Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Sa Majesté revient en luttant avec la fermeture Éclair de sa braguette. Tout éclair a la forme d’un zigzag, celui qui clôt son intimité n’échappe pas à la tradition, aussi le Gros éprouve-t-il de sérieuses difficultés à l’actionner, tellement même qu’il y renonce.

— J’sais comment t’est-ce j’vais m’y prendre pour amadouer mademoiselle, dit-il.

Il farfouille dans l’ambulance et y trouve ce qu’il cherchait : une sangle de bonne qualité, large comme trois doigts. Celle-ci mesure environ trois mètres. Le Mastar attache l’une des extrémités à la cheville droite d’Emily. La jeune femme, toujours ligotée, est coltinée ensuite en bordure du vide.

Je regarde depuis l’auto avec, très profondément ancrée, une indifférence écœurante. Mon valeureux adjoint s’active avec cette lourde application des bornés massifs pour lesquels chaque geste constitue une espèce de devoir à accomplir. Lorsqu’il est parvenu à destination, il dépose son précieux fardeau au bord de l’encornichement et noue fortement l’autre bout de la sangle à un balustre de fer du garde-dingue.

Il me crie à la cantonale :

— Tu veux y faire dire quoi, au juste ?

— Pourquoi elle a buté Sliffer et la gonzesse de l’hosto, quel rôle elle joue dans ce micmac et, surtout, ce qu’est ce micmac, justement.

Bérurier débâillonne (comme le jambon (Ce genre d’à-peu-près me condamne la postérité à tout jamais, mais je sacrifie volontiers ma carrière à un sourire, fût-il futile)) notre ravissante meurtrière.

— Ma p’tite fille, l’entreprend-il, y a une chose qui faut qu’j’vais vous dire, c’est qu’on est seuls, les trois, dans un coinceteau désert, mais qu’néant d’moins, je tolérerai pas qu’vous gueulassiez. Mon boss, l’commissaire Santantônio, jouit d’un’ p’tite nature qu’j’ lu déplore vu qu’selon moi, un chef d’vrait êt’ plus cuirassier qu’ses suborneurs, mais passons, on vit une époque qu’le bagage l’emporte su’ l’énergegie, souate. Moi, c’est l’contraire. J’amadoue pas. Je vous prille d’bien vouloir j’ter un regard dans l’fond du gouff’. Vous pouvez vous rend’ compte qu’c’est pas d’l’imitation de trou et qu’çui-là sans me vanter, fait bien ses trois quat’ cents mèt’ d’profondement. Je vais v’s’y laisser pend’ par une pattoune, la tronche en bas. J’ai quéqu’ questions à vous poser, plus vite que vous y aurez répondu, plus vite qu’j’ vous r’monterai. J’précise qu’ si vous refuseriez d’causer, je donnerais un p’tit coup de couteau dans la sangle.

— Non ! implore-t-elle ; je vous en supplie, posez vos questions sans me plonger dans le vide.

— Vrai ? jubile le Gros, mam’zelle Chochotte craint l’vertigo ?

— Je suis prête à parler.

— On va voir. Pourquoi qu’v’s’avez buté Sliffer, mon p’tit cœur, après avoir prétendu comme quoi v’seriez sa fifille ?

La môme fait une réponse à voix basse.

— Plaît-il ? insiste Gradu.

Il se penche instinctivement sur elle. Qu’aussitôt mon pauvre biquet pousse un cri. La garce avait préparé son coup, je t’annonce. Etait parvenue à délier ses mains et à dégager la mignonne dague qu’elle planquait dans un tiroir de sa culotte. Son geste fulgurant a pris Sa Majesté tu sais où ? Au dépourvu ! Le lingue lui troue la viande jusqu’à la garde. Tel un taureau mal estoqué, l’Enflure se relève. Déjà j’accours. Il se tient debout devant la gosse, dense, menaçant comme un pan de montagne sur le point d’avalancher. Le manche brun est enfoncé de traviole dans la blouse blanche qui s’auréole de rouge.

— Ça boume, Gros ?

— On y fait aller, répond-il d’une voix pâlichonne ; elle m’a planté par en haut, ce qu’est moins pire qu’si c’était grave. J’ai morflé en séton. Elle est teigneuse, hein ?

Ayant dit, et pour prouver qu’il n’est pas en reste et que la vengeance constitue pour lui un mets à déguster chaud, il shoote dans les meules d’Emily et la fait basculer dans le vide. Elle émet un hurlement. On perçoit un choc sourd. La sangle s’est tendue.

Je me penche, la môme est toute troussée. Ses bras et ses cheveux pendent. Elle crie comme une folle.

— Ferme ta gueule sinon je tranche la ficelle et tu vas bouffer du rocher, salope ! lui rugit mon Émérite.

Elle met une sourdine.

Le Gros quitte sa blouse. Comme il l’a dit, la lame l’a perforé de part en part au-dessous du sein gauche. Vilaine entaille.

— Va à la tire, elle comporte fatalement une trousse de secours, désinfecte la blessure, je te ferai un pansement tout à l’heure.

L’urgent reste la môme. Elle ne va pas pouvoir demeurer cent six ans dans cette fâcheuse posture.

— Emily, dis-je, vous êtes une petite tueuse, néanmoins, je vous donne ma parole que je vous remonterai si vous me dites la vérité.

Cette fois, je crois à sa sincérité quand elle promet de tout me dire, mais vite, vite, vite !

CHAPITRE

Nous sommes en grande conversation, elle et moi, lorsque Sa Majesté lance une clameur inestinguible (Pourquoi inestinguible, te demandes-tu ? Au fait, oui : pourquoi ?) :

— Gaffe, Sana, gaffe !

Et effectivement.

L’ambulance s’est mise à rouler toute seule et s’avance droit sur moi. Ce, pour deux raisons. La première c’est que le terrain est en pente douce, la seconde que Béru a débloqué le frein à pogne en farfouillant sous le siège pour cramponner la trousse à pansements.

Je n’ai que le temps de plonger de côté. La voiture qui a pris de l’élan est déjà là. Elle télescope le garde-fou. Un instant, je crois que celui-ci va interrompre sa trajectoire, mais voilà qu’il cède sous l’impact et que le véhicule plonge dans le vide. Le cri d’Emily retentit longuement dans la nuit espagnole. Il va en décroissant au sein des profondeurs, happé par cette formidable bouche d’ombre. Le temps paraît long. Et puis un choc énorme. Un flamboiement. Le bruit est repris par les échos, mais sans grande conviction, et le silence revient, à peine coupé par les faibles crépitements de l’ambulance en flammes.

Bérurier s’avance, sa valoche de métal frappée d’une croix rouge à la main, étrange voyageur des ténèbres. Beau et sanglant.

— C’est ma faute, dit-il, l’frein à main tenait pas bien. Su’ l’coup, j’m’ai pas aperçu qu’la tire roulait, t’aurais dû laisser une vitesse enclenchée, mec. C’est en claquant la portière qu’ça l’a foutue en branle. J’ai tenté d’la retiendre, mais j’avais pas d’prise valab’. La môme est foutue, œuf corse ?

— Tu m’étonnes, soupiré-je en montrant les abysses au fond desquelles brillent les lumières de l’incendie.

— Ell’ a eu l’temps d’causer ?

— Heureus’ment.

— C’tait intéressant ?

— Plus que ça. Seul’ment, il va falloir nous rapatrier vers des contrées civilisées, mon Gros, car un sacré patacaisse se prépare pour très vite.

Avisant le sang qui coule en abondance de sa blessure, je biche sa trousse.

— Assieds-toi, mec. On va avoir un turbin maison à accomplir.

Je le panse. Donc, je suis.

— Quel genre de turbin, Milord ? se préoccupe le Pachyderme.

— Nous disposons d’environ douze heures pour empêcher que la planète soit à feu et à sang.

— D’après selon c’qu’ j’sais de nous deux, ça devrait êt’ suffisant, assure le Flambard.

Comme quoi, tu vois : blessé ou non, perdu ou pas dans la sierra, chez Béru, la confiance n’en finit pas de régner.

Il est vingt heures quatre au beffroi de ma montre digitale et la route lacette, vide, blafarde, sans fin, sous le clair de lune. Depuis vingt minutes que nous cheminons en direction de Marbella, onc bagnole n’est passée. Les kilbus sont encore nombreux. De nos jours, l’homme est devenu tronc ; ses guibolles ne lui servent plus qu’à actionner les trois (ou deux si elle est automatique) pédales d’une bagnole ; pour lui, désormais, marcher c’est changer de pièce. Jusqu’à la téloche qu’il contrôle à distance, passant d’une pression de pouce d’une chaîne à l’autre, l’éteignant, la rallumant au gré des programmes et de son humeur. Les rois fainéants font figure de marathoniens, comparés à nous autres d’à présent.

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