Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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- Год:2012
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— Basile !
Il s’en alla cette fois sur la droite, ouvrant à la volée toutes les portes qu’il rencontrait. Tout au bout, un escalier de bois, raide et vermoulu, montait un étage par une trappe ouverte. Il lâcha son glaive et monta les échelons :
— Basile ! Tu es là ?
Il passa juste la tête pour inspecter la pièce. Elle était vide, éclairée très faiblement par une minuscule ouverture creusée dans le mur de terre. Il redescendit et, quand il se retourna, il vit Caïus qui lui barrait le passage, son glaive à la main. Le sien avait été jeté plus loin, hors d’atteinte.
— Alors, le chat, tu craches plus ?
Milos se figea.
— Caïus, arrête… On est libres…
L’autre n’entendait pas. Il s’avança, l’œil halluciné, ramassé sur ses jambes, bras écartés, prêt à bondir. Il serrait son arme à s’en blanchir les jointures.
— Je vais t’apprendre à griffer, saleté ! jura-t-il entre ses dents.
Sur son visage haineux, les cicatrices semblaient plus hideuses encore. Elles dessinaient un entrelacs de reliefs violacés.
— Caïus, supplia Milos, arrête ! On va se parler, hein… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait, les chats ? Dis-moi, Caïus… On va se parler… d’accord ?
Le fou fit un pas de plus, haletant, ivre de colère.
— Je vais t’apprendre à griffer, répéta-t-il, et ses yeux lançaient des lueurs assassines.
— Donne-moi au moins mon glaive ! demanda Milos en s’efforçant de ne pas faire de geste brusque. Je suis un gladiateur comme toi ! J’ai le droit de me défendre ! Donne-moi mon glaive ! Tu m’entends, Caïus ?
L’autre ne répondit pas.
— Caïus, supplia Milos dans un souffle, je t’en prie… c’est trop bête… on est libres… tu sais qu’on est libres ? Et je suis pas un chat, tu sais… je suis pas un chat…
Caïus n’entendait pas. Aucune parole ne pouvait l’atteindre dans son délire. Alors Milos comprit qu’il était en danger de mort. Il hurla de toutes ses forces :
— Au secours ! Aidez-moi !
Il n’y eut aucune réponse. Le couloir était trop étroit pour qu’il puisse s’échapper sans buter sur Caïus, et celui-ci allait l’attaquer d’une seconde à l’autre, il le voyait bien. Sans réfléchir davantage, il bondit dans l’escalier, derrière lui, et le gravit, s’aidant autant de ses mains que de ses jambes. Deux marches s’effondrèrent sous son poids. Une fois en haut, il se colla au mur du fond. Caïus l’avait déjà rejoint.
Le terrible face-à-face reprit, mais cette fois dans la pénombre. Milos chercha en vain les mots qui pourraient arrêter la folie de cet homme dont il ne distinguait plus que la forme sombre à deux mètres de lui. Ils se tinrent ainsi quelques secondes, brassant l’air de leur souffle haletant.
Et soudain, à un mouvement furtif, à un changement de respiration de son adversaire, Milos eut l’intuition que celui-ci allait se précipiter sur lui et l’abattre. Alors il prit les devants et se jeta le premier.
Tout alla très vite.
Le fer entra dans son ventre en une longue et froide fulgurance. Ce fut le seul coup donné.
Il s’effondra sur les genoux, stupéfait.
Quand il reprit conscience, il était seul. Au loin, les chocs sourds résonnaient toujours contre le portail d’entrée de l’arène. Il gisait sur le côté, recroquevillé sur lui-même. Sa tête reposait sur la terre humide et fraîche. À quelques centimètres de son visage, une souris grise l’observait gentiment. On avait envie de caresser son doux pelage. Derrière ses moustaches frémissantes luisaient les deux belles agates de ses yeux noirs . Elle n’avait pas peur. Elle voit bien que je ne suis pas un chat, elle… Il essaya de bouger : son corps n’obéit pas. Il voulut appeler, mais il eut peur que son propre cri le déchire et le tue. Il se sentait aussi fragile qu’une flamme au vent. Le moindre souffle l’éteindrait.
Son ventre était poisseux de sang. C’est par là que ma vie s’en va … se dit-il, et il pressa ses deux mains contre la blessure. « Au secours… gémit-il, je ne veux pas mourir… » Ses larmes coulèrent dans la terre et y tracèrent un petit sillon de boue. La souris s’approcha à pas menus, hésita un instant et s’allongea contre sa joue. « Tu n’es pas tout à fait seul, semblait-elle lui dire. Je suis peu de chose, mais je suis là. »
Alors commencèrent les images.
Il y eut d’abord Bartolomeo, sur le pont, qui l’enlaçait de ses longs bras, et s’en allait à grandes enjambées : « On se reverra, Milos ! On se reverra ailleurs ! On se retrouvera tous, les vivants et les morts ! »
— Pourquoi m’as-tu laissé tomber, Bart ? demanda-t-il.
Le grand garçon ne répondit pas. Il s’accroupit simplement près de Milos et lui sourit avec amitié.
Basile lui rendit visite aussi. Sa trogne fidèle et brutale était bonne à regarder. Il balbutia quelques mots rassurants et maladroits : « T’fais pas de soucis, mon copain… J’ai rien, r’garde ! » et il montrait sa blessure guérie.
Ensuite se succédèrent d’autres visages. Celui d’un professeur de lutte d’autrefois : « On n’étrangle pas, les garçons, je le répète ! » Milos se revit, tout jeune combattant, faire des roulades en cascade sur un tapis de gymnastique. D’autres visages, oubliés, remontèrent du passé : des petits camarades d’orphelinat qui lui proposaient d’échanger des billes, des compagnons d’internat qui lui tapaient dans le dos. « Ça va, Milos ? demandaient-ils gaiement. Contents de te revoir ! » Sa consoleuse les faisait entrer, s’asseoir, grondait ceux qui faisaient trop de bruit. Elle s’inquiéta de savoir si certains avaient faim et entreprit de préparer quelque chose à manger. Milos se demanda comment elle allait bien pouvoir cuisiner, comment tout ce monde parvenait à tenir dans cette pièce exiguë, et cela le fit rire.
Il y eut enfin Helen. Elle lui apparut frigorifiée sous la capuche de son manteau d’interne. La neige tombait, blanche et légère, sur ses épaules. Elle aussi s’agenouilla près de lui, et elle prit son visage dans l’ovale de ses mains glacées. « Ne t’en va pas, Milos, pleura-elle, ne t’en va pas, mon amour… » Il regarda les yeux profonds de cette jeune femme penchée sur lui, ses joues rondes, et il la trouva belle d’une beauté sans égale. « Je ne m’en vais pas, voulut-il répondre, mais ses lèvres étaient de pierre. Alors il le lui dit avec le cœur : Je ne m’en vais pas, mon amour. Je reste avec toi. Promis.
Puis eux tous qui étaient penchés sur lui, Bartolomeo, Basile, les camarades qui avaient accompagné sa vie, Helen qui l’avait éclairée, cette vie brève, d’une lumière éblouissante, tous s’écartèrent très doucement et se tournèrent vers l’entrée où se tenaient un homme et une femme, jeunes et bien mis. La femme, jolie, portait une robe printanière et un chapeau fleuri. L’homme, de bonne taille et vigoureux, avait les mêmes yeux rieurs que Milos. Celui-ci, dont les paupières se fermaient déjà, leur sourit et ils furent aussitôt là, agenouillés à ses côtés. La femme passa ses deux mains sur son crâne rasé et le caressa. « Où sont passés tes cheveux, mon garçon ? » demanda-t-elle. L’homme, un peu en retrait, hochait la tête, et le considérait avec une expression d’intense fierté. Il n’y avait sur leur visage aucune inquiétude. Au contraire, ils semblaient confiants comme lorsqu’on revoit un être aimé après une longue absence, et qu’on va pouvoir vivre heureux ensemble, et pour toujours.
— Mon père… murmura Milos. Ma mère… Vous m’avez retrouvé ?
— Chut… fit la femme en portant son index à sa bouche.
Et l’homme fit de même :
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