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Andreas Eschbach: Des milliards de tapis de cheveux

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Andreas Eschbach Des milliards de tapis de cheveux

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Ils franchirent le portail. Tout autour régnait un silence angoissant, peu naturel. Wasra eut l'impression d'entendre quelqu'un dans la foule chuchoter à l'oreille de son voisin qu'ils ne ressemblaient pas à des navigateurs impériaux. Les vieillards de la Guilde avaient beau avoir l'esprit obtus et refuser, de toutes les fibres de leur être, de voir la vérité en face, les hommes du peuple, eux, pressentaient toujours avec une extrême acuité ce qui se passait et ce que leur apparition signifiait.

Derrière le portail, il y avait une petite cour. Ici aussi, on l'appelait sans doute la Cour des Décomptes, pensa Wasra en apercevant la voiture de transport blindée que quelques hommes étaient en train de décharger. Ils sortaient respectueusement les tapis les uns après les autres et les entassaient devant un homme qui portait la tenue de maître de la Guilde et qui, en se donnant de grands airs, comparait très précisément chaque ouvrage avec les descriptifs inscrits sur les formulaires de chargement. Il ne jeta qu'un regard rapide et dédaigneux à la troupe qui s'approchait. Mais soudain il remarqua la présence de Lenteiman ; il s'empressa alors de faire une profonde révérence, imité par ses compagnons. Seul le marchand, un homme massif qui suivait toute la procédure d'un œil morne, ne bougea pas.

Au spectacle des tapis qui s'élevaient à peu près à hauteur de genou, Wasra frissonna. La vue d'un seul tapis était déjà oppressante si l'on savait comment il avait été confectionné : un tisseur y avait travaillé toute sa vie, en utilisant exclusivement les cheveux de ses femmes ; il avait passé sa jeunesse à dresser le canevas et à déterminer les motifs qu'il mettrait le reste de son existence à réaliser ; il commençait par en tisser les grandes lignes, dans une teinte déterminée par les cheveux de sa première femme, et ensuite, lorsqu'il avait des filles ou des concubines, il complétait l'ensemble de nuances différentes ; finalement, le dos voûté, les doigts raidis par l'âge et les yeux presque aveugles, il bordait le pourtour du tapis de poils bouclés qu'il prélevait sous les aisselles de ses femmes…

Un seul tapis était déjà une vision saisissante. Une pile entière, c'était monstrueux.

Ils passèrent une autre porte et débouchèrent sur un couloir sombre et court, si large qu'il ressemblait à un vestibule bas de plafond. Les soldats de l'escorte regardèrent autour d'eux avec méfiance, et Wasra nota leur attitude avec satisfaction.

Ils atteignirent la cour intérieure et comprirent alors pourquoi il faisait si sombre dans le passage : dans la cour s'entassaient des montagnes de tapis. Wasra s'était attendu à pareil spectacle, et pourtant il en eut le souffle coupé. Les tapis s'amoncelaient en des tas soigneusement formés, couche après couche, et d'une taille supérieure à celle d'un homme ; ces piles étaient placées les unes auprès des autres, d'un angle de la cour à l'autre. Trois années de l'exploitation d'une planète. Mieux valait ne pas y penser si l'on ne voulait pas perdre la raison.

Il s'approcha de l'un des tas et essaya de compter. Il devait y avoir deux cents tapis par pile au minimum. Il estima les dimensions de la cour et se livra à un bref calcul de tête. Cinquante mille tapis. Il sentit un malaise l'envahir et la panique menaça de le submerger.

« Le doyen, dit-il au dignitaire, d'une voix plus ferme et plus menaçante que voulu. Où pouvons-nous le trouver ?

— Suivez-moi, navigateurs. »

Avec une agilité étonnante, Lenteiman se faufila dans le passage vacant entre les piles de tapis et le mur. Wasra fit signe à l'escorte et tous suivirent le vieil homme. Il sentait sourdre en lui un désir difficilement contrôlable de frapper tout ce qui l'entourait, de renverser les montagnes de tapis, de rouer de coups le dignitaire. Folie, quelle folie ! Ils avaient combattu et vaincu, ils avaient mis en pièces tout ce qui pouvait l'être dans l'Empire, et pourtant cela ne voulait pas finir, cela continuait, encore et encore. À chaque pas qu'il faisait, quelque part dans la galaxie on détachait un tapis de son châssis, comme avant. Chaque fois qu'il respirait, quelque part on tuait un nouveau-né parce qu'un tisseur n'avait droit qu'à un seul fils. Quelque part, sur l'une des nombreuses planètes qu'ils n'avaient pas encore visitées ou même sur l'une de celles qu'ils avaient visitées mais où on ne les avait pas crus. Il semblait impossible de tarir le flot des tapis.

Plus ils avançaient, plus l'odeur qui en émanait se fit pénétrante : une odeur lourde et rance qui ressemblait à de la graisse pourrie et à des ordures en fermentation. Wasra savait que ce n'étaient pas les cheveux qui empestaient ainsi mais les solutions dont les tisseurs imprégnaient les tapis pour qu'ils se conservent très longtemps.

Ils atteignirent enfin une large brèche obscure dans le mur. Un escalier de quelques marches semblait mener à un étage supérieur. Lenteiman leur fit comprendre de ne pas faire de bruit, et il ouvrit le chemin, respectueusement, comme s'il pénétrait dans un lieu saint.

La salle dans laquelle il les mena était vaste et sombre, uniquement éclairée par les braises rougeoyantes d'un feu qui se consumait dans une vasque métallique au milieu de la pièce. Le plafond peu élevé les obligeait à maintenir la tête humblement penchée, tandis que la chaleur oppressante et la fumée âcre leur faisaient couler la sueur sur le front. Wasra chercha nerveusement des doigts l'arme qu'il portait à la ceinture, juste pour sentir qu'elle était bien là.

Lenteiman s'inclina vers le feu qui brûlait faiblement.

« Votre Révérence. C'est Lenteiman qui vous salue. Je vous amène le commandant du vaisseau impérial. Il souhaiterait vous parler. »

À ces mots, ils entendirent un bruissement et un mouvement indistinct près du feu. Alors seulement Wasra remarqua près du trépied métallique une sorte de couche qui n'était pas sans rappeler un berceau d'enfant, et entre les couvertures et les fourrures apparurent le crâne et le bras droit d'un homme sans âge. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Wasra y vit briller, dans le reflet des braises, deux pupilles aveugles à l'éclat argenté.

« Quel rare honneur… » murmura le vieillard. Il parlait d'une voix grêle et lointaine, comme s'il s'adressait à eux d'un autre monde. « Je vous salue, navigateurs impériaux. Je m'appelle Ouam. Nous vous attendons depuis longtemps. »

Wasra échangea avec Stribat un regard inquiet. Il décida de ne pas perdre de temps à expliquer au doyen de la Guilde qu'ils n'étaient aucunement des impériaux mais des rebelles. En tout cas, pas tant qu'ils n'auraient pas accompli leur mission. Il s'éclaircit la voix.

« Je vous salue, révérend Ouam. Je m'appelle Wasra. J'ai demandé à vous parler car j'ai une question importante à vous poser. »

Ouam semblait faire davantage attention à l'intonation de la voix étrangère qu'à la signification des mots.

« Posez-la-moi.

— Je suis à la recherche d'un homme nommé Nillian. J'aimerais que vous me disiez si quelqu'un répondant à ce nom a été condamné ou exécuté pour hérésie durant les trois dernières années.

— Nillian ? » En réfléchissant, le doyen remua doucement son crâne desséché. « Il faut que je consulte les registres. Dinio ? »

Wasra sentit une question lui brûler les lèvres : qu'est-ce que ce vieillard aveugle pouvait bien espérer apprendre d'un livre ? C'est alors qu'un autre visage surgit de l'ombre de la couche. C'était celui d'un jeune garçon. Il toisa les visiteurs d'un regard froid et peu amène ; puis il se pencha vers le vieil homme qui lui murmura quelque chose à l'oreille. Il acquiesça avec empressement, presque comme un chien, s'élança et disparut par une porte quelque part au fond de la salle.

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