Caryl Férey - Plutôt crever

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Si votre meilleure copine vous offre pour vos trente ans les Mémoires de Lacenaire et un calibre .44 dans une boîte à chaussures, méfiez-vous ! Lisez au moins le mode d’emploi. C’est ce qu’aurait dû faire Fred avant d’abattre le député Rogemoux et de prendre la fuite à travers la Bretagne, en voiture, à vélo, à pied ou en kayak… Il aurait trouvé le carnet et les étranges QCM d’Alice. Il aurait vu les six balles creuses et les petits papiers. Il n’aurait pas été traqué par toutes les polices de France et ne serait pas devenu le gibier d’un terroriste basque aux tendances psychopathes. Il n’aurait surtout pas eu dans son sillage, comme une ombre dévorée de colère, le flic borgne Mc Cash. Lui ne lâchera jamais. Fred et Alice non plus. Quoi qu’il advienne. Plutôt crever !
Né en 1967, Caryl Férey a fait ses classes en Bretagne. Il s’est donc mis à voyager, à rencontrer des gens qui, aujourd’hui, donnent chair à ses livres. Il écrit aussi pour les enfants, la musique, le théâtre…

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— C’est un calibre .44, non ?

Le canon luisait au soleil, revenu le temps d’une éclaircie.

— Hum, concéda Alice, enchevêtrée à ses pieds.

Le blond fit une moue impressionnée, esquissa une manœuvre et nous tendit le revolver.

Coincés dans la porte de la cabine, on s’est regardés : il nous le tendait.

Je saisis l’arme et l’amenai dans notre camp. Comme on continuait de le regarder d’un air méfiant, Philippe lança :

— Vous n’allez pas rester là toute la traversée : on est loin du rivage maintenant !

Son petit rire nous encouragea à risquer un œil par-dessus la ligne de flottaison. Scrutant les dunes à la recherche du flic, on ne distinguait plus qu’un minuscule point sombre qui, soudain, disparut de l’azur…

Bizarre.

Il y eut alors un moment de flottement. Le voilier se penchait sur la mer, nous séchions à moitié nus sur le pont, un revolver plus embarrassant que rassurant sur les genoux, Groix s’éloignait et nous n’avions pas beaucoup de temps devant nous. Devions-nous toucher terre au plus vite ? Braquer carrément le bateau et partir droit vers l’inconnu, suivre la route des Açores, les alizés, joindre le Pacifique et finir nos vies aux Marquises ?

— Tu es sûr que c’était le flic de l’autre jour ? demanda Alice.

— Avec son bandeau à travers la gueule, difficile de se tromper…

Nous échangeâmes un regard contrit. Cette fois-ci, c’était la débandade : outre les K-Way et les maillots, il nous restait une liasse de billets de banque ruisselants, des livres et des carnets trempés, des cigarettes en miettes, un briquet qui refusait de montrer sa flamme, une trousse et des crayons pour dessiner l’invisible.

— On n’a même plus de chaussures, fis-je remarquer.

Consciente de notre détresse, Cécile proposa une tournée de café. Nous ne savions pas comment le flic nous avait retrouvés mais il ne faisait pas bon retourner à terre. Un plan antiterroriste avait dû se mettre en place, la côte était bouclée, les ports surveillés, toutes les issues bloquées… L’idée de passer la frontière s’avérant totalement fantasmagorique, nous optâmes pour la solution la plus improbable : retourner sur une île. Une autre île.

Le voilier cinglait vers le large.

— C’est quoi l’île la plus proche ? criai-je au capitaine. Belle-Île ?

— Oui.

— C’est là qu’on va.

Le capitaine hocha la tête en connaisseur. On apercevait déjà la côte en pointillé, comme un mirage au loin.

— Le vent est avec nous, dit-il : on peut y être dans trois ou quatre heures…

Pas d’objection. Sur ces entrefaites, Cécile sortit la tête de la cabine et, d’une tape amicale, poussa un petit chat noir sur le pont.

— Allez Minou, va prendre un peu l’air !

Après quoi elle nous tendit deux gobelets fumants avant de rejoindre son idole. Ils avaient l’air heureux. Assis sur le roof, je protégeais le chaton des embruns, perplexe à l’idée de débarquer à Belle-Île, aux questions que pourraient poser les flics…

— Et eux ? dis-je à Alice. Tu crois qu’ils pourraient nous trahir ?

Elle évalua le couple à la barre. Passant la main sous son pull, Philippe glissait une poignée de mots à l’oreille de sa compagne.

— Bah ! Ils ne savent pas qui on est… Et puis leur chat est câlin, dit-elle en se tournant vers Minou : je crois qu’on peut leur faire confiance.

La mer devenait cassante. Cécile partit réduire le foc. Je m’accrochai aux bastingages. La vie allait comme le reste : à la gîte.

16

Le bout du nez

Martial ne parlait plus. Il avait vu ce que Luis avait fait des deux jeunes. La fille d’abord, violentée, assommée, puis violée. Il avait passé un œil par les barreaux de l’escalier pendant que l’autre s’échinait, mais il n’avait pas osé intervenir. Ce type était fou, tout simplement. Un fou dangereux. Pour ça, il ne l’avait pas vu venir avec ses grands airs de matador, Luis le ténébreux, le soupe-au-lait : ce n’était qu’une brute paranoïaque. En fait de combattre le « fascisme » espagnol, il le perpétuait. Le jeune amant, déjà salement amoché, avait bien tenté de défendre sa compagne mais, coupé dans son élan, Luis lui avait littéralement démoli la tête à coups de poing américain, avec une rage meurtrière totalement incompréhensible, comme s’il savait déjà qu’il ne jouirait plus, qu’il était trop tard. De fait, quand il reprit sa besogne, la fille ne réagissait plus. Le jeune homme, lui, était mort, assis sur sa chaise.

Redescendant à pas de velours vers le salon, Martial avait manqué de s’étrangler en tâtant son pouls :

— Il… il est mort.

Luis l’avait alors regardé avec ses yeux de fou avant de répliquer, dans un rictus pour ainsi dire sans lèvres :

— Toi j’veux plus t’entendre.

Martial avait préféré reculer. Oui, ce type était fou.

De la peur plein les jambes, il avait assisté à l’exécution de la fille. Puis, l’estomac retourné, il avait nettoyé les traces de sang sur le carrelage, effacé les empreintes sur les meubles et les rambardes, roulé les corps dans les tapis trouvés à la cave et porté le tout dans le coffre de la BMW. Luis donnait des ordres brefs, tremblant, comme si la mort courait encore le long de son corps. Martial obéissait car il se sentait menacé. Ce malade pouvait lui faire n’importe quoi… Martial avait connu l’excitation des planques, l’angoisse partagée de la clandestinité mais jamais une exécution sommaire, sans autre forme de procès, ni visualisé l’appel au meurtre que lançaient ces mains noueuses en se tordant l’une contre l’autre…

À la nuit tombée, il suivit le Basque jusqu’aux moulins abandonnés de Trégana, près de la maison. Là, ils dégagèrent les gravats, jetèrent les corps au fond d’un trou, répandirent un sac entier de chaux vive et enfin recouvrirent le tout de parpaings et de planches. Déjà méconnaissables, ils seraient bientôt inidentifiables…

La fouille du pavillon n’avait pas donné grand-chose : des vêtements, quelques dessins, des papiers (notamment une série de cocottes) et un message sibyllin, trouvé plié sous les mégots d’un cendrier :

Que dirais-tu de prendre le large ?

[] seuls les anges ont des ailes

[] rien

[] TRM

Martial avait formellement reconnu l’écriture d’Alice.

Il était temps de déguerpir.

— Embarque toutes leurs affaires, trancha Luis. Je ne veux pas qu’on puisse faire le rapprochement avec toi.

Martial ne voyait pas trop où il voulait en venir. Parlait-il du double meurtre qu’il venait de commettre ou de leur collaboration forcée dans cette affaire ?

Avant de partir, Luis eut l’idée d’appuyer sur la touche bis du téléphone de la maison. Si Alice avait séjourné ici, elle pouvait avoir passé des coups de fil. Après plusieurs tentatives infructueuses, il finit par tomber sur une espèce de demeuré qui prétendait diriger une colonie de vacances.

Le Basque était patient dans sa lenteur : il lui fallut une bonne dizaine de jours pour comprendre. Alice les menait par le bout du nez.

17

L’équilibre

Il était près de cinq heures quand les plaisanciers nous débarquèrent sur la côte sauvage de Belle-Île. Même s’ils semblaient soulagés de se débarrasser de nous, on se quitta en bons termes : après un plat de moules et une solide poignée de main, Philippe, torse et pieds nus, finit par ramener son annexe vers le voilier où Cécile l’attendait. Ils repartaient illico pour Le Croisic.

Nous avions préféré le mouillage du port de Pouldon plutôt que Sauzon. En s’éloignant du rivage, je repensai à ce que Philippe avait répondu quand on lui avait demandé pourquoi il nous avait tendu le revolver plutôt que de nous garder en joue : rien. Le capitaine n’avait rien répondu mais son sourire en disait long sur son visage. Drôle de type. En tout cas, si nous avions bon espoir qu’ils ne nous dénonceraient pas aux flics, deux précautions valaient mieux qu’une : Alice et moi avions décidé de quitter Belle-Île au plus vite. La police avait nos signalements et probablement celui du voilier. Partir pour aller où ? Avec à peine mille euros en poche, nous n’irions pas loin. Dès lors, trois solutions s’offraient à nous : trouver un bateau qui nous emmènerait à l’autre bout du monde (mais je n’étais pas chaud pour affronter les quarantièmes rugissants avec une fille qui avait fait de l’optimiste quand elle était gamine), retourner à terre (au risque de tomber sur les flics), ou filer sur une autre île.

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