Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Et soudain, il sut qu’ils venaient d’arriver à cet endroit précis où on ne les laisserait pas aller plus loin. Il fallait que quelque chose advienne. Il sentit dans sa paume le frémissement de celle de Milena. Avait-elle eu la même intuition ? Ils ne s’arrêtèrent pas. Chaque mètre parcouru avait le goût d’une victoire, chaque mètre à parcourir celui d’une terrible menace.
C’est alors qu’on entendit ronfler le moteur du premier véhicule, là-bas, sur le quai. Il manœuvra pour se dégager et s’éloigna lentement sur l’avenue. Un deuxième le suivit, puis un autre, et un autre encore. Bientôt, le convoi tout entier se mit en route vers le sud, en direction des casernes. Il y eut d’abord l’incrédulité. Puis un cri éclata parmi les hommes-chevaux :
— Y s’en vont ! Y foutent le camp !
Ce fut le signal d’une clameur immense. Elle monta vers les collines qui la renvoyèrent en écho. Bartolomeo et Milena, comme émergeant d’un rêve, se rendirent compte qu’ils avaient traversé le pont tout entier. Les derniers camions, ceux qui en obstruaient la sortie, démarrèrent à leur tour et s’en furent. Ils virent de près les visages inquiets des conducteurs dont certains n’avaient guère plus que leur âge. Ils eurent à peine le temps de se ranger sur le côté : déjà déferlait sur eux une vague humaine que rien ne pouvait plus contenir. Sur les deux ponts voisins se déversa le même flot d’hommes et de femmes hurlant leur joie : la ville était ouverte.
En quelques minutes, les quais furent envahis, et la grande armée pacifique, emmenée par les hommes-chevaux, se déversa dans les avenues glacées de la capitale. Les fenêtres s’ouvrirent à leur passage et les acclamations jaillirent. Les cris de haine contre le régime fusèrent aussi, comme si personne, jamais, n’avait souhaité autre chose que le voir tomber. Puis, la population libérée descendit dans la rue, se joignit à cette foule et ce cortège immense marcha vers le siège de la Phalange, dans la ville nouvelle.
— À l’arène ! s’écria Bartolomeo. Il faut aller à l’arène !
— Oui, approuva Milena que Guerlinde, en pleurs, avait retrouvée par miracle dans cette effervescence.
— Tu m’as faite peur, sanglotait-elle, oh que tu m’as faite peur !
Aucun tramway ne circulait plus dans la ville, pas plus que les voitures. Ils se précipitèrent dans les petites rues transversales, Bartolomeo en tête, les deux jeunes femmes derrière lui. Ils longèrent les quartiers de la vieille ville et débouchèrent, après un quart d’heure de course, hors d’haleine, sur la place de l’arène. À leur étonnement, l’effervescence y régnait déjà. Dans la cohue se mêlaient des hommes-chevaux en grand nombre, la population et, surgis d’un autre âge, des gladiateurs torse nu ou en chemise malgré le froid mordant. Les deux battants du portail d’entrée étaient clos, mais une dizaine d’hommes-chevaux s’avançaient déjà en file indienne, tenant sous leurs bras une énorme poutre trouvée dans un chantier voisin.
— Poussez-vous ! hurlèrent-ils. On enfonce la porte !
L’espace s’ouvrit devant eux et ils chargèrent au pas de course. La porte de chêne gémit sous le choc. Ils reculèrent de dix mètres et repartirent à l’assaut.
— Ils n’y arriveront jamais, dit Bartolomeo.
Près de lui se tenait un gladiateur au visage brutal, tête rasée. Il avait encore son glaive à la main et regardait, hébété, autour de lui, comme s’il ne parvenait pas à comprendre où il se trouvait.
— Il y a déjà eu des combats ? l’interpella Bartolomeo.
— Ouais ! dit l’homme.
— Un garçon qui s’appelle Milos, vous l’avez vu ?
— Connais pas…
— Comment êtes-vous sortis ?
— Une petite porte, sur l’arrière… Vous auriez pas du tabac ?
— N… non, bredouilla Bartolomeo, interloqué par cette question inattendue, et il s’élança pour contourner l’édifice, Milena et Guerlinde sur ses talons.
Il y avait effectivement une sortie sur l’arrière, une porte étroite qu’un groupe d’hommes-chevaux et d’insurgés contrôlait déjà, arme au poing. Ils laissaient passer les gladiateurs ainsi que les simples amateurs de combats, mais s’emparaient des membres de la Phalange qui tentaient de fuir en se mêlant à la foule.
En arrivant là, Milena ne s’attendait pas à vivre un instant aussi émouvant que celui qu’elle venait de partager avec Bart sur le pont Royal. Et pourtant il advint cette chose extraordinaire : un homme à la barbe rousse, puissant, vêtu d’un lourd pardessus se présenta à la porte, tête basse, dans l’espoir ridicule de passer inaperçu. Aussitôt les doigts se pointèrent sur lui :
— Van Vlyck ! C’est Van Vlyck !
Deux hommes-chevaux le saisirent fermement, un troisième le menotta. Il semblait abattu et n’opposa aucune résistance. Comme on allait l’emmener, un cri de femme s’éleva dans la foule :
— Attendez !
Et Milena fut devant lui. Ils ne se dirent pas un mot. Ils se firent face, simplement.
Van Vlyck, bouche entrouverte, le regard halluciné, fixait la jeune fille, et on devinait que pour lui, le temps venait de s’abolir. Il avait sous les yeux la seule personne qu’il ait jamais aimée, celle pour qui il avait, sans hésitation, sacrifié le meilleur de sa vie, celle qu’il avait, pour finir, livrée aux Diables meurtriers. Elle se tenait devant lui, plus jeune et plus blonde que jamais, fascinante, immortelle. Il contempla dans les yeux bleus de cette fille son passé ravagé et son avenir obscur.
Milena fut incapable de le haïr. Elle vit dans le regard de cet homme, comme dans un miroir fabuleux, l’image de sa mère vivante. Je suis devant l’homme qui l’a tuée , se dit-elle, mais ces mots n’atteignaient pas sa raison. Je suis devant l’homme qui l’a… aimée , pensait-elle plutôt, l’homme qui a pleuré en l’écoutant un soir, voici quinze ans, dans une petite église de cette ville, et qui ne s’en est jamais remis, je suis devant un homme qui l’a aimée follement, qui la regardait comme il me regarde…
Et quand Van Vlyck s’éloigna, conduit sans ménagements par ses gardiens-chevaux, absent à ce qui lui arrivait, ce fut comme s’il emportait de cette femme disparue un souvenir palpitant, charnel, qu’aucune photographie, aucun enregistrement n’égaleraient jamais.
Milena, bouleversée, mit un temps avant de revenir au réel. Un craquement terrible, accompagné d’une clameur triomphante, la tira de son état second. Bartolomeo la prit par le bras :
— Milena, la barre de fermeture vient de céder ! Nous allons entrer par le portail !
Ils y coururent, toujours suivis de Guerlinde, aussi têtue que fidèle. Le bélier avait en effet fracturé la porte, mais ceux qui voulaient entrer se heurtaient à la ruée de ceux qui voulaient sortir : gladiateurs ou spectateurs honteux, provoquant la cohue. Les trois jeunes gens réussirent à passer à force d’obstination. Bartolomeo cria plus de vingt fois :
— Un garçon de dix-sept ans ! Il s’appelle Milos ! Vous l’avez vu ?
Personne ne lui répondit. Milena interrogea même un gladiateur au visage horriblement strié de cicatrices protubérantes, comme s’il avait été griffé par un fauve :
— Milos Ferenzy ! Un gladiateur de dix-sept ans ! Il était dans votre camp ? Vous le connaissez ?
L’homme secoua la tête, hagard, et continua son chemin. Bientôt ils renoncèrent à demander à quiconque et montèrent en haut des gradins pour appeler à pleine voix :
— Milos ! Milos !
Peu à peu, et tandis que l’arène se vidait, ils eurent la conviction que leur ami n’était pas là.
— Il est peut-être ailleurs dans le bâtiment, suggéra Milena.
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