Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Mais malgré ce tohu joint à ce bohu, je perçois distinctement le timbre de la porte. Sans hésiter, je file par la porte-fenêtre donnant accès à la petite terrasse individuelle dont est pourvu chaque appartement en cet établissement de rêve. M’accroupis derrière un fauteuil en matière plastique. Dans le dossier, il a été réservé un trou en forme de bouche pour pouvoir plus commodément le déplacer. Ce créneau me sert à regarder ce qui se passe dans le salon, car les doubles rideaux sont entrouverts.

Et je vois ce sur quoi j’escomptais, c’est-à-dire l’ami Walti. Il entre, vient regarder la dame sous le nez. Apple qui le connaît remue son moignon de couette. Le beau superbe Noir lui accorde une caresse. Ensuite, il retourne à la porte et retire la clé qu’il enquille de l’intérieur pour pouvoir s’enfermer at home .

La chose étant assurée, il ouvre une de ces pochettes de cuir dont se servent les messieurs en vacances et y prend du menu matériel qu’il étale minutieusement sur la table ronde en verre.

Maintenant, au boulot ! Je pige très vite qu’il ne vient rien « chercher », au contraire : il apporte. Et c’est après le téléphone qu’il en a.

Pas besoin d’être grand clerc (ce subordonné d’études notariales auquel on tire si souvent la chose) pour comprendre qu’il établit un système d’écoute. Ce qui veut dire quoi donc ? Réponse ? Oui, mon joli : il veut capter les communications de chère Daisy. Quelle espèce d’intérêt peuvent présenter ces dernières ? A suivre.

Il boulonne avec minutie, sans se presser, certain que son hôtesse ne s’éveillera pas avant longtemps. L’opération dure quarante minutes, peut-être même quarante et une. Il bricole le poste du salon, et ensuite celui de la chambre à coucher. Après quoi, Walti remballe son matériel d’horloger, caresse le chien-chien et s’esbigne, prenant soin de remettre la clé à l’extérieur.

J’attends un peu avant de me barrer à mon tour. Une légère inspection des lieux ne m’a rien révélé de particulier.

Au bar, le Scalpé écluse un bloody-mary en compagnie de Véra. Il est de plus en plus galantin, ce birbe. Frôleur, enjôleur, fixant la bouche de sa compagne quand elle parle, comme s’il entendait la lui dévorer à beau dentier.

Ma venue l’emmorose un brin ; mais il fait contre machin chose trucmuche, et bon, n’étant pas hypocrite, non plus qu’hypocondriaque, je commande une vodka toute seule, bien glacée, comme on te la sert à l’ Auberge d’Armaillé .

— Du neuf ? me questionne l’Achille.

— Intéressant.

Pas mèche de lui en bonnir mieux car le beau Noir à lunettes s’avance vers nous, le sourire lumineux comme un pare-chocs de Cadillac au soleil. Je le présente à « l’oncle » de Véra. Il prend place ; pour lui ce sera un champagne-orange. Equal marque quelque surprise de ne pas voir Mme Kaufmann ; l’avons-nous aperçue ?

Cet aplomb ! Nous l’assurons que non. Il est désinvolte. Elle aura un peu trop biberonné, Daisy. C’est son péché mignon, assure-t-il, d’après ce qu’il a pu constater. La chère femme s’alcoolise un peu trop.

La converse suit un petit train de marchandises. Le Vieux questionne notre compagnon sur les States. Véra subit les légers attouchements que je pratique sur sa nuque, du bout des doigts, car j’ai innocemment placé mon coude sur le dossier de son siège, en une posture détendue. Je me consacre tout à la convoitise qu’elle fait naître en moi ; m’accordant une soirée de relâche, dûment méritée, crois-je. Assez boulonné pour aujourd’hui. Il faut songer à la félicité du guerrier. Cette ravissante fille est belle, en vie, en couleurs surnaturelles, en odeur enivrante. « Velours, soleil, champagne », me récité-je. Hymne au délicat désir. Le contact de sa peau se répercute jusque sous mes valeureux testicules, lesquels sont disposés à faire bourses communes avec cette admirable représentante de la bourgeoisie ; espèce en voie de disparition, donc éveillant les nostalgies, comme tout ce qui s’engloutit. Notre présent a cela de particulier qu’il baigne dans le passé. Il n’est qu’une irrémédiable prise de congé avec une époque qui n’en finissait pas de finir, et qui finit.

— Je ne me rappelle plus le numéro de votre appartement, lui chuchoté-je, profitant d’une grande diatribe de M. le Dirluche.

— Je ne me rappelle pas vous l’avoir indiqué, riposte Véra en souriant.

— Voilà l’explication, c’est le ?

— J 3.

— Aisé à retenir, surtout pour un homme qui ne pense qu’à ça.

— A quoi ?

— A l’endroit où vous lui permettrez peut-être de vous rejoindre après que ce brave vieux barbon aura passé son pyjama de soie et se sera mis au lit avec un bon bouquin et de bonnes lunettes pour le lire.

Elle ne répond pas. Humeur ? Timidité ? « Kennedy rien con, sent », pensé-je, car il m’arrive de faire des calembours même pour mon usage exclusif.

Insister paraîtrait un congre « u » ; et puis ce serait de mauvaise politique car cela pourrait me valoir un refus catégorique, ce qui est toujours difficile à remonter.

Un événement de qualité supérieure se produit, qui n’en est à vrai dire un que pour le Dabe et pour moi. Bérurier fait son entrée dans le bar. Un Bérurier jamais vu et qu’on ne reverra plus avant lurette. Il est vêtu d’un pantalon à gros carreaux écossais blancs verts bleus, d’un veston de velours grenat, d’une chemise jabot mousseux, jaune un tantisoit orangé.

N’ayant pu trouver d’escarpins du soir, il a conservé ses fortes godasses usuelles, à œillets de fer, dont la semelle de la gauche bâille, et dont l’empeigne de la droite fait la gueule. Veste et futal sont trop courts et il ne peut les boutonner, en outre, le bas du grimpant ignorera toujours ses pieds, et l’extrémité des manches ses mains de dentellière.

L’homme n’est point seul. Il escorte tu sais qui ? Non ? Tu me donnes quoi si je t’y dis ? Comment, rien ! Comment ? C’est compris dans le prix du book ? Oui, t’as raison, l’argument se défend. Bon, alors, à l’œil, parce que c’est toi : Mélanie ! La gentille radasse qui aime baiser debout, celle qui m’a permis de dénicher le cadavre à Kaufmann.

Elle porte un ensemble en soie vert d’eau (j’embrasse au passage mon ami Guy Verdot) avec ces espèces de futiaux turcs si suprêmement cons, à la mode au moment où je t’écris cette œuvre maîtresse, mais elle aura changé le temps qu’on l’imprime.

Le couple s’avance avec assurance, tel Rodrigue à la rencontre des Maures. Quelle sera la réaction des nouveaux venus en nous apercevant ? Comment se fait-ce que ces deux-là se pointent au Fuente ? Qui a mandé Béru ? Et la fille ? Dix questions m’affluent, mafflues. Cent, mille, etc. J’arrête la progression des multiples, on arrive trop rapidement à des nombres cosmiques.

Je tente de croiser le regard du Gros. Trop épanoui, trop radieux, trop radioactif pour apercevoir qui que ce soit, le Mondain. Il pilote sa camarade à l’autre bout du bar et tous deux s’abattent dans des fauteuils, nous tournant le dos. Ouf !

Je chuchote à la petite Véra :

— Un couple vient d’entrer, un gros mec grotesque avec une jolie fille en vert, vous allez les rejoindre discrètement, vous direz au gros lard que nous sommes ici, Achille et moi, qu’il s’abstienne de nous reconnaître. Vous lui demanderez son numéro d’appartement, je l’y rejoindrai dans trente minutes.

La môme sourit et murmure :

— Avez-vous le don d’ubiquité pour prétendre vous trouver à deux endroits à la fois ?

Vran ! c’est un vrai coup de téléphone, non ? Une manière éclatante de m’indiquer qu’elle avait encaissé ma propose.

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