Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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LES VISITEURS DE MONTE-CARLO

Elle lui donna le courrier à signer. Comme chaque fois qu’elle se penchait sur lui, son cœur piqua un sprint. Maurier était le genre de quinquagénaire auquel aucune femme n’aurait pu résister. Denise se dit qu’il touchait à la perfection masculine. Chaque fois qu’elle l’approchait (et la chose s’opérait quinze fois par jour), elle cherchait le défaut de cette admirable cuirasse : une faille, un manque, un détail déplaisant, sans jamais le trouver. Maurier n’était pas très grand, mais admirablement bâti. Musclé, sans le moindre embonpoint, il avait le cheveu poivre et sel, abondant et bien coiffé. Un teint brique d’acteur américain, le regard clair, brillant de volonté et d’intelligence, les traits nets et harmonieux d’un Mercure de médaille, le menton volontaire agrémenté de cette fossette qui est la marque des hommes de grande énergie. Toujours impeccablement vêtu de sombre, avec des sous-vêtements recherchés, il était élégant mais dégagé, contrairement à certains hommes trop apprêtés qui portent leurs vêtements coûteux comme des uniformes.

Il ouvrit le gros porte-courrier de cuir fatigué et se mit à parcourir chaque lettre d’un œil prompt et précis. Il « photographiait » la missive, la captait d’un seul regard puis la signait d’un paraphe bref dans lequel un graphologue aurait lu tout le caractère indomptable de cet homme.

Il posa une virgule manquante dans un paragraphe, ce qui fit défaillir Denise, rechargea un « s » indécis, dû à une touche mal venue, acheva de signer la dizaine de lettres et referma le lourd cahier d’un geste déterminé.

— Merci, Denise. Rien d’autre ?

— Si. Il y a dans l’antichambre un couple de gens qui demandent à vous rencontrer d’urgence.

— Ils n’avaient pas pris rendez-vous ?

— Non, monsieur.

— En ce cas, vous savez bien que je ne reçois personne à I’improviste !

Denise rougit. Tout ce qui, venant de Maurier, pouvait ressembler à un reproche la crucifiait.

Elle tenta de déglutir, mais sa glotte se coinça et elle émit une sorte de petit couac de volatile.

— Le monsieur m’a dit qu’ils venaient vous entretenir de la chose qui vous tenait le plus à cœur en ce monde et que vous ne pouviez pas refuser de les écouter.

Maurier hocha la tête. Ce n’était pas un homme impressionnable et ce genre de langage le rendait furieux sans stimuler sa curiosité.

— Dites à ces gens qu’ils prennent rendez-vous en exposant succinctement l’objet de leur visite.

— Bien, monsieur.

— Ils n’ont pas donné leur nom ?

— Ils ont refusé.

— Et vous voudriez que je les reçoive !

Denise devint écarlate, ses jambes flageolèrent. Elle glissa le porte-courrier sous son bras et quitta la pièce.

Maurier consulta sa montre. Il décida qu'il passerait au club de tennis, histoire de disputer un set ou deux avec son moniteur. Il s’était mis à ce sport sur le tard, afin de maintenir sa forme et surtout de « se changer les idées ».

Il vissa le capuchon de son stylo à encre, un Cartier en or guilloché « qu’elle » lui avait offert dix-huit ans en arrière. D’instinct, il leva les yeux sur la photographie posée devant lui et qui « la » représentait vêtue de blanc, assise sur le dossier de la banquette de son Riva. Si blonde, si claire, si rieuse. Image de vie heureuse que n’importe quel magazine féminin aurait publiée pour illustrer un texte sur le bonheur. Leurs regards se croisèrent, se prirent, s’entrepénétrèrent. Il y eut une seconde de folle, d’impossible connivence entre eux deux. Puis la photographie redevint un papier glacé et lui un homme seul.

On toqua à la porte.

C’était Denise. Elle semblait au supplice.

— Écoutez, monsieur, ces gens…

— Permettez ! fit une voix.

Elle dut s’écarter pour laisser pénétrer le visiteur obstiné.

— Monsieur, vous avez des façons bien cavalières ! s’exclama Maurier en se dressant, prêt à faire le coup de poing si besoin était.

L’âge de l’arrivant, de même que la femme qui l’escortait, calma un peu ses craintes. Le couple n’était pas jeune : la soixantaine environ. L’homme et sa compagne ressemblaient à des rentiers de fraîche date, vêtus en petits-bourgeois. Maurier nota que l’individu qui forçait sa porte avait les traits décidés et le regard malin.

— Pardonnez-nous, fit-il à Maurier. Je ne vous demande que cinq minutes de conversation et je vous jure que vous ne les regretterez pas. Ce que nous avons à vous dire mérite que vous l’écoutiez !

Un léger sourire bonasse éclaira un court instant son visage. La femme sourit à son tour. Elle avait une espèce de gaucherie attendrissante de petite commerçante propulsée chez des gens de condition.

Maurier se sentit désarmé.

— Asseyez-vous, fit-il à la visiteuse en désignant l’un des deux fauteuils placés face à son bureau.

— Merci, dit l’homme en s’abattant dans l’autre. Puis il se tourna vers Denise, toujours fichée dans l’encadrement de la porte, marquant par son insistance qu’il souhaitait la voir disparaître.

— Laissez-nous, mon petit, lui lança Maurier.

La secrétaire s’éclipsa.

— Je n’ai pas compris votre nom ? fit Maurier à ses visiteurs.

Ce rappel à la correction amusa le bonhomme.

— Vous avez de bonnes raisons pour cela, pas vrai ? Puisque je ne vous l’ai pas dit et que je ne vous le dirai pas.

— Et pourquoi ne me le direz-vous pas ?

— Mais par discrétion, mon bon monsieur.

Cette fois il eut un vrai rire presque joyeux, un rire sincère qui dénotait une surprenante sérénité intérieure.

Sa compagne toussota. Elle semblait intimidée par la classe de Maurier et par la qualité de son environnement.

— Tu ne devrais pas abuser du temps de monsieur, fit-elle, déjà qu’il a la gentillesse de nous recevoir…

Le visiteur approuva.

— Bon, fit-il, entrons dans le vif du sujet. Monsieur Maurier, il s’est produit un terrible drame dans votre vie, l’an passé, n’est-ce pas ?

— En effet. En quoi cela vous concerne-t-il ?

— Tous les journaux en ont parlé. Il paraît que vous formiez un couple heureux, votre épouse et vous ?

— Je préfère ne pas parler de cela, trancha l’industriel.

L’autre fit la moue.

— On va bien être obligés, car c’est justement de cela que nous venons vous parler. Vous habitiez Paris, Neuilly pour être précis, exact ?

— Continuez.

— Un matin, après votre départ pour l’usine, quelqu’un a sonné chez vous. C’était jour de congé de votre femme de chambre et c’est votre épouse qui est allée ouvrir. Elle a trouvé sur le palier deux hommes dont la concierge a très vaguement fourni le signalement par la suite. Ces deux hommes ont menacé M meMaurier, ils sont entrés, l’ont ligotée sur une chaise et se sont mis à la torturer pour lui faire dire la combinaison du coffre qui se trouvait dans votre bureau. La pauvre femme ne la connaissant pas, ils se sont acharnés sur elle. L’ont violée l’un et l’autre, et, pour en finir, lui ont logé deux balles dans le corps. Je vous demande pardon d’évoquer ces horreurs, mais c’est bien cela, n’est-ce pas ?

Maurier acquiesça. Il était blâme. Sa mémoire criblée de visions atroces le ramenait à ce jour abominable où il avait trouvé sa femme mutilée, ensanglantée et sans vie sur le couvre-lit de fourrure blanche de leur chambre. Le bout de la nuit !

Il ferma un bref instant les yeux pour mieux se replonger dans l’insoutenable vision. Lorsqu’il les rouvrit, il fut frappé par le regard profondément apitoyé de la femme. Elle comprenait l’intensité de sa douleur et en éprouvait une émotion dont il ne doutait pas qu’elle fût sincère.

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