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Caryl Férey: Plutôt crever

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Caryl Férey Plutôt crever
  • Название:
    Plutôt crever
  • Автор:
  • Издательство:
    Édition Gallimard
  • Жанр:
  • Год:
    2002
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2070499861
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Plutôt crever: краткое содержание, описание и аннотация

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever ! Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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Agité

Mc Cash venait d’avoir cinquante ans et, comme beaucoup de cyniques, ne parlait plus qu’à lui-même. C’était un solitaire trop attaché à ses névroses pour faire un bon policier. Nul en droit, ou le faisant exprès. Soupçonné d’alcoolisme. Balancé inspecteur aux Mœurs de Rennes, comme formateur ; après douze ans de Criminelle à Paris, ça fleurait la naphtaline et le sandwich américain au bistrot du coin.

Son travail ne lui plaisait pas beaucoup mais Mc Cash était devenu paresseux. D’ailleurs les femmes ne le quittaient pas, il finissait par les oublier. Ainsi il avait divorcé deux fois de la même épouse. « Comme Liz Taylor ! » aimait-il plaider avec une férocité qu’on prendrait facilement chez d’autres pour de la haine. De fait, il n’arrivait pas à aimer les gens, à peine à les tolérer. Lui-même se supportait difficilement. À force de se sentir supérieur, il avait perdu le goût de la comparaison, et donc de lui-même.

Mc Cash était malheureux.

En ce moment, il lisait Nietzsche, assis sur la cuvette des toilettes du commissariat :

Celui qui est mécontent de soi-même est continuellement prêt à s’en venger ; nous autres, nous serons ses victimes, ne fût-ce qu’en supportant son aspect répugnant ! Car celui qui est laid à voir rend mauvais et sombre.

L’Irlandais jubila en lui-même : Nietzsche était certainement la pire chose qu’on pût lui mettre entre les mains ces temps-ci… De ses intestins, plus rien ne sortait. Piètre allégorie de la condition humaine, songea-t-il. Pris à la fois de dégoût et de compassion pour lui-même, il extirpa un sachet plastique de la poche de sa chemise, saupoudra une petite quantité de cocaïne sur la couverture du livre, roula un ticket de cinéma, évalua la circonférence de sa paille et inhala l’immaculée conception sans penser à rien.

Il était deux heures de l’après-midi. Son nez le chatouillait mais l’homme n’était pas un plaisantin ; il passa de l’eau froide sur son visage rougi et harangua l’œil fou qui le regardait dans la glace.

— Pauvre con.

Réputé pour son mauvais esprit, Mc Cash était borgne.

On frappa à la porte des toilettes :

— Lieutenant ? Lieutenant Mc Cash ?

— Quoi !

Quand il sortit des toilettes, la vie allait vite. Le stagiaire Beauregard recula sous l’impact.

— Madame la commissaire vous demande dans son bureau, dit-il.

— La commissaire ?

— Oui. Elle vous attend…

Le jeune homme dansait d’un pied sur l’autre.

— Ah bon. Et pourquoi donc ?

— Je ne sais pas. Elle ne l’a pas dit.

Mc Cash déambula dans les couloirs, l’esprit ailleurs (Nietzsche) et descendit les marches de l’écheveau de blocs monolithes constituant l’hôtel de police de la ville de Rennes.

Il se sentait mauvais et sombre.

*

Anne-Françoise Trémaudan, la commissaire divisionnaire, avait quarante-six ans, une chevelure fournie qui d’après les goujateries de bureau serait naturellement blonde, un grain de beauté discret sous la paupière gauche, des lèvres charnues malgré son air sévère et de petites lunettes rondes cachant à peine de longs yeux impétueux, noirs, brillants. Rien à espérer de ces yeux-là.

Elle alluma une gitane et jaugea le borgne qui se tenait devant elle. La femme avait toujours apprécié le mètre quatre-vingt-dix de son pire élément, la policière, elle, se méfiait : Mc Cash était une tête de mule comme on en faisait peu et le préfet les observait dans un coin du bureau, bras croisés sur une chaise ergonomique. Trémaudan ne voulait pas d’impair.

— Nous avons une petite affaire à vous confier, dit-elle en inclinant la tête vers le haut fonctionnaire.

Pierre Basillac portait un costume Renoma fabriqué en Birmanie et un certain embonpoint, comme un vieux relent de Périgord. Mc Cash l’avait croisé deux ou trois fois dans les couloirs.

— De quel genre ?

— C’est au sujet d’un certain Le Cairan. Frédéric Le Cairan, précisa la divisionnaire en parcourant la feuille qui traînait sur son buvard. Il y a une plainte contre lui et j’aimerais que vous vous occupiez personnellement de son cas. Monsieur Bénouville vous expliquera tout mieux que moi.

— Bénouville ?

— Le plaignant. C’est aussi un ami de monsieur le Préfet…

Depuis la fenêtre, un rayon de lumière crue faisait danser la fumée de sa gitane filtre. À ses côtés, Basillac ne bronchait pas.

— Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ?

— Vous aviserez après votre entrevue avec monsieur Bénouville, répondit-elle. Il vous attend dans votre bureau. Je pense qu’un complément d’enquête ne sera pas superflu…

Le téléphone sonna sur le bureau. La discussion fut brève : le commandant Legay, de la Direction de la Surveillance du Territoire, venait d’arriver. Le préfet eut un geste d’impatience… Mc Cash les regardait s’agiter, les dents serrées sous son masque de borgne. Trémaudan raccrocha et se retira dans le fond de son siège.

— Vous pouvez disposer, lieutenant.

Henri Bénouville, l’ami du préfet, était un petit homme râblé d’une soixantaine d’années. Il avait de courts cheveux gris sur une nuque potelée, un costume marine accompagné d’une chemisette blanche à rayures et d’une cravate rangée dans un pull débardeur. Il se leva à l’approche du policier et se présenta avec une élégante courtoisie. Coupant court aux civilités, Mc Cash prit place derrière la somme d’encombrements qui tapissait son bureau.

— Qu’est-ce qui vous amène ? dit-il sans vraiment desserrer la mâchoire.

— C’est au sujet de mon petit-fils, commença Bénouville.

Le sourire de l’homme trahissait une certaine gêne.

— Le Cairan ?

— Oui. Frédéric, précisa-t-il.

— Qu’est-ce qu’il a, votre petit-fils ?

— Nous… nous n’entretenons pas de très bons rapports tous les deux. Je veux dire, nous sommes en conflit depuis quelque temps au sujet d’une affaire de famille… Enfin, Frédéric a perdu ses parents au printemps dernier, je veux parler de ma fille et de mon gendre, un terrible accident de voiture, et… à la mort de ses parents, Frédéric a cherché à obtenir la garde de sa sœur. La plus petite, Mathilde. Bien entendu, il ne l’a pas obtenue. Frédéric est un de ces chômeurs professionnels qui refusent le travail qu’on leur propose, un assisté qui…

— Venons-en aux faits.

Mc Cash se fichait de son histoire de famille, de son amitié avec le préfet, de son air contrit, il se fichait de tout.

Bénouville acquiesça.

— Mon épouse et moi-même avons naturellement obtenu la garde de la petite Mathilde, dit-il, mais Frédéric s’est obstiné. On se demande d’ailleurs pourquoi… Enfin, son appel ayant été rejeté, il n’a rien trouvé de mieux à faire que de venir nous menacer chez nous, à La Baule, dans notre propre maison : il a frappé ma femme au visage et moi-même, à plusieurs reprises. Voici les attestations du médecin…

Le sexagénaire tendit une feuille au borgne, qui la reposa sur une tasse pleine de mégots.

— C’est aux policiers de La Baule de régler cette histoire, non ? dit-il.

— C’est que Frédéric habite Rennes et… vous ne le connaissez pas, lieutenant. Il peut être dangereux.

De fait, Henri Bénouville semblait particulièrement agité, la tête rentrée dans ses frêles épaules.

— Pourquoi vous a-t-il frappé ?

— Je ne sais pas, concéda-t-il, les yeux humides. Sa colère était terrible… Ce n’est pas la première fois qu’il se met dans des états pareils ; depuis son intrusion chez nous, mon épouse et moi-même avons peur de sa violence qui, je le répète, peut être absolument incontrôlée… Il nous a frappés lieutenant : ses propres grands-parents… Pour tout vous dire, j’ai peur qu’il n’en vienne un jour à…

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