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Mourlevat: Le combat d'hiver

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Mourlevat Le combat d'hiver

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— Et Milena ?

Helen émergea timidement :

— Elle n’est pas rentrée.

— Elle va arriver ?

— Je ne crois pas…

Vera laissa échapper un gémissement :

— C’est pas vrai… Et qui a été désignée pour la punition ?

— Catharina Pancek…

— Oh, mon Dieu !

Le dortoir des filles de cinquième et sixième année se trouvait de l’autre côté de la cloison. Une surveillante en franchit soudain la porte avec fracas et marcha droit vers le box de la Zesch. Helen reconnut sans peine la Merlute, une longue femme bossue dont le nez immense semblait un postiche. Elle était, disait-on, le petit chien de la Tank, prête à tout pour elle, et obéissant à ses ordres sans réfléchir une seule seconde. On entendit un dialogue étouffé, puis elles sortirent toutes les deux, la Zesch et la Merlute, et se dirigèrent droit vers le secteur des filles de quatrième année.

— PANCEK CATHARINA ! tonna la Zesch.

Les filles sursautèrent et s’assirent dans leur lit.

— Pancek Catharina se lève, s’habille et vient avec moi ! ordonna la Merlute.

— Les autres se recouchent et se taisent ! brailla la Zesch.

Dans la rangée voisine, la petite Catharina se redressa, incrédule. Elle jeta un coup d’œil au lit plat et impeccablement fait de Milena et comprit aussitôt ce qui l’attendait. Elle chercha le regard d’Helen, mais celle-ci se détourna.

— On se dépêche, s’impatienta la Merlute.

Catharina chaussa ses lunettes qu’elle gardait accrochées à la tête métallique de son lit, ouvrit son armoire, s’habilla, mit ses chaussures et s’en alla, son manteau sous le bras. Comme elle passait tout près, et que les surveillantes attendaient plus loin, Helen l’appela à voix basse :

— Catharina !

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Milena te demande pardon…

— Quoi ?

— Milena te demande pardon, répéta Helen et sa voix s’étrangla.

Catharina ne répondit pas. Elle progressa entre les rangées de lits tandis qu’un concert de voix montait sur son passage :

— Bon courage, Catharina ! Tiens bon, Catharina ! On pensera à toi !

Une fille se précipita vers elle et l’embrassa sur la joue. Helen eut l’impression qu’elle lui glissait quelque chose dans la main.

La Merlute, impatiente, vint saisir la petite Pancek par le bras et l’entraîna au pas de charge. Toutes deux disparurent derrière la porte.

— Salopes ! jura une fille.

— Bande de vaches ! reprit une autre.

— On se tait, j’ai dit ! cria la Zesch et les voix se turent.

Une fois le silence et le calme revenus, Helen se cacha tout entière sous son drap, ses couvertures, et se roula en boule. Dans l’obscurité, elle se força à imaginer que tout cela n’était qu’un cauchemar à oublier, et elle tâcha de se distraire en cherchant des masculins et des féminins, comme Octavo : un boulanger – une boulangère ; un magicien – une magicienne ; un pied – une main ; un garçon – une fille… Et elle tressaillit en prononçant tout bas : un Milos – une Helen.

3. L’ASSEMBLÉE ANNUELLE

Le lendemain était un vendredi, jour de visite du Putois. Il fallait faire vite pour rédiger la lettre à Milos et la déposer dans la baraque à linge avant le passage du vieil homme. Helen profita du cours de mathématiques donné de neuf à dix par la Mersch. Celle-ci, vissée sur son fauteuil de paralytique, ne risquait pas de fondre sur elle et de lui arracher la lettre à moitié écrite en hurlant : « Et ça, mademoiselle, qu’est-ce que c’est ? » Elle possédait peut-être un œil d’aigle, mais Helen, comme toutes ses camarades, était habile à dissimuler.

Elle se demanda un instant par quoi commencer. Cher Milos ? Ils se connaissaient à peine… Bonjour Milos ? Ça sonnait familier et sans âme. Elle se décida finalement pour Milos tout court. Il y mettrait ce qu’il voulait. Elle lui raconta la bibliothèque déserte, le retour à l’internat sans Milena, et surtout la douleur d’avoir vu emmener la petite Catharina Pancek au cachot. Elle lui parla de Milena qui chantait si incroyablement bien, et qu’elle n’aurait jamais crue capable de trahir ainsi. Elle lui demanda de répondre vite, précisant qu’elle attendrait sa lettre avec « beaucoup d’impatience ». Elle confectionna ensuite une enveloppe de fortune grâce à une autre feuille de brouillon pliée en deux et collée. Elle tira de sa chaussette le papier donné la veille par Milos et recopia son nom avec soin : Milos Ferenzy. Internat des garçons. Quatrième année. Avant de glisser la lettre dans l’enveloppe, elle se ravisa et ajouta sous sa signature :

Au fait, je ne t’ai même pas parlé de moi. J’ai dix-sept ans, j’aime les livres et le chocolat (et je suis heureuse de t’avoir rencontré).

En écrivant cette dernière ligne, elle se sentit incertaine et troublée. Est-ce qu’elle en disait trop ? Pas assez ?

À la récréation de dix heures, elle se mêla discrètement à un groupe de filles de cinquième année, dans un coin de la cour, et demanda sans hésiter :

— Pour le courrier, comment on fait ? Il y a quelqu’un qui le dépose dans la baraque à linge, et le Putois l’emporte, c’est ça ?

Une grande mince, plutôt jolie, la dévisagea durement :

— Tu as du courrier pour qui ?

— Pour un garçon d’à côté.

— Tu es en quelle année ?

— En quatrième année.

— Tu t’appelles ?

— Dormann. Helen Dormann.

— Et lui, il s’appelle ?

— Milos Ferenzy, répondit Helen.

Elle rougit et s’en trouva furieuse.

Les grandes se concertèrent du regard. Aucune ne connaissait ce garçon sans doute trop jeune pour elles.

— Donne, dit la fille, et les autres formèrent spontanément un petit rempart de leur corps pour que l’échange se fasse dans la discrétion.

— C’est toi qui vas le déposer ? demanda encore Helen.

— C’est moi.

— Je… je n’ai pas de cadeau pour toi, ni pour le Putois. Je n’ai rien. Je n’ai pas eu le temps de…

— C’est bon. Je t’apporterai la réponse. S’il te répond…

Un peu avant midi, depuis la salle de musique qui donnait sur la cour, Helen vit arriver le Putois et sa carriole bringuebalante. Il disparut dans la baraque à linge et en ressortit avec son chargement de draps blancs dans lequel étaient sans doute cachées les lettres du jour.

Vole, vole, petit courrier,

Vole, vole, jusqu’à mon amour,

fredonna-t-elle, toute surprise de retrouver si facilement cette comptine remontée de son enfance.

Les jours qui suivirent furent insupportables. Helen s’attendit à chaque instant à être convoquée chez la Tank. Mais il n’en fut rien. Cette absence de réaction du côté des autorités était pire que tout. Elle signifiait que l’article 16 du règlement était respecté : « Pour toute élève non rentrée après trois heures d’absence, une autre sera immédiatement envoyée au cachot et y restera jusqu’au retour de la fugitive . » Les choses étaient en ordre, et l’affaire était close.

Personne n’osait évoquer Catharina, mais on ne pensait qu’à elle. Est-ce qu’elle arrivait à dormir ? Est-ce qu’on lui apportait à manger et à boire ? Helen questionna une fille de cinquième année qui avait passé une nuit et une matinée au Ciel l’année précédente pour avoir jeté son assiette de potage contre le mur du réfectoire et hurlé qu’elle en avait « marre, marre et marre ! ». Celle-ci se montra peu bavarde, et sembla surtout inquiète de savoir si Catharina aurait eu le temps ou non de voir le dessin sur la poutre.

— C’est si important ? demanda Helen. Tu l’as vu, toi ?

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