Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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— Ça entre dans mes perspectives d’avenir, oui, pourquoi ?

— Parce que je suis seule, que je m’ennuie et que votre physionomie me donne à penser que vous pourriez très bien dissiper ces deux inconvénients.

Je m’approche du muret crépi sur lequel elle a étalé une très jolie serviette de plage que ça représente un perroquet en train de faire le cacatoès sur une branche de palétuvier rose.

— Je serai du vôtre dans moins d’une heure, promets-je, mais faites un geste pour moi : enlevez l’ambre solaire dont vous avez oint votre hémisphère sud, surtout dans la région sacrée du pubis, c’est un goût qui me perturbe les glandes salivaires.

Là-dessus, je lui roule une pelle sans reproche, à vitesse réglable, manière de verser des arrhes, voire même des hectarrhes.

Elle apprécie, me dit qu’elle se nomme Sylvie Masure et je reprends ma course.

La plage fait le plein, si tu veux bien m’autoriser cette expression. La grande foule veut voir à l’œuvre ceux qui ne savent que faire, mais qui le font en ayant l’air de savoir ce qu’ils font : savants, flics, pompiers (ils ne vont pourtant pas vider la mer), militaires, officiels, Jean Passe et Démayeur (deux touristes français qui lisent les bouquins d’Albert Ducrocq), l’abbé Désange (un radiesthésiste éminent et proéminent), des journalistes d’ici, des journalistes de Paris, des journalistes d’ Ici-Paris, le cardinal primate d’Espagne, des agents immobiliers, des agents de police, des marchands d’huile avariée, des marchands de cercueils pliants (très pratiques pour le camping), des marchands de glace, de pommes au sucre, de ballons rouges, des photographes qui préparent la carte postale illustrant les lieux du prodige, des gars du contre-espionnage, d’autres de la Contrescarpe, des escarpes, des membres des services secrets de l’Oignon soviétique, d’autres des États-Unis d’Amérique, et puis, bien sûr, des vieux de l’Intelligence Service en congé de roman Graham Greene, et jusqu’à un chef du Deuxième Bureau français qui pêchait à la ligne non loin.

En découvrant ce trèpe, je me dis que le calcul à Mémère est très astucieux : fondue dans la populace, elle se trouve à l’abri. Et elle pourra s’éloigner dans le flot, lorsque celui-ci aura faim, sera fatigué ou aura besoin de déféquer.

Et moi, pauvre de moi, courbant plus bas ma tête… Où aller ? Que faire ? Qu’espérer ? Qu’aspirine ? Qu’asperge ? La retrouver au milieu de ces deux mille six cent quatre-vingt-huit personnes et demie ? La chercher est impossible dans cette masse compacte qui s’autobroie, se malaxe, jacte, demande, répond, va, vient, jette la graine au loin, rouvre sa main et recommence… On regarde le ciel, la mer, la paire. Des messieurs frottent leur gentil pénis sur les compatissants cuculs des dadames pour éviter la débandade. Des gosses appellent leurs petites momans, lesquelles ont la main coincée dans les fermetures Éclair des braguettes béantes. Une flottille d’embarcations sonde la divine Méditerranée, notre mère à tous.

Et cela continue d’arriver. Les gens ruissellent sur la plage, venant de l’intérieur des terres arides, coiffées de ces blancs rochers dont on fait celui de Gibraltar.

Alors quoi ? Alors what ? Alors was ? Alors qué ? Alors che ? Hmm ? Il devient quoi t’est-ce, l’Antonio, au mitan de ce bohu, de ce tohu ? Il retourne calcer la petite lézarde aux yeux verts qui lui a fait cette invite, il y a un instant ? Va rejoindre le Gros Béru pour boire à sa santé ? Court reprendre la discussion avec ce demi-confrère en demi-solde de Walter Equal ?

Des oiseaux blancs passent très haut dans les nues en battant l’air pur de leurs ailes molles.

Me font repenser à cette foutue cage vide qui se promène dans mon histoire comme une lanterne de procession éteinte. Elle est sans aucun doute pourvue d’un double fond, comme toutes les cages à oiseaux d’ailleurs. Et entre les deux petits planchers, il y a quoi donc, baronne ? Des documents très secrets, de la drogue ? Dans cette seconde hypothèse, elle n’en recèlerait pas beaucoup. Que me voulait donc la señora Kasompez Consigno ? Peut-être sera-t-elle en mesure de me le révéler si elle s’arrache du coma éthylique où l’ont plongée mes deux garnements.

Tous ces bipèdes agglutinés me flanquent la nausée. Y a pas pire qu’une foule d’hommes, tu sais, si ce n’est un homme seul, parfois.

Soudain, la rumeur de la foule est couverte par un gigantesque bruit de moteur et deux gros hélicoptères se pointent pour explorer le fond marin depuis en haut, car tu n’ignores pas combien la perspective plongeante est privilégiée par rapport à la blennorragie par exemple qui n’en comporte pas.

Les deux appareils verdâtres, aux cocardes de la vaillante Espagne, flanquent un vent (avec leurs pales) de panique dans l’assistance. Tout individu survolé par un hélicoptère, reçoit de cet hélicoptère, une poussée de trouille de haut en bas égale au poids de la chiasse déplacée et je te parie ce que tu m’as montré l’autre jour contre ce que tu sais, qu’on ne peut rester impavide avec un tel moucheron au-dessus de la tronche, surtout quand ledit vole à basse altitude. Et voilà donc la foule qui s’accroupit. Moi, l’Antonio, habitué à ce genre de cerveau-lent (que certains écrivent cerf-volant, mais ça les regarde, chacun baise la femme du voisin comme il l’entend, hein ?) je reste de marbre.

Et c’est la seconde miraculeuse. Le cadeau de la Providence. La super-prime. Ma chance de flic. Car tout poulet la rencontre au moins une fois au cours d’une enquête, et c’est à lui de s’en saisir.

Voilà que ces dos brusquement voûtés me découvrent l’horizon côté terre. Et du fait, devine ce que j’aperçois ? Sur le perron d’une somptueuse villa blanche, la mère Kaufmann. Oh ! c’est fugace. Elle ne fait que la traverser rapidos, accueillie par un grand diable blond habillé de bleu ; et elle disparaît dans la demeure. Pour du bol, c’est du pot, non ?

Je réfléchis un tantisoit, juste la moindre, me demandant si je donne l’assaut tout seul, ou bien si je m’assure le concours de Béru et du Noirpiot.

Je décide d’éviter les risques superflus (et reflux) pour ne pas compromettre l’opération. Aussi vitement qu’il m’est loisible, comme disait la marquise de Sévigné dans son ode aux Pieds-Nickelés, je retourne au Fuente enchanteur, marchant à contre-courant des curieux qui toujours foncent à la plage en espérant voir quelque chose, n’importe quoi, ne serait-ce que d’autres cons venus pour regarder aussi.

La sublime aux yeux verts est toujours alanguie, mais sur le dos cette fois.

— Vous n’avez pas été trop long, complimente-t-elle.

— Parce que je n’ai pas terminé, lui dis-je en lui octroyant sous forme de baiser prolongé un nouveau gage de ma sympathie. Ne vous impatientez pas, surtout, et laissez le soleil commencer ce que je terminerai à l’ombre tout à l’heure.

Et puis poum ! je continue ma petite bonbonne d’échevin (Dans les expressions toutes faites, seules importent la cadence et l’intonation).

L’appartement à Mémère est mis à sac par Equal. Il fouille tout avec une rare maîtrise, mais il n’y a rien à trouver. Le Gros se fout gentiment de sa poire, tout en lichetrognant le bourbon de chère Daisy.

Il dit :

— J’sens qu’tu brûles ! Vas-y, Blanche-Neige ! Moui ! Passe ton doigt dans la rainure ! Quoi ? Just’ d’la poussière ? Cherche encore, Médor ! T’faudrait un compteur Gégène, hein, mon grand ?

L’autre ne répond pas. Il palpe, sonde, toque, écoute, enfile une longue aiguille, dévisse…

— Repos ! lui intimé-je, va falloir mouler les sherlockonneries pour jouer « Le Commando attaque à l’aube ». J’ai repéré la vieille. Tout l’monde sur le pied de guerre. On rassemble l’artillerie légère et on donne l’assaut !

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