Frédéric Dard - Meurs pas, on a du monde

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Meurs pas, on a du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien.
D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça.
La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter.
Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises…
C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance !
Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume !
Enfin, tu m'as compris ?
Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar.

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Il m’écoute, recueilli comme un marchand grec à qui tu demandes d’articuler un prix, et qui suppute.

— Depuis tantôt, les circonstances m’ont amené à modifier mes batteries, déclare le diplomate.

— Puis-je vous demander quels événements, Excellence ?

— La mort de Nacht-Weiss et votre venue ici. Nous autres, Grecs, sommes les fils de Socrate et de Platon son disciple. Pour moi, les circonstances engendrent l’idée de suite. Un dérapage ne représente pas fatalement un accident, mais la modification d’une trajectoire.

— J’aurais grand plaisir à bavarder de cela avec vous, un soir d’été, en regardant le coucher du soleil, un verre de cognac ou de vieillard maniaque en main, mais nous nous écartons du propos qui est : vous seriez fou, en cas de réussite, de m’épargner.

M. Konopoulos ne paraît pas avoir entendu la fin de ma phrase.

— Savez-vous, dit-il, que le coffre de l’auto de Hans contenait une cage emplie de serpents ? Celle-ci était mal fermée sans doute, car les reptiles en sont sortis pour se faufiler ensuite dans l’habitacle.

Il soupire :

— Je suis navré pour Jacob, c’était un garçon de premier ordre. Vous auriez pu le prévenir.

— J’avais un pistolet appliqué dans la région du foie, Excellence, ce qui diminue l’altruisme d’un individu.

Il hausse les épaules.

— Enfin : tel était son destin !

— Amen.

* * *

Belle-de-Mai déclare qu’elle a faim. Est-ce qu’il y en a encore pour longtemps ?

Konopoulos lui conseille d’aller faire un tour aux cuisines pour qu’on active le bouffement. Elle acquiesce. Notre histoire ne l’intéresse plus. Une blasée. Elle picore des émotions fortes : du bec et de l’oignon…

La voilà partie. Ça détend l’atmosphère. Une discuterie aussi intense, une présence dépassionnée la perturbent, moi je dis.

— Et si je vous fournissais un gage absolu que nous désamorcerons bel et bien l’engin, une fois votre mission accomplie ?

— J’imagine mal le gage que vous pourriez fournir.

— Venons-en à la mission elle-même et je vous démontrerai la chose.

— Bonne idée.

Le sparadrap me grattouille. Ma seule respiration le fait tirer sur mes poils, ce qui est foutument désagréable. Cette abominable petite boîte me paraît de plus en plus lourde. Elle devient lentement un bloc de roche qui m’écrase le thorax. Je sens un ruisselet de sueur au creux de mon dos. Pas marrant d’avoir ce paquet de mort collé à soi. Tu ne peux t’empêcher de douter de la technique. L’erreur étant humaine, comme l’a dit si justement Canuet au congrès du C.Q.F.D., cette merderie peut exploser à tout moment, rendant ma Félicie veuve de son fils, Marie-Marie de son fiancé, Pinuche et Béru veufs de leur meilleur pote.

— Dans un instant, reprend Konopoulos, nous vous détacherons et vous reconduirons à Genève. Vous repasserez à votre hôtel y prendre « la valise » que vous nous remettrez. Ensuite de quoi vous rentrerez à Paris dans les meilleurs délais. Une fois là-bas vous allez devoir réussir un exploit, mon cher. Un exploit dont dépend votre vie et, je vous l’affirme, la vie de pas mal de gens.

Il déglutit. Ses petites mains grassouillettes s’entremêlent d’une façon presque obscène, elles font songer à deux nains gras (car je n’ai pas affaire à un nain gras) en train de s’accoupler.

J’attends qu’il veuille bien poursuivre, sans marquer de curiosité ni d’impatience excessives.

— Vous allez obtenir une entrevue avec le Président de la République et le Conseil des ministres au complet.

— Rien que ça ! ironisé-je, comme le ferait Hiro-Hito.

— Je me rends compte que la chose n’est pas aisée, mais votre qualité d’officier de police réputé me laisse espérer (pour moi et pour vous) qu’elle est possible.

— Et si elle l’est ?

— Si elle l’est, une fois convenue l’heure du rendez-vous, vous accrocherez un linge blanc à une fenêtre de votre maison de Saint-Cloud.

Tiens ! Il sait déjà où j’habite, l’apôtre !

— Et ensuite, Excellence ?

— Ensuite quelqu’un vous téléphonera pour avoir des précisions sur cette rencontre.

— Et puis ?

— Et puis le quelqu’un en question vous rejoindra à proximité de l’Elysée juste avant la réunion au sommet. La personne en question vous remettra un message cacheté que vous devrez lire au gouvernement réuni.

— Et alors ?

— Et alors, reprend docilement Konopoulos, le gouvernement discutera de ce message et vous livrera sa réponse. Quelle qu’elle soit, vous la communiquerez à la personne qui vous l’aura remis (et que vous pourrez faire garder à vue si bon vous chante en attendant). Stefano vous rejoindra ensuite pour désamorcer l’engin.

— Où est ma garantie, dans ce programme, monsieur Konopoulos ?

— Vous aurez la possibilité de maintenir à vos côtés mon messager, voire de vous enchaîner à lui, si bien que si la bombe explosait, elle le disloquerait également.

Je réfléchis, cherchant le piège dans cette propose.

— Une fois débarrassé de la bombe, je pourrais alors faire coffrer Stefano et le fameux messager, objecté-je.

Il sourit.

— Certes, mais vous ne le ferez pas !

— En êtes-vous certain ?

— Certain.

— Et pour quelle raison ne le ferais-je pas ?

— Parce que le message destiné à l’Elysée changera beaucoup de choses et qu’il importera peu, ensuite, que mes collaborateurs soient ou non appréhendés.

Il me tapote l’épaule :

— Croyez-moi, monsieur le commissaire. Croyez-moi un tout petit peu et ce sera suffisant.

Je le défrime, perplexe. Mais son visage est indéchiffrable, presque inexpressif.

Il ajoute :

— Nous sommes à la veille de grands événements, ne le sentez-vous pas ? Chaque jour apporte sa provende de faits décisifs, irréversibles ; le monde s’engage dans une voie nouvelle. A cet instant, vous n’avez pas d’autre possibilité que de vous plier à mes exigences. Personnellement, je ne vous veux aucun mal, monsieur San-Antonio et votre vie m’importe peu, dans un sens comme dans l’autre.

— Et si, en sortant d’ici, je vais tout raconter à la police suisse ?

Il sourit.

— Non : pas « et si », vous irez , commissaire, vous irez bel et bien. Et il sera bon que vous vous y rendiez. Ensuite vous serez mieux… conditionné pour agir. Cela dit, comme vous pouvez penser que je suis prêt à faire le sacrifice de la personne qui vous apportera le message, je vous laisse le soin de la désigner parmi les gens qui m’entourent.

Je le regarde.

— Je pense que miss Connie Vance est tout indiquée, dis-je.

Il a un geste large et rond pour marquer l’acquiescement sans réserve.

— Ainsi donc, c’est elle qui vous rejoindra à la porte de l’Elysée. Elle vous conduira ensuite jusqu’à Stefano. Eh bien, l’essentiel est donc réglé, je vais vous faire reconduire.

— Ne dérangez personne, prêtez-moi une voiture seulement, je la laisserai au parking de l’aéroport, et je mettrai les clés sous le tapis, côté passager.

— Comme vous voudrez.

— Une voiture sans serpents, de préférence.

— Soyez sans crainte.

Il me vrille le bras d’un index décidé :

— Et la valise, commissaire ? N’oubliez pas qu’il me la faut.

— Je vous la ferai parvenir, promets-je, mais de grâce — si je puis dire — foutez-moi la paix !

* * *

Quand je pousse la porte de l’Auberge communale de Bonraisin, un brouhaha joyeux m’enchante les tympans. Il est nettement dominé par l’organe du Gros, aussi mélodieux qu’une chasse d’eau détraquée. Sa Majesté palabre à une table derrière une rangée de bouteilles alignées comme les quilles d’un bowling. Toutes sont fortement entamées. Chacune est accompagnée d’un verre dégustatoire et le Gros commente les crus helvétiques disposés devant son palais fourbu, en ordre de bataille, donnant des notes comme les chers Gault et Millau quand ils testent pour nous des denrées comestibles afin de nous épargner les vicissitudes du malchoix.

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