Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Cette demoiselle circule sur les berges non stabilisées de la quarantaine et le destin ne lui a pas été des plus favorables puisque, outre son nanisme, sa paralysie et son hypermyopie, il l’a rendue un peu idiote sur les bords. C’est beaucoup pour un seul être. Il est des malchanceux-étalons comme il est des veinards-étalons. Les porte-fanions de la scoumoune et les étendardistes de la chance ; ceux qui perdent et ceux qui gagnent ; ceux qui pleurent et ceux qui rient ; ceux qui vivent leur mort, et ceux qui ignorent qu’elle existe. Mais ne t’occupe : Dieu reconnaîtra les chiens ! Si on n’avait pas l’au-delà, qu’est-ce qu’on deviendrait ?

— Salut, miss ! je lance gaillardement à ce pauvre être dépeuplé qui vous manque.

Elle articule une succession de syllabes que la monteuse essaiera de replacer dans le bon ordre avant le mixage. Je lui décoche un sourire amitieux et redescends.

Tout en chialant, Maria, la bonne, fait un garrot à son époux, sur les directives d’Alexandre-Benoît. Elle lamente qu’elle lui avait bien dit de ne pas travailler pour ces gens-là, depuis sa sortie de prison, à Barcelone. Il y a d’autres moyens de gagner sa vie, en s’occupant de vols à la roulotte, par exemple, comme avant, au lieu de s’engager chez des étrangers mystérieux aux agissements louches.

Elle veut appeler un docteur, le conduire à l’hosto avant qu’il ne se vide ou que la gangrène ne se mette de la partie. Son arrière-grand-père en est mort, précisément de la gangrène, à la suite d’une plaie au pied mal soignée.

Je lui aboie très fort de la fermer.

Pas question de secourir davantage son loustic avant qu’il ne se soit mis à table (en anglais to the table). Je suis féroce ; intraitable sur la question. On nous a tué un pote, tiré dessus, on a droit à des compensations, sinon, ça va être le gros carnage, l’hécatombe intégrale. Elle y passera itou, la grosse : le cul dans une marmite d’eau bouillante pour se refaire une fraîcheur dans les régions sinistrées. On veut savoir, nous. Tout, et bien comme il faut. Sans la moindre omission dans le récit. Qui sont les propriétaires de cette baraque, ce qu’ils fabriquent, qui ils fréquentent, et d’autres choses encore qui ne viennent pas spontanément à l’esprit mais qu’on veut connaître.

L’Espago regarde dégouliner son beau raisin, malgré le garrot.

Sang et lumière ! L’Espagne ! Olé, olé ! Mort au toro. Il se rend parfaitement compte qu’il faut aller vite. Alors il se met à jacter plus vite et plus fort qu’une mitrailleuse. Ça lui part à une telle allure qu’on n’a pas le temps de bien capter.

Le proprio est un grand patron de la pègre espanche. Tojero, il s’appelle. Paco Tojero. Il couvre un monstre trafic. Tout le monde le sait, mais personne ne peut rien prouver, air connu. Sous toutes les latitudes et dans toutes les civilisations, tu rencontres de ces gros malins tireurs de ficelles, disposant d’appuis occultes puissants, d’hommes à leur botte, de condés à toute épreuve. Des potentats du crime, jouissant du pouvoir discrétionnaire, prenant l’argent, donnant la mort, et qui règnent sur un empire ténébreux.

Donc, Tojero possède cette propriété, parmi beaucoup d’autres. Il y vient rarement. Non, ce n’est pas lui qui se trouvait dans l’auto trucidaire, mais l’un de ses « adjoints », une sorte d’Anglo-Saxon taciturne : mister Burn. Depuis deux jours, il recevait un Levantin bizarre nommé Omar Alam Eriken, et ils s’enfermaient pendant des heures dans l’appartement de la señorita Antonia, pour, prétendaient-ils, lui appliquer une thérapeutique orientale. Qui est cette infirme ? La fille d’un ancien compagnon de Tojero flingué par les poulets madrilènes il y a une vingtaine d’années. Tojero l’a recueillie et installée à Marbella.

Je lui demande si la dame Kaufmann est déjà venue ici, il assure que non. Elle s’est pointée tout à l’heure seulement, le domestique-truand ayant reçu l’ordre d’aller l’attendre à la porte donnant sur la plage.

— Tu vas me donner le numéro de téléphone de Tojero, tranché-je.

Il paraît effrayé.

— Mais…

— Prends ton temps, mon grand, il travaille contre nous tous, certes, mais en ce qui te concerne, le compteur tourne un peu plus vite.

Alors le larbin me fait signe de l’accompagner jusqu’au bureau. Il appuie sur l’angle de cuir de la table de travail moderne. Cela permet de faire coulisser, puis de retourner le cuir mordoré qui la recouvre en partie. Une liste de numéros téléphoniques est inscrite au verso.

— Merci, dis-je ; Maria peut te driver à l’hôpital. Juste un dernier détail : tu n’aurais pas aperçu une cage à oiseaux vide, par hasard ?

Il ouvre de grands yeux surpris et me répond que oui.

Après quoi, il perd connaissance, ce qui est son droit.

La voix est aussi suave que celle d’un appareil à broyer les ordures. Epaisse, caverneuse même, avec des inflexions qui te flanquent le frisson. Son propriétaire, de toute évidence, n’a jamais souri depuis qu’il est au monde et ignore qu’on peut y parvenir simplement en retroussant un peu les lèvres.

Pour l’obtenir, cette voix, il m’a fallu composer bien des numéros, franchir pas mal de barrages, balancer beaucoup de vannes, menacer, promettre, laisser entendre et filer plus de points de suspension dans mes phrases qu’il n’y a de roulements à billes dans toutes les usines Renault.

Et enfin je l’ai, là, dans mon oreille droite, bien au chaud, compacte, oléagineuse.

— Navré de vous importuner, monsieur Tojero, ici le commissaire San-Antonio, de la police française, département des Affaires spéciales, très spéciales, à preuve : elles m’ont conduit jusque dans votre maison de Marbella, d’où je vous appelle présentement.

Tu te figures que le señor Tojero se trouble, tézigue ? Mes choses, oui !

— Vous faites erreur, je n’ai pas de maison à Marbella.

J’aurais dû y penser. Tu parles que tout ce qu’il possède, ou détient, est au nom d’hommes de paille !

— Ce n’est pas ce que prétend votre domestique…

— Puisque je n’ai pas de maison, je n’ai pas de domestique, vous devriez mieux vous renseigner avant de déranger les gens.

Et il raccroche sans autre forme de cérémonie.

Je l’imite et souris.

— Qu’est-ce y t’fait marrer ? demande mister Graduc, intrigué.

— Un pari que je viens de prendre avec moi-même. Ce type m’envoie chez Plumeau, en prétendant que cette masure ne lui appartient pas, et néanmoins, je suis convaincu qu’il va se manifester très rapidement.

— Il habite où cela ?

— Madrid, mais les distances ne le gênent pas.

Sa Majesté a découvert différentes bouteilles d’alcool dont il traduit les étiquettes avec ses papilles gustatives, ne lisant point Cervantès dans le texte.

— Je te sers quéqu’ chose, mec ? C’est l’heure d’la péritif.

— Bonne idée.

— On fait quoi-ce, en attendant ?

— On attend.

— Tu voudrais que j’allasse préparer un casse-dalle à la cuistance ?

— Excellente idée.

Il liquide son godet et s’évacue en chantonnant. Moi je dépose mes pinceaux sur le cuir amovible du burlingue. Drôle d’ambiance. Cette maison d’un luxe tapageur, en bordure de la plage où s’est produit un événement d’une importance encore incalculable.

Un mort dans le jardin. Les larbins en fuite. Un roi de la pègre qui nous sait chez lui. Une pauvre infirme enfermée dans son appartement. Le temps se gâte passagèrement. Quelques nuages s’amènent de l’ouest, gros comme la bedaine à Béru et aussi noirs que son slip.

La saloperie que m’a servie mon compagnon est sucrée, écœurante, avec un goût de plante mais je ne saurais préciser laquelle.

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