Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Mon prince,
Pas de cerises vermeilles,
Ni d’amandes, non…
et tous reprirent, les grands hommes-chevaux et les autres, ceux qui chantaient juste et ceux qui chantaient faux.
Il n’y a pas de mouchoirs,
Pas de mouchoirs brodés,
Ni de perles, non,
Non plus peine et chagrin, mon amour,
Non plus peine et chagrin…
Tous reprirent, sauf Milena. Les voix s’élevaient autour d’elle, modestes, maladroites, hésitantes, mais toutes vibrantes de ferveur et de certitude.
— Tu chantes pas ? demanda Guerlinde.
— Non, répondit la jeune-fille, la gorge serrée. J’écoute, pour une fois. J’ai bien le droit moi aussi…
Un enfant-cheval d’une douzaine d’années, court sur pattes, trogne rouge et hors d’haleine d’avoir couru longtemps, vint soudain tirer la manche de Bartolomeo :
— Y a m’sieur Jahn qui te veut. Avec ta dame.
— Avec ma dame ?
— Oui, avec ta dame Milena.
— Où est-il, Monsieur Jahn ?
— Au pont. J’vous guide.
— Je vous accompagne ! dit Dora, et sans attendre de réponse, elle leur emboîta le pas.
— Moi aussi ! fit Guerlinde et elle s’élança à son tour.
Ils durent tout d’abord se ménager un passage en jouant des coudes et des épaules parmi la foule, puis l’enfant obliqua soudain sur la gauche et, après quelques dizaines de mètres, ils se retrouvèrent miraculeusement seuls, à dévaler un sentier pentu.
— Tu connais les raccourcis ! cria Bartolomeo.
— Oui ! répondit l’enfant qui les précédait, faisant rouler les pierres sous ses croquenots. J’habite ici !
— Où ça ? demanda Milena qui ne voyait de maison nulle part aux alentours.
L’enfant ignora la question et accéléra encore l’allure. Ils étaient maintenant en bas de la colline et ils contournaient des taillis que le givre faisait étinceler. Sous leurs pieds crissait l’herbe gelée.
— Attendez-moi ! appela Dora, déjà distancée avec Guerlinde. Il a mis ses bottes de sept lieues, ce gamin !
Le petit messager ne se retourna pas et continua sa course folle. De dos, il semblait à présent léger et gracieux, comme s’il avait grandi. Bientôt, Milena elle-même fut à bout de souffle.
— Je n’en peux plus ! lança-t-elle à Bartolomeo. Je te rejoins là-bas ! File !
Le jeune homme se lança à la poursuite de l’enfant qui détalait, souple et aérien. En quelques enjambées, il fut presque à sa hauteur :
— Pas si vite ! Nous n’arrivons pas à te suivre…
Tandis qu’à l’est le ciel se colorait de rose et de bleu, des claquements secs retentirent au loin comme un feu qui crépite. Les deux silhouettes, la grande et la petite, allèrent leur chemin, bondissant par-dessus les talus et les fossés. Jamais de sa vie, Bartolomeo n’avait avalé tant d’espace en si peu de temps. L’air vif du petit matin sifflait à ses oreilles. Il était étourdi par le tintamarre de sa propre respiration.
— C’est encore loin, cria-t-il au bout d’un moment, grisé d’émotion.
— Non, dit l’enfant, et il stoppa net sa course. On est arrivés !
Il se tenait immobile, les poings sur les hanches, et il y avait quelque chose d’un ange sur son visage ingénu. Bartolomeo fut stupéfait de le voir à peine essoufflé et surtout si différent de l’enfant de tout l’heure. À croire que ce n’était plus le même.
— Ça alors ! lança-t-il, déconcerté, tu es un magicien, toi !
— Oui, répondit l’enfant, et il désigna un tertre, sur leur gauche. Monte ici ! Moi, j’ai pas le droit d’aller plus loin.
Bartolomeo, troublé, commença l’escalade à quatre pattes. À mi-pente, il se retourna et constata qu’au pied du tertre il n’y avait plus personne. Il chercha en vain l’étrange petit guide, puis, convaincu que celui-ci s’était évaporé, il continua à grimper. Parvenu tout en haut, il vit qu’il se trouvait à moins de cent mètres de l’entrée du pont Royal. Et ce qu’il y découvrit le glaça d’horreur.
De ce côté-ci, la troupe farouche du peuple-cheval, munie de piques et de bâtons, tentait de franchir le fleuve. Un épais nuage de vapeur montait au-dessus de sa masse. De l’autre côté, invisibles dans leurs cent camions bâchés et rangés en épis, les soldats armés de fusils les en empêchaient en leur tirant dessus. Le pont était jonché d’une centaine de gros corps effondrés. Mais le pire était que les hommes-chevaux qui se tenaient en première ligne s’évertuaient à monter à l’assaut, indifférents aux projectiles qui les décimaient. Bartolomeo vit deux jeunes garçons s’élancer ensemble, brandissant leur bâton. Ils n’avaient pas atteint le milieu du pont que les coups de feu claquèrent. Le premier reçut une balle dans la poitrine, exécuta un grotesque pas de danse, battit l’air de ses bras et s’écroula, tête en avant. L’autre, touché à la jambe, poursuivit sa course claudicante dix mètres encore avant d’être abattu à son tour. En tombant, il jeta rageusement son bâton vers ceux qui venaient de le tuer.
— Arrêtez ! hurla Bartolomeo, épouvanté.
Mais déjà dix autres hommes-chevaux se ruaient à l’attaque en un bloc compact. Ils tenaient devant eux en guise de boucliers des objets disparates : planches de bois, morceaux de tôles rouillées. Malgré leur force et leur énergie, ils n’allèrent guère plus loin que leurs camarades. Une rafale meurtrière les faucha d’un coup. Seuls deux d’entre eux, véritables colosses, restèrent sur leurs jambes. Ils titubèrent jusqu’au premier camion qu’ils empoignèrent sous le châssis pour le renverser. Sans doute les soldats les avaient-ils laissés arriver jusque-là par jeu, car il leur suffit de deux balles qu’on entendit claquer pour en finir avec les malheureux.
— Arrêtez ! gémit Bartolomeo, et il se précipita vers l’entrée du pont.
Il fut aussitôt noyé dans une mer de bras, de dos et de torses puissants, mais il était bien loin de la sensation apaisante éprouvée quelques jours plus tôt avec Milena lorsqu’ils avaient marché, conduits par Guerlinde, au milieu des hommes-chevaux. Cette fois, la colère déformait les lourds visages d’ordinaire si paisibles. Les larmes de rage coulaient sur les joues.
— Monsieur Jahn ! cria Bartolomeo. Est-ce que quelqu’un sait où est Monsieur Jahn ?
— Il est là ! rugit une voix, et l’immense Jocelin apparut soudain devant lui, les traits bouleversés. Vite ! Y veut te voir !
Malgré le froid, Jahn dégoulinait de sueur. Il saisit Bartolomeo au col de son manteau et le secoua :
— Empêche-les, Casal, bon Dieu ! Ils ne m’écoutent plus ! Ils n’écoutent plus personne !
— Et Faber ?
— Faber a voulu aller parlementer. Il a été abattu. Ça les a rendus fous ! Ils vont tous se faire massacrer !
Bartolomeo abandonna le gros homme et se fraya un chemin vers le pont à coups d’épaules. Plus il s’en approchait et plus la masse des corps était dense. Il réussit à se faufiler à grand-peine et, quand il parvint enfin à se dégager, il comprit que les hommes-chevaux se préparaient à une attaque massive. Un jeune homme en chemise, hirsute, et dont les épaules herculéennes rappelaient celles de Faber, s’était improvisé chef de guerre, et il haranguait ses hommes.
— Tous ensemble, cet’fois ! exhorta-t-il. On va leur montrer d’quel bois on a dans l’ventre !
Bartolomeo se planta devant lui et l’apostropha durement :
— Tais-toi ! Tu ne sais pas ce que tu dis !
Bien que beaucoup plus mince, il avait presque la taille de l’autre, et sa voix retentit avec force.
— Ne faites pas ça ! continua-t-il en se retournant vers les hommes-chevaux prêts à charger. N’y allez pas ! Ils vous abattront les uns après les autres ! Ils n’attendent que ça !
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