Mourlevat - Le combat d'hiver
Здесь есть возможность читать онлайн «Mourlevat - Le combat d'hiver» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2012, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le combat d'hiver
- Автор:
- Жанр:
- Год:2012
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le combat d'hiver»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le combat d'hiver — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le combat d'hiver», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Quand il eut fait le tour de l’internat des filles, Van Vlyck passa à celui des garçons, avec la même célérité et la même indifférence. Puis il haussa soudain la voix.
— Nous menons un combat difficile, chers collègues ! Un combat qui exige persévérance et détermination. Sachez tous que vous êtes soutenus dans vos efforts par la Phalange que j’ai l’honneur de représenter ici. Mais sachez aussi que la moindre faiblesse de votre part sera châtiée sans ménagements. Par exemple, laisser sortir ou entrer des lettres est considéré par nous comme une faute majeure, vous le savez…
Au fond de la salle, le Putois tordit drôlement la bouche sur le côté et, pendant tout le reste du discours, il garda les yeux sur ses chaussures.
— Je vous le répète, enchaîna Van Vlyck, si vous venez à douter de vous, à telle ou telle occasion, si vous sentez monter en vous le début d’un sentiment de compassion pour l’un ou l’une de vos pensionnaires, rappelez-vous ceci : ces gens-là ne sont pas comme vous et moi !
Il accompagna sa phrase en frappant la table de son majeur, et continua, pâle de colère :
— Ces gens-là vous méprisent en silence, ne l’oubliez jamais !
— « Ces gens-là », chuchota Helen, de qui il parle ?
— De toi et de moi… répondit Milos. Écoute…
— … ils sont une menace pour notre société, comme l’étaient leurs parents.
Helen frissonna de tout son corps.
— Qu’est-ce qu’il raconte ? Nos parents ? Milos, qu’est-ce ce que ça veut dire ?
Le garçon se serra un peu plus contre elle :
— Chut… Écoute jusqu’au bout…
— … dans ces établissements où nous les avons accueillis avec générosité, nous leur offrons une chance de se rééduquer, continua Van Vlyck. Notre mission essentielle est d’empêcher la mauvaise graine de germer. Nous devons l’écraser sous nos chaussures, impitoyablement. Le règlement est là pour vous guider dans cette tâche. Ce n’est pas compliqué : respectez-le, et vous serez à l’abri de tout. Oubliez-le, et vous vous exposez au pire. Une chose pour finir, que je vous dis les yeux dans les yeux : la Phalange déteste la trahison…
Ayant menacé ainsi, Van Vlyck poussa en avant sa mâchoire puissante et un silence oppressant tomba sur l’assistance.
— Je ne prendrai pas davantage de votre temps, continua-t-il, visiblement satisfait de l’effet produit, je sais qu’un sympathique buffet vous attend. Si quelqu’un souhaite intervenir, qu’il le fasse maintenant, sinon je lève la séance.
Il écarta les bras, certain par avance que personne n’oserait intervenir, et il allait conclure lorsque l’incident arriva.
La Squelette, qui n’avait pas digéré l’absence de considération à son égard, se leva de sa chaise, pâle comme un cadavre et plus maigre que jamais.
— Monsieur Van Vlyck, commença-t-elle d’une voix nerveuse et saccadée, si je puis me permettre, vous a-t-on informé de la fugue d’une de nos pensionnaires ?
Van Vlyck, déjà presque debout, se rassit avec lenteur :
— Une… fugue, mademoiselle Fitzfischer, vraiment ? Expliquez-vous…
— Oui monsieur, répondit la Squelette, tout émue d’être appelée par son nom. J’ai signalé à notre directrice, voici une semaine, la disparition d’une jeune fille de quatrième année.
Van Vlyck se tourna lentement vers la Tank qui changea trois fois de couleur en quelques secondes : blanche d’abord, rouge ensuite, et verdâtre pour finir.
— C’est exact, monsieur… mais nous avons appliqué aussitôt le règlement et… une autre pensionnaire se trouve actuellement au cachot et…
— Une semaine ? articula lentement Van Vlyck, incrédule. La fugue a eu lieu il y a une semaine…
— Oui monsieur, bredouilla la Tank, soudain aussi craintive qu’une fillette de six ans, mais j’ai pensé que… qu’il était inutile de…
— … de me prévenir… acheva Van Vlyck avec une douceur effrayante. Vous avez estimé, madame la directrice, qu’il était « inutile de me prévenir », c’est bien ça ?
— C’est ça, avoua la Tank, et elle baissa la tête, incapable de dire un mot de plus.
— Mademoiselle Fitzfischer, reprit Van Vlyck, en se tournant à nouveau vers la Squelette qui était restée debout, comment cette jeune personne enfuie s’appelle-t-elle, je vous prie ?
— Elle s’appelle Bach, monsieur, Milena Bach.
— Milena Bach… répéta lentement Van Vlyck, et il sembla à Helen qu’il devenait livide.
Elle frissonna. Entendre le nom de son amie dans la bouche de cet ogre lui donnait la sensation qu’il la tenait déjà à moitié dans ses sales pattes.
— Et comment est-elle ? continua-t-il, je veux dire quelle est son apparence physique ?
— Elle est assez grande, très jolie fille…
— Ses cheveux, je vous prie… Comment sont ses cheveux ?
— Châtain… clair… balbutia d’une voix mourante la Tank à qui on ne demandait rien.
— Châtain clair ? s’étonna Van Vlyck.
— Non, elle est blonde, monsieur, corrigea la Squelette, tout à fait blonde.
La Tank eut encore la force de lever la tête vers celle qui surveillait la grille de son internat depuis vingt-cinq ans, et le regard qu’échangèrent les deux femmes était un effrayant concentré de poison. Il y eut un silence pendant lequel Van Vlyck passa longuement ses mains sur son visage comme pour en ôter de la boue.
— Cette jeune fille, reprit-il enfin d’une voix très basse, cette jeune fille, mademoiselle Fitzfischer, possède-t-elle une… une singularité quelconque ?
— Oui, répondit la Squelette, jubilant par avance de pouvoir le dire.
— Et… quelle est cette singularité, je vous prie ?
— Elle chante bien, monsieur.
Il y eut un long silence oppressant.
— Une dernière question, mademoiselle Fitzfischer, fit enfin Van Vlyck, et je pourrai vous adresser les remerciements et les félicitations qui vous reviennent : cette jeune fille s’est-elle enfuie seule ?
Le directeur de l’internat des garçons, à la gauche de Van Vlyck, se tordait les mains depuis un bon moment déjà. La perspective de devoir avouer la même faute que sa collègue lui nouait les entrailles.
— Il se trouve… monsieur… que notre internat déplore également… commença-t-il.
— Comment s’appelle le garçon ? l’interrompit violemment Van Vlyck.
— Il s’appelle Bartolomeo Casal, monsieur, et…
Il ne put terminer sa phrase. Van Vlyck, qui avait conservé jusque-là un calme apparent, ferma les yeux, gonfla sa poitrine et accomplit une chose qu’on aurait crue impossible : il leva haut son énorme poing velu, l’abattit sur la table de chêne à laquelle il était accoudé et la fendit en deux. Le cri terrible qu’il poussa en même temps qu’il frappait glaça d’horreur toute l’assistance.
— Qu’on prévienne Mills ! hurla-t-il, hors de lui. Qu’on apporte à Mills et à ses Diables un bout de vêtement, un mouchoir, une chaussure, n’importe quoi qui porte l’odeur de ces deux cloportes !
— Milos, gémit Helen, terrorisée, qu’est-ce qu’ils vont leur faire ? Je ne comprends rien… Explique-moi…
Ils se redressèrent, à genoux face à face. Le garçon ouvrit ses bras et Helen s’y jeta, au bord des larmes.
— Milos, Milos, c’est un cauchemar…
Ils entendirent des chaises se renverser, en bas, et des bruits de course.
— Fichez le camp ! s’égosillait Van Vlyck. Disparaissez tous avant que je vous écrase !
Le vacarme s’estompa, et il y eut pour finir un violent claquement de porte. Helen regarda une dernière fois par l’ouverture pratiquée dans le plancher. Personne n’avait pris le temps d’éteindre les lumières, et la salle désormais vide était retombée dans le silence. Le Putois, resté seul, se tenait au buffet, sa casquette posée sur une chaise, à côté de lui. Il se servit un verre de vin blanc, le but à petites gorgées, fit claquer sa langue sur son palais, reposa le verre et entreprit de se tartiner un sandwich aux rillettes.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le combat d'hiver»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le combat d'hiver» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le combat d'hiver» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.