Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Les deux gonziers vont à la réception pour s’annoncer. Intrigué, je m’en rapproche, mine de rien. Je constate que le fond de la cage est tapissé de menus graviers parsemés de fientes récentes, ce qui donne à penser qu’un pensionnaire occupait la cage naguère.

Un jeune employé de la réception s’en va réclamer deux clés au concierge et escorte ces messieurs à leur appartement. Il a un geste pour proposer de se charger de la cage, mais celui qui en est lesté dénègue avec brusquerie, et bon, ça va bien, merci : le trio s’engouffre dans l’ascenseur. Je suis leur grimpette du regard sur le cadran lumineux. Quatrième étage, stop.

Pourquoi ai-je éprouvé un sentiment étrange, une sorte de pincement dans la poitrine, à la vue de ces deux types ? La cage vide prête seulement à sourire, et cependant elle ne m’a pas amusé un instant. Elle m’a comme inquiété au contraire, oui, c’est le mot, un peu comme si je la croyais piégée et propre à exploser à tout moment.

Manière de me désendolorir l’angoisse, je file au bar écluser une vodka-orange, avec beaucoup de poivre. Ça réveille. Un bon coup de chalumeau dans la tuyauterie, voilà qui t’énergise.

Et puis Kaufmann se pointera peut-être pendant que je me décape les amygdales.

L’attente, ça se conjure comme le mauvais sort. J’en bois deux. Voilà qui dissipe les séquelles du coup de tronche de Bob. Extérieurement, elles subsistent cependant et un large bleu évoquant les contours de la Suisse s’étale sur mon front de grand penseur qui dépense beaucoup trop. Faudra que je porte un bonnet de laine si ça devient trop moche.

Le gargouillet sonne, discrètement. Le barman qui préparait un Pim’s au champagne achève d’enquiller un rameau de menthe fraîche entre des quartiers d’orange et de citron, pique une cerise confite sur l’édifice et se décide à répondre.

— Le bar, fait-il à mi-voix, pas déranger l’honorable clille venu s’apéritiver céans.

Il écoute et murmure :

— Un instant, je vous prie…

Il dépose le combiné sur une serviette empesée, pliée en quatre, que tu croirais, ce pauvre combiné, qu’on va l’opérer de l’appendicite.

Le loufiat me regarde :

— Je vous demande pardon, vous êtes monsieur Kaufmann ? il me questionne.

— En effet, m’empressé-je.

— On vous demande au téléphone, monsieur Kaufmann, voulez-vous prendre la communication en cabine ?

— Pas la peine.

Je tends la main, il va récupérer l’appareil, me l’offre et va livrer son Pim’s royal.

J’essaie de me rappeler l’accent de Kaufmann pour lancer dans l’appareil un « Hello » lent et claironnant.

Une voix de femme, gentiment triviale, me télescope le tympan :

— Eh ben ! qu’est-ce que tu fous, Baby ? Ça fait plus d’une heure que je t’attends et que je vais carillonner à ta chambre. Heureusement que j’ai eu l’idée d’appeler le bar, bougre de bois-sans-soif !

— Descends ! lui dis-je.

— T’es louf, Baby, je suis en tenue légère. C’est toi qui vas monter.

— O.K., mais je me rappelle plus ton numéro.

— Hé, dis, t’as éclusé combien de bourbons ? Tu parles d’un père-la-liche, tézigue ! Je suis au 414, grouille-toi, ce soir je dîne chez mes parents, c’est l’annif’ de maman.

* * *

Et, de la sorte, quelques minutes plus tard, je presse, sur un rythme qu’on dit convenu car tout un chacun emploie le même : « ta tagadagada tsoin tsoin », le timbre de la chambre 414. Je n’ai pas achevé mon solo que la porte s’ouvre et qu’une superbe pouliche apparaît dans toute la gloire de son cul et de ses nichons hors classe.

Pas nue. Mieux que ça : elle porte une sorte de chasuble vaporeuse et fendue de partout. Nuage ocré à travers lequel tu la constates, admirablement foutue, avec deux seins, pas un de plus mais pas un de moins, altiers, couronnés de brun. Des hanches mieux équilibrées que celles d’un violoncelle ; et alors, le fin des fins : sa chagatte fauve et le fessier du siècle. Pour la frimousse, « elle est à lavement », dirait Béru : rieuse, agréable, joliment troussée et pleine de beaux yeux noisette.

M’avisant, alors qu’elle attendait Grouchy, la ravissante employée d’une nouvelle Mme Claude (la chose est évidente, voire évidée) laisse aller sa surprise :

— Qui êtes-vous ?

— Un pauvre malheureux commissaire qui en a marre de faire la manche sous le porche d’une église et qui a décidé de venir bavarder au coin de l’âtre avec une personne aimable, réponds-je en lui produisant ma jolie carte barrée de tricolore.

La gosse renfrogne.

— Qu’est-ce que j’ai fait ?

Je lui souris rassuramment :

— Si nous ne rendions visite qu’aux gens qui ont « fait quelque chose », notre existence deviendrait un calvaire.

Vaguement rassurée, elle soupire :

— Bon, entrez.

Ce que j’empresse.

La môme va s’asseoir en tailleur sur le lit, disposant pudiquement un haillon de sa chasuble devant son trésor, manière de sauvegarder les convenances.

Moi, pas bégueule, au lieu d’aller encombrer un fauteuil qui ne me demande rien, je m’installe au pied du même plumard.

Et nous voici donc à soixante-deux centimètres l’un de l’autre, à nous contempler. Moi, me disant qu’une commère de ce gabarit doit te décapsuler le lutin folâtre superbement, elle continuant sans doute de se demander ce que lui veut un fringant poulet.

— Non, franchement, finit-elle par murmurer, c’est à quel propos ?

— A propos de rien. Je suis en affaires avec Kaufmann ; je l’attends et je vois que je ne suis pas le seul. Alors je me suis dit que nous pourrions l’attendre ensemble ; l’idée est mauvaise ?

— Ben, ça dépend, rétorque la môme.

— C’est quoi, votre prénom de travail ?

— Mélanie.

— Impec ! Toujours les cuisinières du répertoire à se prénommer ainsi, ça commençait à bien faire ! Moi, c’est Antoine. Vous savez, le petit cochon ?

Mélanie commence à sourire, ce qui est bon signe.

— C’est un rapide, l’Amerloque ? demandé-je en avançant la main jusqu’à son genou, et je ne sais plus de quelle main ni de quel genou il s’agit.

— Baby ! Il ne ferait que ça ! Il est monté sur boucle, un vrai phénomène. Dès qu’il a fini, il recommence !

— Chapeau, renfrogné-je, car un mâle est toujours affecté par les prouesses plumardières d’un autre, et ce depuis le fin fond des âges. Il vous a engagée pour combien de temps ?

— Indéterminé. Ça dépendra de la durée de son séjour à Paris.

— Et vous restez à disposition ici ?

— En quelque sorte, oui. Vu l’appétit du bonhomme…

— Que fait-il pendant la journée ?

— Pas grand-chose. Il reçoit des coups de fil, il arrive que quelqu’un le demande, alors il descend au bar. C’est un sacré picoleur également.

— Où est-il allé ?

— Si vous croyez qu’il me tient au courant de ses affaires… En tout cas il devrait être de retour depuis plus d’une heure.

— Il vous a dit ce qu’il bricolait à Paris ?

— Non, mais vous devriez le savoir si vous êtes en cheville avec lui.

— Votre idée, c’est quoi ?

— Aucune idée, je m’en fous, si vous saviez. Il paie bien, sans rechigner, je peux me faire monter ce que je veux. Il m’a même offert une montre. Oh ! pas en jonc, fantaisie, regardez : les chiffres sont écrits en toutes lettres, et en anglais, sympa comme gadget, non ?

— Au poil.

Elle profite de ce qu’elle tient le bijou pour regarder l’heure.

— Il va falloir que je me casse, il y a raout chez mes vieux, c’est…

— L’anniversaire de maman, je sais.

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