Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Je retire une main de ma nuque, me contentant d’un demi-oreiller, et expédie ladite jusqu’au plus intime de cette étrange terlocutrice, manière de lui présenter mes civilités les plus sincères. L’attouchement la pousse à un acte, non pas désespéré, mais d’une osance extrême. Elle s’agenouille de part et d’autre de mon visage et s’accroupit.

Il serait mal venu d’en dire davantage, surtout dans un ouvrage de cette qualité, positivement primé par l’Académie, et destiné à la Pléiade (on est presque d’accord avec Gallimard à ce propos, ne reste plus que des points de détail à régler concernant l’avance sur les droits : il manque un zéro à sa proposition, ce qui n’est pas grave).

Cette nana, toujours est-il malgré ma discrétion, est, tu peux m’en croire, une altière salope, mouilleuse de bonne aventure, chevaucheuse émérite qui a dû trouver nombre de bridges mal assurés dans son triangle des Bermudes, le soir, à la chandelle, quand l’instant du renoncement venu, il ne reste plus que de se fourbir la salle des fêtes en vue des prochaines prestations.

Je la pratique bien à fond. Lui fais mon « h » inspiré, ma hache aspirée, mon taste-moule, mon ovale fantasque, ma psalmodie in blue , Nefertitille, mon lape suce linguae , mon solo de piston et le losange céleste.

Elle participe en s’exerçant à divers mouvements en apparence contradictoires mais qui sont en fesses complémentaires ; à savoir qu’elle opère simultanément un déplacement ascensionnel et descensionnel, et un autre longitudinal comme celui, par exemple, du fer à repasser domestique sur une jeannette (nom fort aimable, contrairement à celui de marie-salope en usage dans la batellerie).

Ces amusements, jeux et ris, pour stimulants qu’ils soient, ne durent qu’un temps, car ils sont échauffeurs de sang, fouetteurs de sens et incitent aux fortes bandaisons.

Sentant que mon antenne télescopique se transforme en mât de cocagne à la vitesse grand zob, je crie à mon amazone de gueule (car ma voix est étouffée par l’environnement où elle émet) qu’il serait judicieux d’aller poursuivre en un lieu plus propice, et avec méthode, ce que nous avons entrepris dans la fougue de l’instant.

Elle se relève en produisant un son marrant, je l’imite. Elle m’entraîne dans son salon. Moi, j’ai de la peine à la suivre, car mon regard est merveilleusement obscurci et ma démarche fabuleusement entravée.

— Tu veux bien baisser le rideau de fer ? dit-elle.

Mais comment donc.

Tout en actionnant la manivelle, je pense que cette fille est providentielle. Et un remords me point à l’idée que je vais la verger comme une grande alors que Véra gît égorgée dans la grappe voisine, et qu’un danger terrible menace une partie de l’humanité. Peut-être aurais-je mieux fait de jouer franco (si je puis ainsi dire dans l’Espagne nouvelle) avec les flics. Ce qui m’a retenu, c’est l’idée qu’avec tout ce chambardement, tous ces meurtres et corridas, il aurait fallu des heures, des jours, peut-être, avant qu’ils ne me croient, alors que le temps urge.

— Pressez-vous, grand tendeur ! elle supplie, la friponne ; je n’y tiens plus !

— Je vous demanderai cinq minutes de temps mort pour téléphoner, lui réponds-je.

Je pousse la sollicitude, une fois le store baissé, jusqu’à fermer les doubles rideaux crème.

Je me retourne enfin, soulagé d’être bien calfeutré chez cette dévergondée ; mais je me récite la blague du parachutiste que je t’ai peut-être racontée dans un autre chef-d’œuvre, ce qui est sans importance, tu n’auras qu’à donner celle-ci à un copain si elle te fait doublon. C’est le parachutiste dont malheureusement le parachute se met en torche, heureusement, il s’aperçoit qu’il va tomber sur une meule de paille ; malheureusement, une fourche est plantée, les dents en l’air, au sommet de la meule, heureusement, le parachutiste est tombé à côté du tas de paille.

Pour ma pomme, c’est du kif : malheureusement, on n’avait plus de véhicule pour quitter la sierra, heureusement on a trouvé le gars à la moto ; malheureusement la police se trouvait chez Véra, morte, heureusement j’ai pu me planquer chez la belle énervée du frifri ; malheureusement y a trois vilains qui me braquent avec des fusils-mitrailleurs.

Quand je te dis des vilains, j’ai bien pesé le mot, fait la tare (du feu) et envisagé ses prolongements.

T’as remarqué que les très très bruns ont toujours l’air plus méchants que les autres ? Eux trois, le sont, bruns. Putain d’elle ! ils ont du poil noir de partout, jusque dans les manettes d’où ça jaillit par grosses touffes capitonneuses ; idem dans les trous de nez, sur les mains, par-dessus la chemise. Leurs zigues-pâtes, c’est pas la toison d’or, mais la toison noire ! « Gare au gorille », qu’il chantait, le vieux Georges !

La fille s’est installée dans un fauteuil, en biais, les jambes pendantes sur l’accoudoir. Elle s’allume une cigarette.

— Vous avez été dur à ferrer, fait-elle en soufflant sur la flamme de l’allumette, monsieur Cours-y-vite ! Mais enfin, vous voilà.

Je lui souris tendre.

— Vous auriez pu différer d’une demi-heure la cérémonie, objecté-je, cela vous aurait permis d’emmagasiner dans votre délicate mémoire, l’un des plus beaux souvenirs d’amour de votre vie.

— Et la modestie, commissaire ?

— J’en tiens compte, sinon j’aurais usé de termes beaucoup plus adaptés ; si vous voulez considérer mon hémisphère austral, chérie, vous constaterez que mon émoi court encore sur son aire malgré le dramatique de la situation. Avez-vous rencontré déjà beaucoup de gars qui restent en état d’érection alors qu’on pointe sur eux des bricoles de ce calibre ?

Elle hoche la tête.

— Ces messieurs se trouvaient déjà là, je n’avais guère le choix.

— Puis-je savoir pour le compte de quel établissement vous usez de votre charme, ma beauté ?

— La chose vous sera dite postérieurement.

— A propos de postérieur, je conserverai du vôtre un souvenir ému.

On en est laguche des madrigaux lorsqu’un coup de sonnette retentit, plus exactement six légers coups de sonnette, sur le rythme fameux de « J’ai les godasses qui pompent l’eau ».

— Allons, bon ! fait-elle en s’arrachant pour aller déponner, ce qui me permet, fugacement, d’apercevoir son irrésistible chattoune si aimable, appétissante et délectable.

Les trois malabars continuent de me coucher en joue, comme on disait puis dans les fascicules bourrés d’action de jadis. Pas un qui bronche. Tu croirais trois statues. Ou un poster grandeur nature.

— Vous ne fatiguez pas, les gars ? je leur demande d’un ton intentionnellement claironnant.

Motus !

— Je sais bien que Hitler était capable de rester plusieurs heures de suite le bras tendu, mais il ne brandissait pas quatre kilos de ferraille.

Silence complet des archers.

— Tout cela pour aboutir à quelle finalité ? m’obstiné-je (d’antan).

Peut-être qu’ils ne comprennent pas mon espagnol, après tout, hein ? Mais peut-on être aussi brun sans être espago ?

L’ensorceleuse avait soigneusement refermé la porte du salon en sortant. Celle-ci se rouvre, mais doucettement, et une grosse paluche entre dans la pièce pour actionner l’interrupteur général. L’obscurité se fait.

Illico, je plonge derrière le canapé. Trois salves étouffées par trois silencieux perforent le beau velours frappé, si luxueux. Quel gâchis. J’entends une effervescence (de térébenthine) plutôt sauvage. Ça grogne, ça cogne, ça hurie, ça geint, ça vagit, ça vaginal.

La lumière revient, comme l’aurore aux doigts d’or après la nuit la plus épaisse.

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