Frédéric Dard - Meurs pas, on a du monde

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Meurs pas, on a du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien.
D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça.
La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter.
Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises…
C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance !
Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume !
Enfin, tu m'as compris ?
Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar.

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Mais derrière cette graisse, par-delà cette violinerie, il reste imperturbablement un bon gros pote plus con qu’un autre, sans doute, mais moins bête que n’importe qui. Un être de jugeote, un madré, un décisif aux ruades toujours rechargées.

Le regarder, l’écouter penser est aussi beau que de regarder se lever le soleil ou monter la marée. Bruit léger des sarments à bout de combustion, dans l’âtre. D’étranges lueurs traversent ses prunelles pour robots satanesques de films sciencefictionnistes.

— Moi, déclare-t-il, une fois en bout de piste, moi, j’vas rester z’ici, gars.

— Pourquoi fiche ?

— J’sais pas z’encore, mais mon instincte m’bonnit comme quoi c’est dans c’bled et pas t’ailleurs que s’trouve la sotuce, mon pote. Fais à ton idée, j’ferai t’à la mienne. Si t’aurais b’soin d’moi, prends le tubophone de c’te crèche et laisse-moi-z’y un message, le casier chéant.

Sur ces entrefesses, la patronne monte m’annoncer qu’on me mande audit qui vient d’être évoqué.

— V’ savez qu’v’s’êtes tout ce qu’y a de choucarde dans vot’ genre, la mère, lui rupine le Gros, toujours galantin à cette heure-là. Avec vos loloches façon Dunlopillo et vos p’tits fripons d’vers seulâbres qui vous taquinent l’intestin, j’vous f’rais volontiers visiter ma garçonnière. Ma camarade Zézette s’ferait une joie d’aller à leur rencontre, aux gentils téniasses.

Je le laisse madrigaler à loisir et dévale jusqu’au bignof. Comme je le prévoyais, c’est mon pote Adoretti qui, déjà, m’affranchit.

Un tout brave, ce gus. Du fond de sa grippe à 39°5, il débroussaille mes problos.

Il attaque bille en tête :

— Tu as rudement bien fait de m’appeler, à propos du Grec, tu allais mettre la main dans un fameux nid de frelons.

— C’est-à-dire ?

— C’est-à-dire rien du tout, mon vieux. Laisse tomber ! Ce diplomate est intouchable. Si tu lui cherches des noises, c’est toi qui auras des ennuis.

— J’en ai déjà.

— Ce qui te prouve qu’il est temps de stopper et de faire marche arrière.

— Il est trop tard.

— Jamais. D’après les réactions que j’ai recueillies en haut lieu, il vaut mieux que tu rentres dare-dare à Paris retrouver les jolies mademoiselles des Champs-Elysées. Oublie ton Grec et ce sera tiptop.

— Qui te dit que lui, veuille m’oublier, Georgio ?

Un silence. Il le rompt pour tousser un bon coup.

— Seigneur, qu’est-ce que tu es venu manigancer !

— Les manigances, c’est lui, ne confonds pas.

— Peu importe, Konopoulos bénéficie d’un statut spécial qui dépasse de loin les conventions diplomatiques.

Cette fois je m’emporte.

— Ecoute, Georges, je veux bien que ton thermomètre devienne incandescent quand tu te le carres dans l’oigne, mais tu peux néanmoins garder la tête froide, non ?

— Pourquoi ?

— Parce que je voudrais que tu me répondes à la question suivante : si je suis en mesure de prouver que le Grec trempe dans l’affaire des serpents, qu’il est un assassin, qu’il fait partie d’une gigantesque organisation terroriste, etc., etc., crois-tu que tes collègues continueront à le considérer comme Henri Dunant, glorieux fondateur de la Croix-Rouge (1828–1910) ?

Le silence qui succède n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale. C’est du silence très costaud, qu’on entend , en quelque short.

Georges Adoretti doit commencer à regretter notre rencontre aux U.S.A. de même que le « chmolitz » qui en consécuta [10] En Suisse « faire chmolitz » consiste, pour deux compagnons de table, à vider chacun son verre, le bras passé dans la boucle formée par le bras de l’autre. A compter de cet instant, ils se tutoient jusqu’à la fin de leurs jours.

Il soupire à m’en fêler le tympan.

— Ecoute, San-t’Antonio (car comme beaucoup, voire même comme la plupart, il se croit obligé de foutre un « t » de liaison à mon pauvre San qui ne fait qu’un tour). Ecoute-moi bien : je connais mes collègues. Eux autres, c’est presque comme à votre Paris-Match : le poids des mots, le choc des silences. Je leur ai transmis tes insinuations et ils m’ont répondu que tu les emmerdais, c’est clair, non ? Ils m’ont chargé de te dire que si tu continuais à t’intéresser à ce Grec, tu risquais les pires ennuis et qu’ils ne permettraient pas que tu ramènes ta grande gueule dans leurs propres affaires. J’ai tenté de te traduire ça en termes plus mesurés, mais puisqu’il faut te mettre les poings sur les ouïes, je te répète in extenso leurs paroles. Criminel ou pas, Konopoulos est tabou. Ça durera ce que ça durera ; ça cache ce que ça doit cacher, mais de toute manière, tu es prié de dégager le terrain, point à la ligne ; qu’y a-t-il à rajouter ?

— Rien, admets-je. Je te souhaite beaucoup de pénicilline, Georgio. Du fond de ton terrier, lis les journaux, et si tu apprends que ce sale con de San Tantonio a été déguisé en rillettes de la Sarthe, présente ses compliments posthumes à tes chers collègues.

Là-dessus je raccroche vilainement : ploum paf !

* * *

— Béru n’est pas là ? demandé-je à Félix.

Le Prof me désigne la chambre voisine d’où parvient un bruit lancinant de scie à métaux en action.

— Il répète une union franco-helvétique avec la tenancière, m’explique ce délicat lettré. Cela a débuté par quelques madrigaux de bistrot, s’est poursuivi par des papouilles de soudard, en fin de quoi, pour la convaincre de la sincérité de ses sentiments, il lui a produit un sexe de belle venue, que j’aurais pu cependant ridiculiser en imposant la comparaison avec le mien, la nature s’étant montrée d’une générosité extravagante envers moi ; mais je sais être fair play avec les amis. Or, ce Bérurier, vaille que vaille, en devient un pour moi. Son ingénuité, ses élans, le regard qu’il pose sur vous, finissent par entraîner l’adhésion sans réserve. On peut tout lui demander parce qu’on le sent capable de tout donner : de sa chaussette la plus trouée à ses économies, en passant par sa femme.

Il se tait, hoche la tête.

— J’étais sur les rives de la neurasthénie, mon cher, mais depuis que je l’ai retrouvé, l’existence reprend des couleurs, je cesse de la voir en noir et blanc. Pour en revenir à ce costume géant qui m’intrigue si fort…

— Eh bien ?

— Il m’est venu une idée. Elle ne vaut peut-être pas tripette, pourtant je vous la soumets. Il n’est qu’une façon de connaître la destination de ces vêtements : c’est de les remettre à celui qui les attendait. Auparavant, il conviendrait de coudre dans une épaulette de la veste l’un de ces minuscules « bip bip » qui ont assuré la fortune des James Bond.

— Génial ! conviens-je. Vous n’avez pas que le pénis qui soit surdimensionné, Félix, votre cerveau l’est également !

Félix sourit modestement.

De l’autre côté de la cloison, Béru se livre à sa furia des grandes circonstances. Il porte au rouge les ressorts du sommier ainsi que le trésor de sa conquête, tout en comblant cette dernière de mots ensorceleurs.

— Tiens, grosse vache ! Prends, radasse ! Et ça, bourrique, c’est de la tarte à quoi ? Tu pourrais dire quèque chose, quand on t’escrime, hé, gros tas ! Cause, bordel ! T’es là, av’c trent’ centimètres d’bonhomme dans l’prose comme si t’épluch’rais des patates en écoutant la radio ! Fous-y du tiens, merde ! C’est l’marchand d’bonheur qui passe, ma grande ! T’en as déjà mis sous seins privés, des mandrins pareils, ma grosse ? Charogne, j’t’vas le faire choper ton panard ! Mais qu’est-ce i m’a foutu une crevure pareille ! J’enfil’rais un édredon, ce serait du kif au même ! Tu marches à quoi, la mère ? Au super ou au gazouale ? T’faut quoi t’est-ce dans l’archipel des mollusques pou’ qu’tu réagirais ? Un maguegnome de Dom Pérignon ? Une borne-fontaine ? Merde, bouge pas, j’vas réclamer du renforcement. Alors là, si t’aurais pas ton apothérose, ma belle, c’est qu’t’es plus frigidaire qu’une bourriche d’huîtres.

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