Frédéric Dard - Meurs pas, on a du monde

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Meurs pas, on a du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien.
D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça.
La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter.
Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises…
C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance !
Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume !
Enfin, tu m'as compris ?
Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar.

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— Tu étais à Genève, n’est-ce pas ?

— Oui, et figure-toi que j’y ai rencontré Marie-Marie, tout à fait fortuitement. Elle prépare une espèce de thèse sur je ne sais plus quoi : le Bureau du Travail, peut-être bien, ça m’est sorti de l’esprit.

— Comment va-t-elle ?

Bien embarrassé pour lui répondre. Où en est-elle, ma jolie musaraigne ? Que lui est-il arrivé de pas catholique ?

— A propos, fais-je négligemment, figure-toi que je lui ai demandé de m’épouser.

Pour lors, la figure de ma Félicie devient radieuse.

— Non ! c’est vrai ! Quel bonheur !

Je prends ma vieille aux épaules et la regarde bien droit dans l’âme.

— Cette nouvelle te fait-elle vraiment plaisir, M’man ?

— Mais elle me comble, mon Grand. Voilà des années que je prie pour que tu te maries. Les hommes ne sont pas faits pour vieillir auprès de leur mère. A ce petit jeu, tu ne me rattraperas jamais, tu sais, plaisante-t-elle. Et alors, épouser Marie-Marie représente à mes yeux la réussite complète. Cette mignonne n’existe que pour toi, elle t’était destinée en venant au monde, comme jadis, une princesse d’un Etat à un prince d’un autre.

Elle m’embrasse. Paraît sincère dans son allégresse. Et moi, je me dis que j’ai une bombe agrippée à mes côtelettes, et puis que ma fiancée a disparu… Et tout le reste encore ! Merde, faut pas avoir peur des mouches à merde pour parler mariage à cet instant.

— Ce sera pour quand ? questionne ma chère chérie.

— Le plus tôt sera le mieux, Antoine.

— Tu as tellement envie de…

J’allais dire : « de me voir décamper d’ici » ; mais c’eût été trop cruel, trop injuste.

— … de devenir grand-mère ? complété-je.

— Bien sûr, mais j’ai surtout envie de te voir créer un foyer ; ainsi, quand je m’en irai, je le ferai sans arrière-pensée.

Il y a des moments où la joie est bien triste. Je respire l’arôme du café pour tenter de m’accrocher au présent. Et c’est quoi, le présent, le véritable, sinon la seconde où tu renifles une odeur, où un son franchit ton tympan, où une saveur investit tes papilles. Le présent est le temps organique par excellence. Le passé, le futur, c’est l’affaire de l’esprit ; le présent, celle de nos sens.

Pour qu’on ne sombre pas dans les mélancos fatales, M’man dit qu’elle va profiter de ce qu’il est tôt pour mettre sa lessive en route. Je lui ai payé une machine à laver ultra moderne, puisqu’il s’agit d’une « » [12] Emplacement publicitaire à vendre. Demander nos tarifs chez l’éditeur. mais ce qu’elle appelle « le linge fin », à savoir mes chemises, Félicie s’obstine à le laver à la main.

Alors bon, bien, la voilà partie. Je petit-déjeune en tentant de me forger un optimisme, mais j’ai beau chatoyer des méninges, décidément, je fais un blocage, au niveau du thorax, tu parles !

A ma dernière gorgée de caoua, le biniou retentit. Ouf ! Rien que cette manifestation extérieure m’apporte du baume sur la partie malade.

— San-Antonio ! me nommé-je.

La voix délicieuse, mais froide, de Connie Vance retentit.

— Comment vont nos affaires, commissaire ?

— Elles suivent le plan prévu ; j’ai rendez-vous à dix heures et quart.

— Je vous rejoindrai à dix heures dans le café qui fait l’angle de la place Belvache et de la rue du Faubourg Saint-Honoré.

— O.K.

— Et pas de fausse manœuvre, commissaire, sinon vous partiriez en confetti dans l’heure qui suivrait.

— Tout se passera normalement, promets-je.

* * *

Nous sommes déjà installés à une table du fond, le Vieux et moi, quand Connie se présente, merveilleuse dans du Sonya Rykiel à dominante de blanc et de bleu. Le Dabuche est solennel comme un texte de loi britannique dans du bleu croisé (chemise blanche amidonnée, cravate bleu marine). Sa rondelle rouge en jette comme le point du drapeau japonais (lequel me fait toujours songer à une nuit de noces sur la banquise).

En apercevant l’arrivante, il oublie la situasse et se dresse, galantin à ne plus pouvoir, la bouche prégobeuse, l’œil en trou de serrure, les doigts avant-trousseurs.

— Mademoiselle, je vous prie, si vous voulez bien…

Elle s’assied (ou s’assoit, si tu as besoin d’une autre rime) avec beaucoup d’aisance. Elle est détendue, parfumée, et semble se rendre à un rendez-vous galant plutôt qu’à une mission périlleuse dans laquelle le sort du monde se trouve plus ou moins impliqué.

— Vous accepterez bien quelque chose ? propose le vioque.

— Un café, dit Connie.

Tout cela très galuchard, très pontesque, tu vois ?

Le Sémillant alerte le garçon.

— Un café !

Puis, à miss Vance :

— Alors, mutine demoiselle, c’est donc à ce frais minois que nous devons toutes ces tracasseries ?

La « mutine demoiselle » renfrogne son frais minois.

— Je ne suis qu’un minuscule maillon de la chaîne, objecte-t-elle.

— Mais quel maillon ! égosille Achille. Jamais joaillier n’en cisela de plus remarquable. Bon, où en sommes-nous ?

Connie ouvre son sac-pochette en cuir bleu. Y prend une enveloppe blanche et me la tend.

— Voici le message que vous devrez lire au Président et à ses ministres.

Je saisis l’enveloppe. Elle est plate. Le texte ne doit figurer que sur un seul feuillet. Je la tâte du doigt sur toute sa superficie. Connie me regarde agir d’un air ironique.

— Il s’agit d’une simple enveloppe contenant une simple feuille, commissaire.

J’opine, mais mire cependant l’enveloppe en l’élevant en direction du tube de néon qui nous surplombe.

Par transparence, le papier n’étant pas très épais, j’aperçois les lignes d’un texte dactylographié.

— Vous ne l’ouvrirez qu’en présence de… ces messieurs, déclare Connie.

Je m’incline.

— C’est la moindre des choses, miss Vance.

Connie jette un calme regard autour d’elle.

— Je suppose que je devrai vous attendre ici ? remarque-t-elle.

— En effet, pourquoi supposez-vous si bien ?

— Pour qui me prenez-vous, mon cher ? Il est clair que tous les consommateurs ici présents sont des flics, mâles et femelles, rassemblés là pour s’assurer de moi ?

— Bravo pour votre perspicacité. Effectivement, il vous est déconseillé de vouloir quitter cette table. Même l’accès des toilettes vous est interdit, j’espère que vous avez pris vos précautions ?

Elle opine et boit quelques gorgées de café avec une grâce qui sent la bonne éducation.

— Soyez gentille, dis-je, allongez discrètement votre bras gauche sur vos genoux.

Elle obtempère. Moi, en artiste, j’extrais une paire de menottes de ma fouille. Clic à son mignon poignet, et clic après l’une des volutes de fonte du guéridon.

— Dans votre position, personne ne peut s’apercevoir de la chose, dis-je.

Achille bêle :

— Croyez bien que nous sommes navrés de devoir prendre ce genre de mesure avec une ravissante personne comme vous…

Connie le rassure :

— Je comprends parfaitement, ne vous excusez pas.

— Afin que nul malotru n’ait la tentation de venir vous importuner, ma chère, nous allons vous adjoindre un compagnon.

J’adresse un mouvement de menton à un vieux zig en train d’écluser un muscadet au rade. Celui-ci s’approche.

— L’officier de police César Pinaud, présenté-je. C’est un homme qui a de la conversation, vous verrez. Et maintenant, je pense qu’il est l’heure, monsieur le directeur.

Le Dabe et moi nous nous levons avec un ensemble parfait, comme on dit souvent.

Connie Vance m’adresse un petit salut de sa main libre.

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