Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Je te passe les restaurants, les bars, la discothèque patronnée par Régine bien entendu, comme partout en Europe, Amérique, Afrique et Océanie, de même que les tennis où Borg Borygme vient donner des cours du soir après la messe de minuit des années bissextiles. Je te fais grâce de la plage dédaignée par la clientèle, car d’effrayants tout-un-chacun peuvent y déambuler, le littoral appartenant à tout le monde depuis le changement de monarchie.

Moyennant une certaine quantité de pesetas, on nous conduit dans nos appartements, face à la piscine principale où, malgré la saison, des vacanciers font encore trempette (les trempettes de la renommée). Chacun de nous dispose d’une suite impressionnante, ne comprenant pas moins de trois pièces et deux salles de bains, ce qui est beaucoup pour un seul homme, que si au moins, les baignoires se trouvaient côte à côte, on pourrait se fourbir un panard dans chacune d’elles.

Le Vieux n’a pas moufté pendant le voyage. Taciturne, hermétique, il a passé notre temps de vol à lire Le Monde dans le texte, refusant le plateau-repas proposé par une brune hôtesse, aimable et mal rasée.

Il semble hanté par des pensées accapareuses dont il vaut mieux ne pas le distraire. C’est sans doute la première fois qu’Achille fait la police buissonnière et il en consécute des états d’âme.

— Quand vous aurez achevé votre installation, montez donc me voir, bougonne-t-il, vu qu’il s’est octroyé l’appartement du dessus.

Ayant garni quelques cintres à habits et quelques tiroirs, je m’offre un verre du xérès dont la direction pourvoit ses clients et je grimpe chez le Dabe.

Je le trouve en grande conversation avec une fabuleuse personne grande, belle et blonde, distinguée, habillée par l’élite de la couture. Regard presque mauve, lèvres fascinantes. Tout le reste formide, judicieux, bien placé ; bref, la toute grande réussite au rayon des produits humains.

Le Vieux nous présente :

— Mon plus précieux collaborateur, presque mon dauphin, le commissaire San-Antonio… Mademoiselle Véra Gunter, une amie de ma fille que j’ai l’agréable surprise de rencontrer au Fuente .

Vieux tartufe ! Il rencontre les jolies filles de passage dans sa chambre, cézig-pâte ! A d’autres, Achille. Je pige pourquoi il a été biché par le démon de l’enquête, mon vieux crabe ! La main à la pâte, qu’il affirmait, ce futé ! La main au cul, oui ! Et son côté valse des fonds secrets ! La seule chose qui m’intrigue, c’est le pourquoi il m’a drivé avec lui en voyage de noces ! Dis, il contracterait pas des goûts pervers en prenant du carat, le Big Boss ? Il compterait pas sur la main-d’œuvre extérieure pour terminer ce qu’il serait seulement capable de commencer ?

Je mate la môme jusqu’au fond de la France profonde. Superbe, te répété-je. Et d’une intelligence qui éclaire son ravissant minois. Quel âge ? Vingt-cinq ou six, pas plus.

Nos mains se font la connaissance. J’attarde un brin le contact, manière de lui faire piger qu’entre elle et la reine d’Angleterre j’hésiterais pas si le choix m’était proposé. Elle feint de pas s’en apercevoir.

— Le hasard est grand, hé ? s’extasie le Dirluche.

Il a retrouvé toute sa frite. Il jubile. Je crois savoir pourquoi il se montrait tendu pendant le voyage : il craignait que sa merveilleuse amie-de-fille ne soit pas au rendez-vous !

— Je vais vous dire pourquoi nous sommes ici, San-Antonio, décide gravement Pépère.

— Je vais vous laisser, s’empresse Mlle Gunter.

— Du tout ! égosille Achille. Ce n’est pas un secret. Mon cher ami, poursuit-il à mon intention, au cours des discussions que j’ai eues avec l’ami Kaufmann, ce dernier m’a appris qu’il était venu en Europe avec son épouse et qu’il avait laissé celle-ci au Fuente de Marbella pour qu’elle y passe quelques jours de vacances. L’endroit l’avait séduit. Il m’a semblé comprendre qu’il était venu ici afin d’y rencontrer quelqu’un d’important. Je suis convaincu que nous devons interviewer la dame Kaufmann avant qu’elle ne soit informée de son veuvage. Il s’agit de faire vite et de forcer gentiment le mur de son intimité. Véra va pouvoir nous aider à le faire. Au travail, mon cher !

Je file un nouveau coup de périscope sur la souris.

Travailler avec une auxiliaire pareille ! Je me ferais éboueur, s’il le fallait !

Elle est comme moi, Véra : elle adore le porto vieux. Le serveur nous en apporte un de derrière les haz de leña (ce qui, traduit de l’espanche, devrait vouloir dire « de derrière les fagots ») et nous le sirotons en achevant de faire connaissance.

— Il y a longtemps que vous êtes ici ? demandé-je.

— Depuis hier, répond la Sublime. Mais j’ai déjà déblayé le terrain.

— C’est-à-dire ?

— Je sais qui est Mme Kaufmann, je connais le numéro de sa chambre, les gens qu’elle fréquente et une partie de ses habitudes.

La question qui me combuste les labiales part au détour de ma réflexion :

— Vous êtes l’amie de la fille, la collaboratrice ou quoi d’autre ?

— Les deux premiers, mais pas « quoi d’autre », malgré les empressements de votre glorieux directeur. Effectivement je suis très liée à sa fille et il m’a demandé à plusieurs reprises des… tuyaux, mon père étant diplomate, ce qui me vaut d’accéder à des milieux généralement fermés. Pour le reste, j’ai droit à une cour en règle, Achille étant, en présence d’une jeune femme, pareil à un poisson dans de la grande friture.

— Et cela vous amuse de jouer à l’agente de renseignements ?

— Quelquefois. Mais je pense aussi qu’il est de mon devoir de me rendre utile. J’ai été élevée par une grand-mère pour qui sa qualité de Française était la première de toutes.

— Fermez le ban ! souris-je en élevant mon verre pour un toast complimenteur.

Elle boit une gorgée et murmure, derrière son verre :

— La voilà.

Une dame vient d’entrer, très ricaine, d’âge mûrissant avec ses cheveux gris-bleus gonflés, son maquillage plâtreux et ses lunettes en amandes cerclées de brillants aussi faux que des promesses électorales.

Elle porte simultanément la cinquantaine et un yorkshire gros comme une crevette rose, mais beaucoup plus poilu, et qui n’aurait peut-être pas l’air con si sa maîtresse ne l’avait affublé d’un collier de strass et d’un nœud de soie jaune dans les « cheveux ».

Mme Kaufmann est plutôt boulotte (parce qu’elle boulotte trop), plutôt sympa (bien que frivole et fofolle), et habillée chez un bon faiseur de la Cinquième Avenue qui lui a fourgué une robe délicieuse, dans les tons bleu, rose, vert, dont le motif répétitif représente l’Empire State Building dans le soleil levant (ou couchant, la différence étant pour les poètes).

Elle cherche des yeux quelqu’un qui ne se trouve pas là et choisit une table assez voisine de la nôtre.

Je comprends que son bonhomme l’ait laissée en dépôt à Marbella : au Fuente elle est un peu moins voyante qu’au Charles Vé .

La musique du bar joue de l’Albéniz, ce qui est une fameuse idée. Le yorkshire se met à japper après la médaille pieuse pendue au cou du serveur, et qui représente l’apparition de Santa Clara de la Stupéfaction sur la place des Toros de Séville. Ce serveur, Antonio Salig Kibandalez, natif de Madrid ouest, bien qu’affilié au parti socialiste espagnol, est d’une grande piété. Sa sœur aînée est au Caramel, pardon : au Carmel, où elle exerce sous l’appellation de sœur Thérésa de la Démangeaison, tandis que son frère cadet vend des journaux sur les Ramblas de Barcelone. Le papa est mort pour avoir avalé de travers une arête de calamar et la maman est lingère chez le général Francisco y Fopa Sanfer, gouverneur militaire de Pompelune.

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