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Mourlevat: Le combat d'hiver

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Mourlevat Le combat d'hiver

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— Aperçu deux secondes à peine, mais c’est ce qui m’a évité de devenir folle. C’est avec toi que Milena est sortie ?

— Oui.

La fille lui tourna le dos. Il semblait à Helen qu’on la rendait responsable du drame ou au moins qu’on l’estimait complice. Comme on ne pouvait pas injurier Milena, disparue, on reportait contre elle les sentiments de rage et de révolte. Seule Vera Plasil ne se détourna pas.

— Tu n’y es pour rien. Qui aurait pu imaginer ça ? Elle va revenir, j’en suis sûre. Elle avait quelque chose d’important à faire. Elle va le faire et elle rentrera, tu vas voir.

— Pourquoi elle ne m’a rien dit, alors ?

Vera Plasil ne savait pas. Elle se contentait de regarder Helen de ses grands yeux bleus pleins de compassion.

À partir du dimanche, Helen ne compta plus les jours qui la séparaient du vendredi, jour de visite du Putois, mais les heures. Le temps n’avançait plus. Elle s’efforça, pour ne pas être trop désespérée le moment venu, d’imaginer le pire : elle n’aurait pas de réponse de Milos cette fois et il faudrait attendre une semaine de plus. Cette supposition la décourageait par avance.

Et Milena qui ne revenait pas… Qui ne reviendrait peut-être plus… Jusqu’à ce que Catharina meure dans son trou ? Le moment le plus terrible était le repas du soir. Comme le cachot se trouvait sous les caves du réfectoire, les filles sentaient Catharina toute proche et elles avaient du mal à avaler leur assiette.

Un matin enfin, Helen se réveilla et c’était vendredi. Dix minutes avant midi, titubant mais ponctuel, le Putois tira sa carriole de draps propres à travers la cour. Depuis la salle de musique, Helen le vit disparaître dans la baraque à linge pour les échanger avec les sales.

Cœurs légers, âmes pures

Nous chantons à l’unisson

Les forêts et la ramure…

faisait reprendre la Zinzin pour la douzième fois, mais Helen n’entendait plus rien des voix de ses camarades. Pourvu qu’il y ait une lettre pour moi , pensait-elle, pourvu qu’elle y soit ! Je ne tiendrai pas une semaine de plus.

À la sortie du réfectoire une fille de sixième année s’approcha d’elle :

— C’est toi, Dormann ?

— Oui.

— Tiens, voilà ton courrier ! Et la prochaine fois, pense au petit cadeau.

— C’est promis ! répondit Helen, folle de joie, et elle empocha les deux enveloppes.

Car il y en avait deux ! Elle avait craint toute la semaine de ne pas avoir de lettre et voilà qu’elle en recevait deux !

Elle chercha fébrilement Vera Plasil dans la cour.

— Vera ! Tu peux me tenir la porte s’il te plaît ?

Les toilettes étaient vétustes, mais c’était le seul endroit où l’on pouvait rester seule et tranquille quelques instants, à condition que quelqu’un veille à la porte. Aussitôt dedans, Helen tira les enveloppes de la poche de son manteau. Sur les deux figurait son nom : Helen Dormann. Internat des filles, et sa classe : Quatrième année , mais les écritures étaient différentes. La première était celle de Milos, elle la reconnut facilement, large et bien liée, et la seconde, inimitable et presque adulte, celle de Milena ! Elle ouvrit d’abord la lettre de Milos. Après tout, c’est celle qu’elle avait espérée toute la semaine. Le texte était court :

Helen,

J’ai bien reçu ton courrier. Voici le mien. J’espère que le Putois ne l’aura pas trop « parfumé ». Bartolomeo n’est pas rentré l’autre soir. J’ai des choses graves à te dire. Sois à minuit vendredi soir à l’angle des murs est et nord de ton internat. Promis ?

Milos

Au fait, je ne t’ai pas parlé de moi. J’ai dix-sept ans. J’aime faire de la lutte gréco-romaine et manger (et je suis très heureux de t’avoir rencontrée).

Helen se demanda si elle tenait dans ses mains sa première lettre d’amour. La répétition presque mot pour mot de la dernière phrase de sa lettre trahissait un désir de complicité de la part de Milos. L’émotion la fit presque vaciller. Il lui arrivait tant de choses bouleversantes depuis quelques jours. Elle remit la lettre dans l’enveloppe et ouvrit celle de Milena. Elle était plus longue.

Helen,

J’imagine la colère que tu éprouves contre moi et je la comprends. Mais tu dois savoir que je ne t’ai pas trahie.

Voici ce qui est arrivé : Bartolomeo m’a rejointe à la bibliothèque, juste après ton départ. Nous avons parlé plus de deux heures et au bout de ce temps, j’ai pris la décision de m’enfuir avec lui. Nous partons cette nuit. Je ne reviendrai plus jamais à l’internat.

Nous étions cachés derrière la fontaine quand tu es passée, tout à l’heure, un panier à la main. Je ne sais pas ce qu’il y avait dedans, mais je te remercie de me l’avoir apporté !

À présent, nous sommes chez ma consoleuse, d’où je t’écris cette lettre. Elle la fera passer par le Putois.

J’aurais beaucoup à te dire, mais le temps me manque. Milos, qui sait tout, t’expliquera. Demande-lui.

J’espère que nous nous reverrons. Tu as été ma meilleure amie pendant toutes ces années. Je ne t’oublierai jamais. Je suis triste de te quitter.

Je t’embrasse.

Milena

P-S. : Je suis très malheureuse pour Catharina, mais il fallait que je fasse ce que je fais.

— Helen ! Je prends racine, là… Et il pleut, je te signale !

Vera commençait à s’impatienter à la porte. Helen essuya ses yeux à son mouchoir, cacha les deux enveloppes dans la poche intérieure de son manteau et sortit.

À l’étude du soir, la place libre de Milena Bach, au troisième rang, et celle de Catharina Pancek, au premier, semblaient occupées par leurs fantômes. L’absence des deux filles travaillait les esprits. La Zesch, plus suante que jamais, était près de s’assoupir.

— C’est quoi, la « lutte gréco-romaine », Vera ? chuchota Helen.

— Je crois que c’est des types en maillot qui se jettent l’un contre l’autre et qui essaient de se renverser sur le dos.

— Ah bon ?

— Oui, ils puent la sueur et ils grognent.

— Ah…

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Comme ça…

Helen ne cessait pas de penser à Milos, en se disant qu’il fallait être folle pour tomber amoureuse d’un garçon qu’on a vu quatre minutes à peine, et encore dans la pénombre. Autre chose : elle était incapable de retrouver son visage ! Plus elle s’efforçait de se le rappeler, et plus il lui échappait. Milos n’était pas très grand, croyait-elle se souvenir, il avait des joues un peu rondes, oui, des cheveux bouclés, oui, un bon sourire, oui oui et oui, mais elle ne le « voyait » plus. Elle en conclut qu’à la vérité elle avait surtout envie d’être amoureuse, et que le premier venu faisait l’affaire. Pourvu qu’elle ne soit pas trop déçue tout de même…

Que lui voulait-il ? Le rendez-vous la passionnait par avance, mais lui faisait peur aussi. « Des choses graves » ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Et il faudrait s’échapper du dortoir en pleine nuit. Par bonheur, la Zesch, qui les surveillerait ce soir encore, ronflait comme un sanglier dès qu’elle s’endormait, et elle n’arrêtait son terrible moteur qu’au petit matin. De toutes les surveillantes, elle était de loin la plus facile à tromper. Bien plus en tout cas que l’insomniaque Merlute, qui avançait son long nez, silencieuse et rusée, entre les rangées de lits, à n’importe quelle heure de la nuit. Le danger viendrait plutôt des autres filles. De Vera en particulier, qui ne dormait jamais que d’un œil, et qui voudrait savoir où elle allait. Helen eut envie de la mettre dans la confidence, puis elle y renonça. Pour l’empêcher de se mettre en danger, Vera la raisonnable était capable de réveiller tout le dortoir le moment venu.

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