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Mourlevat: Le combat d'hiver

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Mourlevat Le combat d'hiver

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Helen consulta sous ses draps les aiguilles lumineuses de sa montre : il était dix heures passées et la Zesch ne ronflait pas. À onze heures, elle ne ronflait pas davantage. Voilà qui était très étrange. La lumière brûlait dans son box, mais aucun autre signe de vie n’en provenait. Est-ce qu’elle allait veiller ce soir-là justement et jouer les Merlute en venant rôder entre les lits avec des airs de Jack l’Éventreur ? Helen tendait désespérément l’oreille. À défaut des rugissements habituels, elle se serait contentée d’un petit ronflottement, mais il ne venait pas.

À minuit moins le quart, à bout de patience, elle prit la décision de tenter sa chance et de sortir, quoi qu’il advienne. Elle jeta un coup d’œil au lit voisin. Vera dormait paisiblement, la bouche à demi ouverte. Rassurée, Helen entreprit de se redresser. Elle allait se lever pour atteindre son armoire et ses vêtements lorsque la Zesch entrouvrit la porte de son box. Helen se figea d’abord comme une statue, puis elle s’allongea à nouveau, les yeux écarquillés.

La Zesch n’était visiblement pas dans son état normal. Soucieuse de ne faire aucun bruit, elle se glissait hors de son box avec la lenteur et la méfiance d’un assassin. Et surtout, mais Helen pensa le rêver, elle portait des chaussures à talons hauts et une robe du soir ! Or, jamais au grand jamais on ne l’avait vue autrement qu’avec d’infâmes croquenots aux pieds et dans de vastes pantalons de toile ou bien, au mieux, dans une grossière jupe de laine aux beaux jours. Elle referma la porte derrière elle, et s’en alla sur la pointe des pieds. Helen attendit qu’elle ait tout à fait disparu, patienta quelques minutes encore, au cas improbable où elle reviendrait, puis, comme plus rien ne bougeait, elle s’habilla et se dirigea à son tour vers la sortie.

La nuit était claire et fraîche. Quelques longs nuages en charpie voyageaient devant la lune ronde. Helen, serrée dans son manteau, contourna le bâtiment est et le longea par l’arrière. Le mur d’enceinte s’élevait sur sa gauche, sombre et menaçant. Elle le suivit. Une silhouette grise se tenait là-bas, à l’angle. Milos ! Elle lui fit un petit signe de la main et trottina vers lui. Il s’avança à son tour, souriant, et l’embrassa sur les deux joues :

— Helen ! J’ai eu peur. Tu es en retard.

Elle fut stupéfaite de le trouver si grand par rapport à son souvenir. Il fallait que ce Bartolomeo soit immense pour que son camarade paraisse petit en comparaison.

— Excuse-moi, mais je ne pouvais pas sortir. Notre surveillante ne dormait pas. Figure-toi qu’elle est partie. Elle a quitté le dortoir juste avant minuit.

— Ah oui ? Alors je sais où elle est partie, et je vais même te le montrer ! À condition que tu sois forte en gymnastique.

— Je suis première ! dit Helen.

— Parfait. Tu sais grimper à la corde ?

— Comme un écureuil !

Elle n’était pas certaine que les écureuils sachent grimper à la corde, mais elle avait envie de dire oui à tout ce soir. Elle aurait sauté dans le feu avec Milos s’il le lui avait demandé.

— Alors attends-moi ici, j’en ai pour trois minutes.

— Tu m’expliqueras un peu tout de même ?

— Plus tard !

Déjà Milos fourrait sa casquette dans sa poche et entreprenait l’escalade. Helen fut sidérée par sa souplesse et sa force. Agrippé au chéneau, il grimpait aussi facilement qu’un singe. Ses doigts, ses mains, ses bras et ses jambes s’activaient sans cesse, et il ne s’arrêta que pour reprendre son souffle en posant le pied sur le rebord d’une fenêtre, au deuxième étage.

— Fais attention ! le supplia Helen, d’en bas.

Sans prendre le temps de répondre, il poursuivit son ascension, et dans l’instant qui suivit il était sous le toit. Il resta suspendu quelques secondes au chéneau, puis il se balança deux fois et lança sa jambe droite par-dessus. Tandis qu’il se rétablissait, quelque chose s’échappa de sa poche et tomba aux pieds d’Helen.

— Mon couteau ! appela-t-il. Récupère mon couteau !

Elle se pencha et ramassa un canif assez lourd qui devait posséder au moins six lames.

Ensuite ce fut un long silence. Milos avait disparu. Elle sentit le froid s’insinuer sous son manteau. Qu’est-ce qu’elle fichait là, en pleine nuit, avec ce garçon acrobate qui avait « des choses graves » à lui dire ?

Elle gardait vainement les yeux tournés vers le toit lorsqu’un menu frottement attira son attention. Un peu plus loin, une corde coulissait sur le chéneau et descendait tout droit le long du mur. Elle se précipita, déboutonna son manteau pour ne pas être gênée, coinça la corde entre ses chevilles comme elle savait si bien le faire, et commença à grimper. Parvenue à la hauteur du deuxième étage, elle jeta un coup d’œil vers le bas et le vertige la saisit. Jamais, en cours de gymnastique, elle n’avait atteint pareille hauteur. Et ici il n’y avait pas de tapis pour la recevoir en cas de chute. Décidément , se dit-elle, voilà un drôle de rendez-vous d’amour ! Est-ce que ça se passe toujours comme ça ? Elle respira profondément et continua. Parvenue sous la gouttière, elle n’eut pas le temps de se demander comment elle pourrait monter sur le toit. La main de Milos se tendait vers elle :

— Donne ta main droite et prends mon poignet ! Pas ma main, mon poignet !

Elle saisit le poignet, et le garçon fit la même chose. Helen se sentit aussitôt soulevée dans les airs. Elle eut à peine à s’aider des coudes et des genoux, déjà elle était assise à côté de Milos, aussi à l’aise sur ce toit, à douze mètres du sol, que sur le canapé d’un salon.

— Ça s’appelle une prise croisée et ça double la force ! expliqua-t-il.

— J’ai cru mourir… souffla Helen.

— Repose-toi un peu. On a fait le plus dur.

— J’espère…

Ils rampèrent sur l’ardoise humide jusqu’à une lucarne à laquelle Milos avait fixé la corde. Il remonta celle-ci, l’enroula et l’attacha à sa ceinture, puis il ouvrit suffisamment la lucarne pour qu’ils puissent s’y glisser. Il était facile de se suspendre au bord et de se laisser tomber à l’intérieur. Milos passa le premier et se reçut sans bruit, en pliant les genoux pour amortir sa chute. Helen l’imita avec aisance et elle eut le sentiment qu’elle venait de l’impressionner deux fois en peu de temps : d’abord en grimpant si bien à la corde, et maintenant en sautant dans le grenier. Quand il la réceptionna, elle se trouva légère entre ses mains solides. Milos tira une torche de sa poche, l’alluma et promena son faisceau dans l’espace autour d’eux.

Les combles étaient vides et poussiéreux. Rien entre la charpente massive et le plancher de chêne. Au centre on pouvait se tenir debout, mais il fallait se courber dès qu’on s’en éloignait.

— Qu’est-ce qu’on fait ici ? demanda Helen.

Milos mit son index sur sa bouche, puis le pointa vers le sol.

— Chut ! Écoute !

De l’étage inférieur montait en sourdine le bruit confus de conversations. Il y eut même un bref éclat de rire.

— Qu’est-ce que c’est ? chuchota Helen.

— Tu as mon couteau ? demanda seulement Milos.

Elle le lui rendit. Il avança à pas de loup, les yeux baissés, comme s’il cherchait quelque chose. Parvenu à l’autre bout de la pièce, il s’agenouilla et fit signe à Helen qu’il avait trouvé, et qu’elle pouvait le rejoindre.

— Éclaire-moi ! dit-il en lui tendant la torche et, grâce au poinçon de son couteau, il entreprit d’inciser sur une dizaine de centimètres une lame du parquet qui semblait plus fragile que les autres.

— On peut avoir un couteau, chez vous ? s’étonna Helen, accroupie près de lui.

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