Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Mais c’était bien improbable. Pourquoi se serait-il caché ? Sans doute était-il sorti sans qu’ils le voient. Ils s’étaient croisés.
Ils allèrent au hasard des couloirs, poussant à gauche et à droite les portes des cellules désertées. Ils effectuèrent ainsi une boucle complète dans l’édifice et se retrouvèrent à leur point de départ.
— Milos ! cria Bartolomeo une dernière fois.
Sa voix retentit sous la voûte du plafond et s’éteignit, laissant la place à un silence de cave. Comme ils allaient partir, Guerlinde pointa son bras vers le fond du couloir :
— Y a un escalier, là-bas.
Ils y allèrent. Deux marches vermoulues manquaient. Bartolomeo monta en prenant garde de ne pas faire céder les autres sous son poids. Parvenu à mi-hauteur, il marqua un arrêt.
— Tu as vu quelque chose ? demanda Milena.
Le jeune homme ne répondit pas et disparut. Elle patienta quelques secondes et, comme elle n’entendait plus rien, demanda pour la deuxième fois :
— Bart, tu as vu quelque chose ?
Elle n’obtint pas davantage de réponse. L’angoisse lui brûla le ventre. Elle monta à son tour. Une faible lumière s’insinuait par une petite ouverture pratiquée dans le mur de terre. Bartolomeo était agenouillé près d’un corps enroulé sur lui-même et qui dessinait une courbe parfaite, ainsi que le font les chats endormis. Elle s’avança à quatre pattes, et vint se blottir contre l’épaule de son ami.
Milos portait une chemise blanche et sale dont le devant était imbibé de sang rouge. Un de ses pieds noirs de crasse avait saigné aussi. Ils observèrent sans pouvoir dire un mot à son visage clair qui semblait celui d’un enfant de douze ans.
— Milos… murmura Bartolomeo.
— Helen… pleura Milena.
Et ils mêlèrent, tête contre tête, leurs larmes silencieuses.
D’en bas leur parvint la voix craintive de Guerlinde, restée toute seule dans le couloir sombre :
— Y a quelque chose en haut ? Hé ! Y a quelque chose ?
12. LE PRINTEMPS
Cette année-là, l’hiver n’arrivait pas à prendre fin. Mi-mars, il y eut quelques journées qui ressemblèrent à une ébauche de printemps, mais le froid revint. Il neigea de nouveau en abondance. C’était comme si la nature ne parvenait pas à se dégager de sa gangue de glace et de gel. Elle avait beau s’étirer, se mouvoir : elle y retombait toujours, épuisée, frigorifiée et vaincue.
Helen resta longtemps cloîtrée dans sa petite chambre, chez Jahn. Elle en sortait seulement aux heures de son service, qu’elle accomplissait en automate. Milena et Dora, les seules personnes qu’elle acceptait de voir, s’évertuèrent à la faire manger un peu, l’obligèrent à parler, à mieux se coiffer. Elles réussirent par deux fois à l’emmener marcher au bord du fleuve.
Un après-midi enfin, elle voulut accompagner Bartolomeo à l’hôpital où se trouvait Basile. La blessure du jeune homme-cheval s’était révélée bien plus grave qu’il n’y avait paru, et son estomac perforé le faisait cruellement souffrir. L’établissement était situé sur les hauteurs, au milieu d’un parc planté de mélèzes. Basile reposait, triste et amaigri, dans une chambre toute blanche qui ne lui ressemblait pas. Lors de cette première visite, Helen se contenta d’écouter le bavardage des deux garçons.
— Tu as besoin de quelque chose ? demandait Bartolomeo.
— Ouais, répondait Basile, dépité, j’aimerais bien manger d’la vraie nourriture… Par la bouche…
En partant, elle l’embrassa et lui dit qu’elle reviendrait. Elle tint parole et revint tous les jours, d’abord en compagnie de Bartolomeo, puis seule dès que Basile fut tiré d’affaire.
Pour accéder à l’hôpital, il fallait traverser la ville. Elle prenait le tramway jusqu’à son terminus, étrangère à la gaieté des autres voyageurs. La chute définitive de la Phalange et la liberté revenue avaient mis sur les visages une lumière nouvelle. Helen ne le comprenait pas. Qu’est-ce qu’ils ont à sourire, tous ces gens ? se demandait-elle, ils ne savent pas que mon amour est mort ? Puis elle traversait le parc, tête baissée, jusqu’à l’hôpital où tout le monde finit par la connaître et la saluer.
Elle interrogea d’abord Basile sur l’internat. Il dut raconter sa première rencontre avec Milos, ce fameux jour où il avait remis la lettre à Bart, ce jour où tout avait commencé. Est-ce qu’il faisait beau ce soir-là, est-ce qu’il pleuvait ? Comment Milos était-il habillé ? Ensuite, elle se fit expliquer le camp d’entraînement. Qu’est-ce qu’ils mangeaient exactement, là-bas ? Qui leur rasait la tête ? Celui qu’il appelait Fulgur ? Est-ce qu’ils s’entraînaient pieds nus ou avec leurs sandales ? Le pauvre Basile ne devait omettre aucun détail, et l’attention de la jeune fille l’impressionnait beaucoup. Jamais on ne l’avait écouté aussi intensément. L’effort pour se souvenir lui plissait le front.
— Est-ce que Milos… te parlait de moi ? osa-t-elle un jour.
Basile n’était pas très intelligent, mais son cœur lui dicta la juste réponse :
— Ah çà tu peux le dire ! Y m’a saoulé, oui !
— Ah ? Et qu’est-ce qu’il disait ?
— Ben… tout. Y disait que t’étais bien jolie.
— Et quoi encore ?
— Ben tout, ch’te dis. Y disait par exemp’… ch’sais pas moi… qu’tu sais bien grimper à la corde…
Ils arrivèrent ainsi, au fil des jours et des conversations, à ce dernier matin, au matin des combats. Basile raconta d’abord le sien. Il le fit sans trop d’émotion, jusqu’au moment où il dut évoquer le coup mortel qu’il avait porté à son adversaire. Lui, si dur, éclata de façon inattendue en gros sanglots bouillonnants.
— Y voulait m’tuer… tu comprends… hoquetait-il. J’voulais pas mourir, moi… J’avais envie d’viv’, moi…
Helen s’approcha et lui caressa le front.
— Allons, ne pleure pas, Basile. Tu n’as fait que te défendre, hein ? Ce n’est pas de ta faute…
— Je sais, mais nous aut’, les hommes-chevals, on n’aime pas tuer les gens.
Elle le laissa pour cet après-midi-là, mais le lendemain, aussitôt à son chevet, elle reprit :
— Basile, raconte-moi Milos, s’il te plaît… Je veux dire son dernier jour à l’arène… Tout ce que tu sais, dis-le-moi. J’en ai besoin.
Le jeune homme-cheval, pour une fois, commença par la fin.
— C’est Caïus qui l’a tué, dit-il gravement, ch’suis sûr. Y l’prenait pour un chat.
— Pour un chat ?
Basile raconta Caïus, sa folie meurtrière, et il continua par le combat de Milos contre le vieux gladiateur. Helen l’écouta, fascinée. Chaque mot qu’elle entendait se transformait en images de Milos vivant. Elle s’y accrochait de toute son âme.
— Tu l’as vu de tes yeux ? murmura-t-elle quand Basile eut terminé. Il a vraiment épargné son adversaire ?
— Oui, je l’ai vu de derrière le portillon. Je rev’nais de l’infirmerie où Fulgur m’avait r’cousu. Y s’est presque couché sur le type, y se sont parlé, et pis Milos a relevé son glaive. Y fallait qu’y soye courageux pour faire ça ! Et pis y a eu les coups d’bélier a la porte. Après, c’était la pagaille, j’l’ai plus r’vu, et pis j’avais trop mal au ventre… Je m’demande juste ce qu’il a été faire dans ce coin, au bout du couloir, Milos. Tout le monde se sauvait, et lui il est r’tourné là-bas… Pt’êt qu’y m’cherchait…
Helen hocha la tête.
— Oui, je suis certaine qu’il te cherchait, Basile. Tu le méritais bien.
À l’approche du mois de mai, l’hiver recula enfin. Le ciel s’anima d’oiseaux migrateurs revenus, et un franc soleil réchauffa les peaux. Helen sentit que les griffes du chagrin se desserraient un peu autour de son cœur. Elle sortit davantage, se surprit à rire aux facéties de Dora, aux plaisanteries de ses camarades de travail. Lentement, le goût de la vie lui revint, par touches légères, fragiles. Elle éprouvait le sentiment de briser la prison de son deuil comme la ville brisait celle de ses glaces. Mais parfois, au milieu d’un instant d’insouciance, il lui semblait soudain que c’était trahison, et cela la replongeait dans une peine plus douloureuse encore.
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