Georges-Jean Arnaud - Haut-vol
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- Название:Haut-vol
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1961
- Город:Paris
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Maung soupira :
— Que proposez-vous ?
— De rejoindre la piste. La mitrailleuse couvrira notre départ. Nous foncerons vers la route. C’est notre seule chance. »
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— Bien sûr ! Je peux aussi bien que Clifton arracher ce coucou à ce terrain.
Elle avait peur. S’il échouait, l’avion irait s’écraser un peu plus loin, dans l’enfer végétal. Même légèrement blessés, ils ne pourraient survivre et périraient dans des souffrances atroces.
— La condition essentielle est qu’ils liquident le camion. C’est de ce coin-là que part la plus longue diagonale du terrain.
Mais la jeune femme gardait son expression d’angoisse. Cela lui mit les nerfs à vif. Elle n’avait pas confiance en lui. Comme il n’osait s’avouer qu’il reculait le moment de tuer Tsin, de même il voulait ignorer son propre doute. Jamais il ne pourrait tirer le D.C. 3 de sa position critique.
Une bouffée de colère fit trembler ses mains.
— Écoute-moi, dit-il. Même si nous devons en crever, je ne demanderai pas l’aide de Clifton. Oui, il est meilleur pilote que moi, il a ses deux yeux en bon état, lui. Mais jamais, tu m’entends, jamais je ne permettrai qu’il soit aux commandes.
Puis il éclata d’un rire pénible.
— D’ailleurs, il ne sera plus à bord quand nous essayerons de quitter cette clairière.
Sara essaya de rester indifférente.
— Vous l’abandonnerez ?
— Ouais. Ça ne te plaît pas ?
Elle ne répondit pas. Il s’approcha du fauteuil de pilote et s’y laissa choir lourdement. Puis il alluma une cigarette et regarda au loin. La masse du camion n’était plus guère visible, mais en sachant où il se trouvait on arrivait à le repérer. Il était furieux contre Fang et les rebelles. Pour des gens habitués aux combats de jungle, ils lui paraissaient mous. Ou alors ils préparaient quelque chose d’efficace. Il fit glisser la vitre, espérant un peu de courant d’air. Il fut surtout frappé par le silence de la jungle.
Maung, le fonctionnaire birman, trouvait ce calme impressionnant. Il était allongé derrière le tronc énorme d’un teck, et essayait de deviner ce qui se passait quelques mètres plus loin. De chaque côté de l’arbre, les soldats étaient disséminés.
Maung se disait qu’il était encore temps de se replier. Le camion pouvait rejoindre rapidement la piste et, avant la tombée du jour, la route birmane. D’ailleurs la manœuvre de l’avion l’avait troublé. L’appareil, au lieu de se rapprocher d’eux s’en était éloigné, et précisément dans la direction du coin tenu par les rebelles. Enfin le fusil-mitrailleur ne tirait plus. Un soldat avait longuement examiné son camarade à la jumelle, et déclaré qu’il était mort. Maung accusait les membres de l’équipage. Aucun coup de feu n’avait pu atteindre le mitrailleur qui s’abritait derrière le cadavre de son camarade. Le coup avait été fait par-derrière. Il était à peu près certain que l’avion se livrait à la contrebande d’armes. Il n’avait pu remettre son atterrissage et était arrivé mal à propos. Maung hocha la tête en direction de l’officier. Son cadavre était toujours entre les deux lignes. Mieux aurait valu poursuivre son chemin tranquillement.
Un des sous-officiers rampa jusqu’à lui.
— Si nous attendons la nuit, nous sommes perdus. Les rebelles sont des spécialistes de la jungle. Ils ne nous laisseront aucune chance.
Maung soupira :
— Que proposez-vous ?
— De rejoindre la piste. La mitrailleuse couvrira notre départ. Nous foncerons vers la route. C’est notre seule chance.
Le fonctionnaire le fixa dans les yeux. L’homme avait le visage écorché par les épines.
— On nous demandera un rapport sur cette affaire. Nous serons obligés de reconnaître notre fuite.
Le sous-officier haussa les épaules.
— Vous n’espérez pas vaincre ces gens-là ? Ils ont tout le village derrière eux.
— Vous croyez ?
— Ce ne sont pas les tracts et les semences de riz que vous avez distribués qui les ont ralliés au gouvernement.
Le visage de Maung était triste.
— Je sais. Mais tout de même…
— À la nuit ils seront tous ensemble, et ils nous tortureront si nous sommes encore en vie.
Le fonctionnaire réprima un tremblement nerveux. L’humidité du sol s’infiltrait dans ses vêtements.
— Si nous reculons rapidement, ils vont contre-attaquer.
— Nous nous éclipserons un par un.
Puis, ironique :
— Vous pouvez commencer, monsieur.
Maung en avait follement envie, mais il refusa net.
— Non. Commencez par les simples soldats. Les gradés et moi-même resterons les derniers.
— Dans ce cas, mieux vaudrait faire croire que nous contre-attaquons. Essayons de gagner quelques mètres en avant, puis au bout d’un moment nous filerons.
Le fonctionnaire leva la tête. Il pouvait tenter de courir jusqu’à cette touffe de bambous, dont les pieds disparaissaient dans une petite mare d’eau corrompue. Simplement quatre mètres. Mais un tireur rebelle était embusqué sur la gauche et pouvait l’abattre en pleine course.
Le sous-officier s’éloigna de lui. Quelques secondes plus tard il l’entendit tirer, puis le vit avancer de deux mètres. Plusieurs détonations retentirent, et les balles s’enfoncèrent dans le sol spongieux autour du soldat. Maung crut qu’il allait se relever et bondir. Mais l’homme restait inerte. Le fonctionnaire comprit alors. Jamais il n’atteindrait la touffe de bambous. Des larmes montèrent à ses yeux. Rangoon était si loin maintenant avec ses rues bruyantes et joyeuses. Il tourna la tête vers le D.C. 3, dont les vitres brillaient au travers des arbres. Le soleil commençait de décliner lentement. La lumière de la jungle changeait de nuances.
Maung se ramassa sur lui-même, puis bondit en avant. Il fut stupéfait d’arriver sain et sauf dans l’eau de la petite mare. Il regarda autour de lui, aperçut vaguement la silhouette d’un tireur dans les branches d’un arbre. Il le visa et appuya sur la détente. L’homme parut rejeté en arrière, et tomba sur une branche inférieure où il resta suspendu.
Brusquement tout le monde tirait autour de Maung. Mais ce n’était que les gradés, et les soldats avaient dû rejoindre le camion. Le bruit de son moteur éclaterait bientôt et les rebelles penseraient qu’il venait vers eux. Il faudrait alors que la retraite des derniers hommes soit rapide. Maung regarda sur sa droite, vit un caporal puis un sous-officier. C’était tout ce qu’il restait. Les autres étaient morts. Il sourit au caporal, mais ce dernier le regardait toujours avec la même expression sur le visage.
Le fonctionnaire avait la gorge sèche. Il essaya de saliver, mais c’était impossible. Il racla un peu de boue au fond de la mare. Une sangsue collée à sa chair remonta avec sa main. Il la toucha du canon brûlant de son revolver et elle se détacha. Puis il lança la boue au visage du caporal. Un hurlement monta à sa bouche. L’homme était mort.
Il ne pouvait rester là, tout seul dans cette mare où grouillaient les sangsues, environné de tous ces morts.
Le sous-officier, un peu plus loin, bougea et il faillit crier de joie. Il n’était plus seul.
Du coup il pensa aux sangsues. Elle étaient minuscules et pouvaient s’infiltrer n’importe où. On ne les sentait pas mordre dans la chair, et le plus dangereux était lorsqu’elles pénétraient dans l’anus.
De l’autre côté du caporal mort, le sergent lui fit signe. Il était temps de revenir en arrière. Un grondement sourd lui parvint. Le moteur du G.M.C. tournait au ralenti. Maung eut un dernier regard pour le caporal. Le mort était à genoux, une épaule appuyée contre un arbre jeune. Sa tête avait maintenant glissé et il ne paraissait plus fixer le fonctionnaire.
Le sous-officier tira trois balles, puis disparut en direction du camion. Maung tira lui aussi et opéra la même manœuvre. Il s’immobilisa une première fois derrière l’énorme tronc de teck, regarda derrière lui. Tout paraissait calme. Il poursuivit son avance.
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