Andreas Eschbach - Des milliards de tapis de cheveux

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Il revint aussitôt, un gros in-folio sous le bras, et s'agenouilla par terre près du feu pour étudier le registre. Cela ne lui prit que quelques instants. Il s'inclina à nouveau au-dessus de la couche et échangea à voix basse quelques mots avec le vieil homme. Ouam sourit d'un sourire fantomatique, d'un sourire de tête de mort.

« Ce nom n'est pas consigné dans nos registres, dit-il alors.

— Son nom complet est Nillian Jegetar Cuain, insista Wasra. Peut-être est-il enregistré sous un autre nom. »

Le doyen haussa les sourcils.

« Trois noms ?

— Oui.

— Quel homme étrange. Je me souviendrais de lui. Dinio ? »

Le garçon consulta une fois encore les notes. À la façon qu'il eut cette fois de murmurer, il avait manifestement plus à dire.

« Les deux autres noms ne sont pas consignés non plus, expliqua Ouam. Durant les trois dernières années, il n'y a eu en tout et pour tout qu'une seule exécution pour sacrilège.

— Quel était le nom de cet homme ?

— C'était une femme. »

Wasra réfléchit.

« Quand on exécute quelqu'un pour sacrilège ou pour hérésie dans une autre ville de la planète, en êtes-vous informé ?

— Parfois. Pas toujours.

— Et qu'en est-il de vos geôles ? Vous avez des prisonniers ? »

Ouam acquiesça.

« Oui, nous en avons un.

— Un homme ?

— Oui.

— Je veux le voir », dit Wasra. Il se retint d'ajouter qu'il était prêt à réduire toute la Maison en cendres pour obtenir ce qu'il voulait.

Mais les menaces ne furent pas nécessaires. Ouam acquiesça, bien disposé :

« Dinio va vous y conduire. »

Les geôles se situaient dans la partie la plus isolée de la Maison. Ils descendirent de sinistres escaliers étroits ; Dinio ouvrait la marche, serrant contre lui comme un trésor le registre des exécutions et des arrestations. Sur les murs s'émiettait un enduit couvert de taches brunâtres, et plus ils s'enfonçaient dans les sous-sols, plus les relents d'urine, de pourriture et de maladie se faisaient âcres. À un moment donné, le jeune garçon prit une torche et l'embrasa ; Stribat avait déjà allumé la lampe qu'il tenait devant sa poitrine.

Ils atteignirent finalement une première grande grille gardée par un geôlier blafard et bouffi. Il les regarda d'un œil terne et, si cette visite en nombre le surprit, il n'en laissa rien paraître.

Dinio lui ordonna de les laisser accéder aux geôles et Wasra plaça deux soldats de l'escorte pour monter la garde près de la grille ouverte.

Ils pénétrèrent dans un couloir sombre, éclairé par les seules torches qui brûlaient à l'entrée. De part et d'autre, les portes qui donnaient sur des cellules inoccupées étaient ouvertes. Stribat approcha sa lampe. Dans chaque cellule était accrochée une grande photographie en couleur de l'Empereur. On enchaînait les prisonniers au mur opposé, mettant ainsi le portrait hors de portée, et on leur refusait même la grâce d'une obscurité parfaite : les grilles des conduits d'aération laissaient passer dans la cellule juste ce qu'il fallait de lumière pour que les détenus ne puissent faire autrement que de voir en permanence l'image de l'Empereur.

Dinio et le geôlier adipeux, dont l'odeur était plus fétide que celle de la paille pourrie qui recouvrait le sol, s'étaient arrêtés devant la seule cellule occupée. Stribat approcha sa lampe de la lucarne dans la porte. Ils virent, recroquevillée sur le sol, une silhouette sombre, les cheveux longs, les bras enchaînés au mur.

« Ouvrez, ordonna Wasra, furibond. Et détachez-le. »

En entendant la clé tourner dans la serrure, l'homme se réveilla. Lorsque la porte s'ouvrit, il s'était assis. Il les regarda sans un mot. Ses blancs cheveux brillaient comme l'argent, et à la lueur de la lampe, il s'avéra que le prisonnier était beaucoup trop âgé pour être Nillian.

« Détachez-le », répéta Wasra.

Le geôlier hésita. Lorsque Dinio acquiesça seulement, il sortit ses clés et ôta les menottes du vieil homme.

« Qui êtes-vous ? » demanda Wasra.

L'homme le regarda. En dépit de ce dénuement, il irradiait une dignité et un calme paisibles. Il lui fallut quelques tentatives pour parvenir à prononcer un mot ; selon toute évidence, cela faisait des années qu'il n'avait plus parlé.

« Je m'appelle Opur, dit-il. J'étais autrefois maître flûtiste. »

À ces mots, il regarda tristement ses mains qui ressemblaient à des moignons bizarres. On avait dû lui briser tous les doigts et, faute d'attelles et de traitement, les fractures s'étaient plus ou moins ressoudées d'elles-mêmes.

« Qu'a-t-il fait ? » voulut savoir Wasra en s'adressant au geôlier.

Ce dernier le regarda d'un air abruti, et le jeune garçon, d'une voix méprisante et froide, répondit à sa place :

« Il a caché un déserteur chez lui.

— Un déserteur ?

— Un navigateur impérial. Un manutentionnaire du Kara, le dernier vaisseau qui ait atterri ici. »

Ce devait être le vaisseau qu'ils avaient suivi tout d'abord, trois ans auparavant. Ils avaient finalement perdu sa trace et découvert un autre monde sur lequel les hommes tissaient des tapis en cheveux et se croyaient les seuls à le faire.

« Qu'est devenu le déserteur ? »

Dinio resta de marbre.

« Il est toujours en fuite. »

Wasra regarda le jeune garçon un moment en se demandant quel poste il pouvait bien occuper. Puis il décida que cela ne l'intéressait pas vraiment et se tourna vers le prisonnier. Avec Stribat, il l'aida à se lever et déclara :

« Vous êtes libre.

— Non, certainement pas ! protesta Dinio, très en colère.

— Il est libre ! » répéta Wasra d'un ton tranchant, et il lança au jeune garçon un regard si menaçant que celui-ci recula. « Encore un mot et je te mets à genoux pour t'écraser la tête. »

Il plaça Opur sous la garde de deux hommes de son escorte et leur ordonna de le conduire au vaisseau pour qu'on le soigne et qu'on le mène ensuite là où bon lui semblerait. Au cas où il ne se sentirait pas en sécurité sur cette planète, Wasra était décidé à le prendre avec lui jusqu'au prochain monde de tisseurs où ils feraient escale.

Dinio, la rage au ventre, regarda les soldats et le maître flûtiste s'éloigner, mais il n'osa plus rien dire. Au lieu de quoi, il ne cessa de passer son registre d'un bras à l'autre comme s'il ne savait qu'en faire ; pour finir, il le pressa contre sa poitrine comme un bouclier. Ce faisant, quelque chose de blanc s'échappa des pages et glissa doucement à terre.

Wasra le vit et le ramassa. C'était une petite photographie de l'Empereur.

De l'Empereur mort.

Sidéré, le commandant regarda la photo.

Il connaissait cette image. Il avait exactement la même dans sa poche. Tous les membres de la flotte rebelle avaient sur eux une photographie de l'Empereur défunt, au cas où ils se retrouveraient dans la situation de devoir prouver que l'Empereur avait réellement été renversé et qu'il était bien mort.

« Où as-tu trouvé ça ? » demanda-t-il au jeune garçon.

Dinio prit son visage le plus entêté, serra son livre encore plus fort contre lui et se tut.

« Ça devait appartenir à Nillian », dit Wasra en s'adressant à Stribat ; il plaça la face blanche de la photographie dans la lumière de la lampe que Stribat portait autour du cou. « C'est bien ça. Tu vois ? »

L'inscription s'était estompée, presque effacée ; elle était si pâle qu'on la voyait à peine, mais, avec un peu d'imagination, on pouvait, à un endroit, reconnaître la syllabe Nill . Wasra regarda Dinio d'un œil traversé d'éclairs si noirs qu'il en aurait abattu des arbres ou fendu des crânes d'enfants.

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