Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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— Si on se contentait de ce qui est autorisé, sourit Milos, je n’aurais ni corde, ni couteau, et surtout je ne serais pas ici avec toi au milieu de la nuit…
— Quand est-ce que tu m’expliques ? J’ai gagné le droit de savoir, non ?
— Encore un peu de patience, j’y suis presque. Si tu aimes les surprises, tu ne vas pas être déçue.
Il s’acharna quelques minutes encore à dégager de minuscules copeaux de bois. Enfin il ouvrit une autre lame de son couteau et fit levier. Le bois gémit un peu, résista mais finit par céder. Milos fit signe à Helen d’éteindre la torche et il souleva lentement la planchette de chêne. Aussitôt les voix à peine audibles l’instant d’avant se firent clairement entendre.
— À toi l’honneur ! dit le garçon et il invita Helen à regarder la première.
Elle s’allongea sur le ventre et plaqua son visage contre l’étroit rectangle de lumière. Ce qu’elle vit lui sembla d’abord tellement irréel qu’elle se demanda si elle avait perdu la tête.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes. Au fond de la vaste pièce courait un buffet couvert de victuailles et de carafes de vin. Des chaises faisaient face à une estrade sur laquelle trônait une table de chêne. Les rangées à gauche de l’allée centrale semblaient réservées aux femmes, et Helen reconnut immédiatement la Tank, debout près du premier rang et flanquée de son inséparable Merlute. La directrice souriait, boudinée dans une robe du soir mauve trop étroite pour contenir ses épaules de catcheuse. La Merlute, à ses côtés, coiffée d’une incroyable choucroute (son nez aurait constitué la saucisse), tournait la tête de tous côtés à la manière d’une pintade.
Derrière elle, d’autres connaissances s’asseyaient sur les chaises, à peine reconnaissables : la Squelette d’abord, qui avait tenté en vain de s’épaissir grâce à des épaulettes et de nombreux rembourrages ; la mère Zinzin, dont les deux seins pointaient comme de redoutables obus sous un ensemble vert bouteille ; la Mersch, dans son fauteuil, fardée comme un gâteau d’anniversaire et serrant dans ses gants blancs un sac à main d’un noir étincelant ; la Zesch enfin, telle qu’Helen l’avait vue sortir de son box, mais affublée en plus d’un invraisemblable petit bibi jaune. Isolé près du buffet, le Putois tripotait sa casquette en lorgnant le vin.
Helen faillit éclater de rire. Des hommes, inconnus d’elle, prenaient place dans les rangées de droite. La jeune fille se redressa, stupéfaite :
— C’est un défilé de mode ?
— Non, c’est l’assemblée annuelle de nos deux internats, dit Milos et il s’allongea à son tour pour regarder.
— Quelle assemblée ? Comment tu sais tout ça ?
Elle dut patienter encore un peu. Le garçon, fasciné par le spectacle, n’en perdait pas une miette. Parfois l’envie de rire secouait son corps de saccades silencieuses. Après quelques minutes, il s’appuya sur ses coudes et regarda Helen. Le rayon de lumière qui filtrait par l’ouverture du plancher éclairait faiblement leurs mains et leur visage.
— Écoute-moi, Helen, chuchota Milos, ce que nous voyons là, aucun élève ne l’a jamais vu. Quand je t’ai dit : « À toi l’honneur », tout à l’heure, c’était davantage qu’une formule. Tu as reconnu les femmes de ton internat ?
— Oui, elles y sont toutes. Elles ont l’air déguisées ! On dirait des folles !
— Elles sont folles. Et les hommes sont ceux de mon internat. Ils sont fous aussi, à leur manière.
— Milos, tu me fais peur… Et qu’est-ce qu’ils fichent là, tous ensemble ?
— Je te l’ai dit : c’est l’assemblée annuelle, elle est ultra-secrète. Ils se réunissent pour accueillir un type qui s’appelle Van Vlyck. C’est un des dirigeants de la Phalange, il est un des chefs de la sécurité et il s’occupe en particulier des internats comme les nôtres. Il paraît qu’ils en ont une pétoche terrible, tu vas voir…
Helen baissa encore la voix, effrayée :
— Tu dis que c’est ultra-secret ? Et si on nous prend ? Tu aurais pu me prévenir…
— On ne nous prendra pas. On ne me prend jamais, moi.
— Et pourquoi on ne te prendrait jamais ?
— Parce que j’ai de la chance, figure-toi. J’en ai toujours eu…
— Tu as de la chance ? Et tu veux que je me contente de ça ?
— S’il te plaît…
Helen aurait voulu être furieuse mais elle n’y arriva pas. Il y avait dans le sourire de Milos tant d’assurance qu’elle se surprit à croire ce qu’il disait, sans que la moindre parcelle de doute puisse y trouver place : on ne les prendrait jamais…
— Milos, tu as dit : « Les internats comme les nôtres ». C’est-à-dire ?
— Bon sang ! Ça fait trop à expliquer à la fois, Helen ! J’y reviendrai plus tard, promis.
— D’accord. Et qu’est-ce qu’il vient faire ici, ton Van Vlyck ?
— Voir si tout va bien, j’imagine. Vérifier que ses fous et ses folles le sont toujours autant… Attends ! Je crois que ça s’anime en bas… À toi de regarder ! Note bien tout ce que tu vois !
Helen reprit son poste d’observation. Toutes les personnes s’étaient levées pour saluer de leurs applaudissements l’entrée énergique d’un homme puissant à la barbe rousse, vêtu d’une canadienne que l’usure faisait briller aux coudes. Lui n’avait pas pris la peine de mettre sa tenue de soirée. Ses bottes crottées auraient mérité un bon coup de brosse et de cirage. Deux hommes, apparemment à son service, le suivaient de près. Il marcha droit vers l’estrade et fit disparaître la chaise sous son énorme postérieur, sans même ôter sa veste, à la façon de quelqu’un qui n’a pas l’intention de s’éterniser. D’un geste, il convia la Tank et un homme qui devait être le directeur de l’internat des garçons à venir prendre place à ses côtés. La Tank se dandina comme une oie grasse pour le rejoindre. Le directeur, fleur à la boutonnière, n’était pas moins fier. Les deux hommes de main allèrent se poster debout à la porte d’entrée et ne bougèrent plus.
— Mesdames, messieurs, chers collègues…
La voix de Van Vlyck s’éleva dans un silence total. Son regard brûlant balayait l’assistance.
— … nous voilà réunis une fois de plus… Je suis très attaché à ces rencontres nocturnes, vous le savez. Elles nous permettent chaque année de nous revoir et…
— Tu arrives à entendre ? demanda Helen, qui occupait la bonne place.
— Pas très bien, avoua Milos.
— Viens, on va se serrer…
Elle se poussa un peu et ils s’allongèrent l’un contre l’autre, presque joue à joue.
— C’est mieux ? chuchota Helen.
— C’est parfait, répondit Milos.
— Comme le veut la tradition, continua Van Vlyck, nous allons d’abord faire le point sur les mois écoulés depuis ma dernière visite. Commençons par l’internat des filles… J’ai le plaisir de transmettre les félicitations de la Phalange à Mme la directrice, pour sa fermeté et sa rigueur. Elle sera reconduite dans ses fonctions…
La Tank bredouilla des remerciements confus, mais Van Vlyck ne lui laissa pas le temps de profiter davantage des compliments :
— Félicitations également au personnel de surveillance, à Mlles Zesch et Merlute en particulier, pour le sérieux de leur travail… Félicitations à Mlle Mersch, professeur de mathématiques, dont le dévouement exemplaire…
Au fur et à mesure des citations, les têtes se tournaient vers les heureuses élues qui se pâmaient de contentement. Les autres s’efforçaient de sourire, mais la jalousie déformait presque les visages. La Squelette, en particulier, pinçait les lèvres et tendait son dégoûtant cou de poulet.
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