? murmure-t-il en désignant le lit dont l’oreiller se teinte de rouge.

Jérémie éclate de rire.

— Un docteur pour une petite trempe de rien du tout ! Il est con, ce mec, non ? ça, mon vieux, faut dire ce qui est vrai : vous êtes chiément cons dans la police, moi je dis.

Bien installé dans son labo, le Rouquemoute s’abîme dans le travail, ce qui est la meilleure thérapeutique contre les tracasseries de l’existence. Je lui ai confié la feuille de registre arrachée et il se penche sur ce jeu des sept erreurs comme Ophélie sur la source qui lui renvoie son image.

Rassuré sur son compte et comprenant que les fers de sa sagacité son bien au feu, je me rends, toujours flanqué de M. Blanc, à l’Identité judiciaire pour voir s’il y a des choses à apprendre à propos de Ruth Booz ; mais j’ai beau solliciter l’ordinateur, son nom ne « tombe » pas. Inconnue au bataillon des fichés qui l’affichent mal. L’idée me vient alors de programmer le blase d’Hugues Naut, son mari défunt, et là, surprise, je découvre qu’il a été mêlé à une enquête de police, non pas en tant que criminel, mais en qualité de victime puisqu’il a été assassiné en 1973.

Son dossier m’intéressant, je m’en saisis et file le consulter à tête reposée dans mon bureau.

— Il ne va plus rien se passer d’intéressant cette nuit, dis-je à Jérémie, tu devrais rejoindre ta base, je vais te faire reconduire à ton domicile.

Il secoue la tête.

— Non, non, j’aime mieux rester avec toi, mon vieux. Ça m’intéresse.

— Mais moi je vais lire, tu vois.

— Ben je te regarderai lire, mon vieux. Fais pas chier, t’avais promis, quoi, merde !

— Comme tu voudras.

Il range son cul dans un fauteuil de cuir râpé cependant que je me plonge dans l’assassinat d’Hugues Naut.

Biographie rapide du dénommé Hugues Naut :

Né à Paris en 1917.

Études au lycée Louis-le-Grand, puis à la faculté de droit de Nancy.

Entre à la Banque Golda Goldenberg en 1938 où ses qualités lui valent, malgré son jeune âge, un avancement rapide.

A l’invasion allemande, la banque appartenant à un consortium composé d’israélites est mise sous tutelle « aryenne ». Hugues Naut y continue son ascension et devient, avant la fin de la guerre, fondé de pouvoir.

Les propriétaires de la banque étant morts et déportation, l’établissement est vendu à un group de financiers. Naut en est le principal actionnaire.

Son irrésistible ascension dans les affaires le placera а la tête d’autres sociétés importantes.

Célibataire endurci, il partage sa vie privée avec beaucoup de conquêtes plus ou moins tapageuses jusqu’en 1970 où, à l’âge de 53 ans, il convole et justes noces avec Ruth Booz. Le couple semble mener une existence mondaine jusqu’en juin 1973. Au cours d’un voyage d’affaires au Liban, pourtant paisible à cette époque, Naut est assassiné au volant de sa voiture, de nuit, sur le parking du casino de Beyrouth, la gorge et les couilles tranchées. Sa femme qui était demeurée à Paris fait des pieds et des mains pour que la police française coopère avec la police libanaise. Mais l’enquête menée tant à Paris qu’à Beyrouth ne donnera rien.

The End.

Juste comme j’achève ma lecture des différente pièces du dossier, on toque à ma lourde. C’est mon chosefrère, le commissaire Levenin.

Un qui mérite bien son nom ! Aigrelet, comme personnage. Pas sûr de soi, mais sur (sans accent circonflexe) comme le lait tourné. Pas grand et furieux de sa taille ; puant de la gueule malgré le précieux concours des Établissements Lajaunie, une poitrine très large avec l’épaule gauche si tombante que tu dirais une gerce essayant de se dénuder un nichemard. Il porte sempiternellement un complet noir froissé qui verdit comme la soutane du cher curé d’Ars, une chemise blanche douteuse et une cravate noire en tire-bouchon qu’il fourre sous sa chemise presque tout de suite à la sortie du nœud. Les joues bleues, les cils eczémateux, les manettes décollées et le nez tordu : ecce homo, comme ils disent à Mykonos.

Sa venue nocturne me surprend de court car on ne se fréquente rigoureusement pas. Deux excellentes raisons à cela : il me jalouse et je le méprise. Par ailleurs nos services n’ont jamais la moindre interférence.

— Salut ! lâché-je par politesse pure.

Il exécute un très vague hochement du chef et va se planter devant Jérémie. Le fixe avec intensité. M. Blanc finit par prendre ombrage de cet examen.

— Il veut ma photo, ce con, ou bien que je lui montre mon cul ? me demande-t-il.

La teigne pique sur mon pote comme un busard des Andes sur agneau crevé.

— Qu’est-ce que tu dis, moricaud ? On cherche des gnons ?

J’interviens :

— Écrase, Levenin ! Mon ami ne te demande rien et tu viens le renifler comme tu respires les colombins jalonnant ta route quand tu te promènes.

Mon confrère me toise, bat des cils, ce qui fait pleuvoir sur ses revers cette espèce de neige enfermée dans des boules de verre pour figurer une tempête en montagne.

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