Mourlevat - Le combat d'hiver

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Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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— Tu as été désigné contre un autre novice . Bonne chance ! Ta victoire serait un encouragement pour tous les autres. As-tu quelque chose à nous dire ?

Flavius ne broncha pas.

— Bien, continua Myricus, j’ai obtenu pour les plus jeunes d’entre vous le privilège de se battre ce matin, car je sais que l’attente est difficile à supporter. Rusticus, tu combattras en second, et Milos en troisième. Rusticus, tu affronteras un champion . C’est le meilleur cas de figure, tu le sais…

— meilleur… quoi ? bredouilla le jeune homme-cheval, la mâchoire tremblante, et Milos crut qu’il allait vomir.

— La meilleure chance de gagner, rectifia Myricus, se rappelant soudain à qui il parlait. Quand un novice se bat contre un champion , il gagne très souvent. Tu te rappelles ?

— J’me rappelle. Je vais gagner, alors ?

— J’en suis sûr, Rusticus ! Évite seulement de le regarder. Il a des yeux plus forts que les tiens.

— J’le regarde pas alors ?

L’entraîneur négligea de lui répondre et enchaîna :

— Milos, tu te battras contre un primus . J’ai pu le voir ce matin. Il a une grande taille. Tu feras très attention à son allonge. Et rappelle-toi : tu lui fais croire que tu es droitier jusqu’au dernier moment, et tu changes ton glaive de main en l’attaquant. Penses-y ! Un dernier conseil : ne te laisse pas attendrir en le voyant. Est-ce que tu as quelque chose à dire ?

Milos secoua la tête et n’entendit plus rien du discours de Myricus. Se laisser attendrir ? Quelle raison pouvait-il y avoir pour cela ? Les noms des autres combattants se perdirent. Il frotta les paumes de ses mains, sentit qu’elles étaient moites, et en une seconde, il fut percuté par cette évidence foudroyante : il allait se battre à mort. Il croyait le savoir depuis des mois, mais il se rendit compte qu’il venait seulement de le comprendre. Il se rappela les paroles de Myricus : « Jusqu’au bout, on croit que quelque chose empêchera le combat, qu’on n’aura pas à entrer vraiment dans l’arène. » C’était juste. Il avait vécu malgré lui dans ce rêve impossible, et maintenant la vérité le giflait. Il se sentit accablé de fatigue, incapable de repousser un chaton. Est-ce qu’il aurait seulement la force de soulever son glaive ?

Vers neuf heures, on leur apporta des pots de café et du pain. Basile n’y toucha pas. Son visage, de pâle, était devenu verdâtre. Milos se força à mâcher longuement et à avaler sa portion entière. Il faut que je mange , se répétait-il sans y croire, il faut manger pour avoir des forces.

Myricus était reparti. L’attente commença, douloureuse. Flavius, plongé dans ses sombres pensées, restait aussi immobile qu’une statue. Près de lui, Delicatus s’acharnait à garder à la bouche un sourire sardonique et dérisoire. À l’autre bout de la pièce, Caïus, émacié comme jamais, lançait des éclairs de ses yeux noirs. Une seconde, son regard de fou croisa celui de Milos, et les deux se défièrent en silence.

Tous furent soulagés lorsque vers neuf heures on apporta les glaives. Milos, en prenant le sien dans ses mains, éprouva un apaisement. Il caressa la poignée, puis la garde, passa ses doigts sur la lame étincelante. Plusieurs hommes se levèrent, ôtèrent leur chemise, leurs sandales et entreprirent leurs exercices routiniers : trottiner l’arme à la main, sauter, rouler au sol, esquiver, bondir. Certains esquissèrent à deux des simulacres de combat.

— Tu viens, Basile ? demanda Milos. Il faut que tu t’échauffes.

— Ch’peux pas, gémit le garçon, recroquevillé sous sa couverture. J’ai mal au ventre. Tout à l’heure…

— Non, Basile ! Te laisse pas aller ! C’est pas le moment ! Montre-toi !

La longue tête du jeune homme-cheval émergea lentement, et Milos vit que la soupe n’était sans doute pas la seule cause du triste état de son camarade. Ses yeux étaient emplis de terreur, il tremblait de tous ses membres.

— D’accord, Basile, je te laisse tranquille encore un peu, mais dès que Flavius sera parti, tu vas sortir de là, hein ?

— Ouais, si ch’peux…

Milos se mêla aux autres combattants et s’absorba dans les mouvements d’automate exécutés mille fois à l’entraînement. Tous s’immobilisèrent d’un coup quand la porte s’ouvrit sur deux soldats. La rumeur de l’arène leur parvint, à la fois lointaine et menaçante : le grognement sourd d’un monstre tapi quelque part là-bas, et à qui on allait les livrer. Myricus entra à son tour et sa voix résonna fort :

— Flavius !

Le gladiateur, torse nu et luisant de sueur, marcha lentement vers la sortie, le regard fixe. Ses mâchoires serrées, ses traits durs n’exprimaient que pure haine. Ses compagnons le sentirent et s’écartèrent sur son passage.

Dès la porte refermée, Milos se jeta sur Basile et le secoua par les épaules :

— Basile ! Viens !

Comme celui-ci ne bougeait pas, il le souleva littéralement du sol, le planta sur ses jambes et lui fourra son glaive dans la main droite.

— Allez, Basile ! Bats-toi !

Le malheureux se tenait piteusement devant lui, les bras ballants, le cœur à l’envers.

— Bats-toi ! l’exhorta Milos, et il le frappa du plat de sa lame sur les bras, sur les cuisses, pour le provoquer.

Le jeune homme-cheval ne réagissait pas. Il finit pourtant par soulever son glaive, laissant croire qu’il allait entrer en action, mais aussitôt il le jeta par terre et courut à toutes jambes dans un coin de la pièce où il se vida l’estomac, plié en deux par les spasmes.

Le rire méprisant et obscène de Delicatus ne fut repris par personne. Basile l’ignora lui aussi. Il revint vers Milos en s’essuyant la bouche de l’avant-bras, ramassa son glaive tombé au sol et sourit faiblement à son camarade :

— Ah, ça va mieux…

Ses joues avaient retrouvé un peu de couleur. Il enleva sa chemise, et ils échangèrent une dizaine de coups que Milos trouva bien inconsistants.

— Mais réveille-toi, bon Dieu ! hurla-t-il. Tu te bats dans quelques minutes, tu le sais ?

Il eut envie de se jeter sur lui et de lui faire mal, de le blesser même, s’il le fallait, pour l’obliger à réagir, à se défendre. Il allait s’y résoudre quand la porte s’ouvrit encore. Myricus entra, suivi des deux soldats.

— Rusticus !

Le jeune homme-cheval le dévisagea, haletant :

— C’est moi ?

— Oui. Viens !

— Et Flavius ? demanda quelqu’un.

— Flavius est mort, répondit l’entraîneur sans ménagements.

Comme Rusticus n’avançait toujours pas, les deux soldats firent un pas en avant et lui indiquèrent la sortie du bout de leur fusil. Il se mit en marche, à pas lents. Son menton tremblait comme celui d’un enfant qui va éclater en sanglots.

— J’le regarde pas, alors ? demanda-t-il à Myricus.

— Non, ne croise pas son regard.

Milos s’approcha et voulut l’embrasser, mais Basile le repoussa doucement de la main :

— T’en fais pas… j’m’en fous du champion … si y croivent qu’y m’fait peur… j’vais r’venir, va… ch’suis pas Flavius, moi…

L’attente fut insupportable. Le pire était de ne rien entendre, de ne rien pouvoir imaginer. Milos, incapable de continuer à s’échauffer, s’accroupit contre un mur et cacha son visage dans ses mains. Basile, oh Basile, mon frère de malheur, ne me laisse pas seul ! Ne meurs pas ! Reviens, s’il te plaît !

Cela dura longtemps. Autour de lui, des gladiateurs échangeaient des coups furieux et l’air vibrait du choc de leurs lames. Il y eut un bref répit pendant lequel il lui sembla percevoir au loin une clameur sourde venue de l’arène. Que se passait-il là-bas ? Son cœur s’emballait dans sa poitrine. Ce combat durait l’éternité, beaucoup plus longtemps en tout cas que celui de Flavius. Qu’est-ce que cela signifiait ?

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