Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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— Attends, monsieur Blanc, veux-tu dire que la religieuse est entrée dans une maison, que tu as vu cette maison et que tu sauras la retrouver ?

Son grand rire infini ! Il prend ses chiares insomniaques à témoin.

— Vous vous rendez compte comme il est con, ce flic ! Je lui dis et il demande ! Mais faut te causer comment, vieux ? Bien sûr que je sais retrouver sa maison à la religieuse. Je passe tous les jours devant, dis ! Mais où tu as la tête ?

Je me dresse, blême, fantomatique (je me vois dans la glace aux cartes postales fixée au-dessus de la desserte).

— Sois gentil, monsieur Blanc, viens me montrer cette maison, je te ramènerai tout de suite après.

Lui, c’est pas un bêcheur. Partant au starter sans bavure. Il est déjà debout, gigantesque. Il biche un tee-shirt sur un dossier de chaise et l’enfile prestement, le lançant adroitement en l’air pour le faire s’ouvrir et y passant simultanément bras et tronche.

— On y va, mon vieux, on y va ; il faut pas t’énerver. Qu’il est con, ce mec, mais qu’il est con !

MA NUIT BLANC

Un taxi diesel teuf-teufe devant nous dans la rue Vazydon-Monga [7] Général français qui s’illustra en 14–18 par un ordre du jour proclamé en pleine nuit. , cette artère étroite qui, partant de la rue Fouille-mer II [8] Nom du premier bateau de Tabarly, à bord duquel il réussit la traversée du bassin des Tuileries, en 1908. se jette en passant et pour en finir place des Femmes en cloque [9] Autrefois, la place des Femmes en cloque comportait une enceinte qui fut abattue à coups de fusil pendant les « Trois Glorieuses ». .

M. Blanc, qui n’a cessé de caresser l’exquis cuir fauve de ma Maserati pendant le trajet, s’écrie :

— On arrive, mon vieux. Je vais te faire voir où que c’est.

Un berceau providentiel me permet de placarder ma tire, bien qu’un clignotant rouge y interdise le stationnement.

Jérémie a du mal à s’arracher.

— Ce cuir, me dit-il, tu croirais franc la peau de ma femme, mon vieux. Sauf que la peau de ma femme est plus froide.

Nanti de cette précieuse information, je déhotte. J’adore ces ruelles du sixième, aux immeubles souvent ventrus comme s’ils avaient pris de la bonbonne avec l’âge, et aux pittoresques boutiques où se pratiquent des commerces comme il n’en existe pas ailleurs : marchands de cartes marines anciennes, de décorations, d’ouvrages consacrés uniquement à la maladie du charbon chez le mouton à tête noire d’Écosse, marchands de boutons de vestes de chasse du dix-neuvième ou de moulins а café à manivelle, il y a là un foisonnement de petits magasins dont on se demande par quel miracle ils permettent à leurs propriétaires de survivre et si ces derniers, pour « boucler », ne sont pas obligés de faire des pipes dans leurs arrière-boutiques.

Le grand Noir (sans sucre) marche à longues enjambées vers un mur jaunasse, agrémenté de graffiti obscènes. Une double porte en fer perce le mur. Ses deux vantaux sont plus qu’ouverts si je puis dire : inrefermables parce que bloqués par une rouille centenaire. Un liseré de ciment où s’étiolent quelques plantes autrefois vertes qu’arrosent seuls les caprices du ciel. Et puis une maison à deux étages, branli-branlante. Les volets sont ouverts et de guingois, les fenêtres sans rideaux et obscures. Quelque chose de récemment abandonné flotte sur l’immeuble. Sans doute a-t-on évacué ses précédents occupants afin de le réfecter pour le fourguer ensuite un saladier à des beurrés pleins de comptes étrangers ? Je vois ça comme ça, toujours est-il.

Le grand diable sombre me montre la construction.

— C’est là qu’elle a entré, mon vieux.

— Tu l’as suivie ?

— Par la force des choses, mon dépôt se trouve place des Femmes en cloque.

— Eh bien ! c’est parfait, je te remercie, monsieur Blanc !

J’amorce une volte. Il allonge un bras de trois mètres pour me stopper.

— Hé ! attends, tu rentres pas ?

— T’es dingue, t’as vu l’heure ?

— Ben, il est une demi-heure de plus que quand t’as sonné chez moi, mon vieux, non ?

— Chez toi, y avait une musique à t’en faire dégouliner la cervelle par les oreilles, j’avais pas peur de réveiller.

— Moui, c’est vrai, convient Jérémie.

J’ajoute pour faire bonne mesure :

— Et puis là, on sent bien qu’il n’y a personne.

Comme quoi faut jamais fournir deux raisons à ses actes quand une seule suffit. Voilà mon pote qui se marre.

— Si y a personne, c’est le moment d’entrer, non ? Maintenant on est peinards. Demain il fera jour, tu l’auras raide dans le cul, mon vieux. Raide comme un manche à balai.

Dis, Toto, tu sais qu’il a raison, Fleur de Tunnel ? Ça alors, mon vieux, c’est l’évidence même.

— Viens, me décide-t-il, si t’as besoin d’enfoncer une porte, moi c’est de la régalade.

Il traverse l’étroite chaussée. Je visionne autour de moi. Nobody. Silence. Juste quelques ombres, au loin sur la place : des pafs qui cherchent un cul, comme chaque notte à Pantruche.

Je le suis, on franchit la partie cimentée où crevassent les plantes en asphyxie déshydratante. Cette fois y a une lourde. Marrant, cette crèche me fait penser а celle où roupillaient Ted et Pâquerette à Montreux.

Jérémie prend déjà son élan pour biter la lourde, je le retiens de justesse.

— Hé ! modère-toi, monsieur Blanc, on joue pas Rome ville ouverte ! Tu vas réveiller le quartier. Ça ne dort que d’un œil un quartier, mon pote, t’as toujours un vieux qui s’exerce aux agonies, un amoureux qu’a des tourments ou un contribuable des problèmes.

Je tire mon sésame.

— Qu’est-ce c’est ce machin, un passe ?

— A peu près.

Il me regarde boulonner, retenant son souffle. La porte se rend et il s’écrie !

— Alors là, mon vieux, chapeau ! C’est du beau boulot, mon vieux !

— Ta gueule ! chuchoté-je.

Et c’est pas commode d’intimer cet ordre à voix basse. Comme il me casse un peu les roulements à billes, je lui demande :

— Pourquoi dis-tu « mon vieux » à chaque phrase que tu prononces ? Tu veux pas qu’on cherche d’autres expressions de remplacement, ça te reposerait ?

Il s’enchifrogne.

— Oui, je vois, mon vieux, mais tu comprends, c’est une expression où je roule moins les « r », comme font toujours les Africains. Si tu m’entendrais au téléphone, tu me prendrais pour un Africain ?

— Sûrement pas, mais il n’y a pas de gêne а être africain, monsieur Blanc, ni а être noir, belge, hémophile, catholique, voire même anglais.

Toute cette philo de bistrot en pénétrant par effraction dans une maison. Faut, non ?

Bon, on entre. Ça forme un petit hall. Ce devait être un hôtel particulier au départ, avant de connaître la honte des abandons et des déprédations.

Dès que tu t’occupes plus d’une chose ou d’un être, il périclite. Y a que la nature qui, elle, s’épanouit sitôt qu’on lui fout la paix. La nature souveraine, embusquée, qui nous guigne tous pour dissoudre nos cadavres, investir nos demeures, englouir nos bagnoles et nos trains.

Les murs lépreusent affreusement, on a fauché la boule d’escalier, les serrures des lourdes et jusqu’aux carreaux de faïence qui devaient décorer l’entourage d’une ancienne fontaine de cuivre vert-de-grisé.

Je vérifie, gauche droite, les pièces sont vides, délabrées.

Jérémie s’indigne :

— Ils charrient, mon vieux ! Laisser ça à l’abandon pendant que tu as des putains de mecs qui s’entassent à huit dix dans un studio ; alors là, c’est la honte, mon vieux : en plein Paris, dis ! Et puis quoi, Seigneur, ça vaut du blé, l’emplacement, dis, en plein Paris, mon vieux.

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