Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Lorsque la porte grinça à nouveau sur ses gonds, il n’osa pas lever la tête. Il entendit seulement un bruit de pas sur le béton, puis la voix éteinte de Basile :
— J’l’ai eu…
Le jeune homme-cheval s’avançait, flanqué de Myricus et de Fulgur. Sa démarche était celle d’une personne choquée.
— J’l’ai eu, répéta-t-il, comme pour se persuader lui-même, mais son triomphe était sans joie.
De son flanc ouvert coulait un épais filet de sang. Il laissa tomber le glaive qui pendait, rougi, à son bras, et bredouilla :
— Y voulait m’tuer… y fallait bien que j’me défende…
— Il s’est battu vaillamment et il a vaincu, tonna Myricus. Prenez exemple sur lui !
Fulgur, ravi d’avoir à la fois un vainqueur et un blessé, l’entraînait déjà :
— Suis-moi à l’infirmerie. Je vais te raccommoder ça.
Basile se mit en marche, la main droite compressant sa blessure. À la porte, il se retourna et chercha Milos du regard. Dans ses yeux, il n’y avait aucune joie, juste une expression de profonde tristesse et de dégoût pour ce qu’il venait de faire.
— Bonne chance, mon copain ! dit-il. À tout à l’heure… Laisse-toi pas faire, hein ?
— À tout à l’heure, réussit à répondre Milos, et les mots se nouaient dans sa gorge.
Myricus s’en alla à son tour en lui recommandant de ne pas rester immobile. Il y aurait avant le sien deux combats opposant entre eux des gladiateurs venus d’autres camps. Il se mit aussitôt à ses exercices, mais constata dans un sentiment de panique que la peur modifiait toutes ses perceptions : le poids de son glaive, la longueur de son bras, la vitesse de ses jambes. C’était comme s’il avait perdu soudain le contrôle de son corps. Ses courses lui paraissaient lentes, ses appuis incertains.
— Je ne sens plus rien, gémit-il, près de l’affolement.
— C’est normal, fit une voix toute proche. Ça fait toujours ça avant d’y aller. Viens te battre avec moi.
Il reconnut Messor qui se campait devant lui pour lui servir de partenaire. Tous deux ne s’étaient pas adressé une seule fois la parole jusqu’à ce jour.
— Merci, murmura Milos, plein de reconnaissance.
Les quelques assauts qu’ils échangèrent le sortirent de sa torpeur, et quand Myricus apparut de nouveau à la porte avec les deux soldats, il avait retrouvé un peu de confiance.
— Milos ! appela l’entraîneur sans émotion apparente.
Au moment de sortir, Milos éprouva le besoin de saluer un de ses compagnons. Comme Basile n’était plus là, il choisit Messor avec qui il venait de partager les derniers instants. Il marcha vers lui et lui serra la main.
— Au revoir, mon garçon, et bonne chance… grommela le gladiateur.
Dans le couloir, Myricus répéta plusieurs fois de suite les mêmes recommandations :
— Attention à son allonge, il est grand. Il faut qu’il te croie droitier jusqu’au bout, tu m’entends ?
Milos entendait, mais les mots de son entraîneur étaient lointains et irréels. À deux reprises, il fut sur le point de s’évanouir, mais ses jambes continuèrent à le porter sans faillir.
Les quatre hommes suivirent le couloir et s’engagèrent sous les gradins. Au-dessus de leur tête se mêlaient les voix et le piétinement des spectateurs. Les planches gémissaient sous leur poids. Une trompe retentit : trois notes graves et longues. Milos comprit qu’elles annonçaient son arrivée. Les deux soldats s’arrêtèrent à un portillon qu’un garde ouvrit, cédant le passage. Myricus poussa doucement Milos dans le dos, et le jeune homme déboucha dans l’arène.
La violence du choc le fit chanceler. Il reçut tout à la fois les milliers de regards braqués sur lui et la lumière éclatante des projecteurs sur le sable jaune. C’est comme naître , se dit-il. Les bébés doivent éprouver cette violence quand ils sont projetés dans la vie en sortant du ventre de leur mère.
On ne lui avait pas menti. L’aire de combat était la même que dans le camp d’entraînement, et sous ses pieds le sable possédait la même consistance. Cependant, rien n’était plus pareil. Ici, l’espace s’ouvrait vers le haut : au-delà des palissades les rangées de gradins montaient vers le toit en un gigantesque coquillage, et la foule s’y entassait. Myricus le conduisit devant la tribune d’honneur où trônaient une dizaine de phalangistes en pardessus. Parmi ces hommes assis aux meilleures places, il reconnut immédiatement le géant roux et barbu qu’il avait aperçu à l’internat quelques mois plus tôt : Van Vlyck !
Il se revit allongé dans les combles, Helen contre lui, complices tous les deux… Il se rappela le rire de la jeune fille, le contact de son épaule contre la sienne, son souffle si proche dans le silence du grenier et le trouble qu’il avait ressenti à cet instant. Est-ce qu’une telle douceur avait vraiment pu exister ? Était-ce bien lui qui avait vécu cela ? Il se croyait invincible alors. Comme ce temps était loin ! À présent, les barbares le tenaient et il allait devoir se battre à mort pour eux, pour leur plaisir et pour sa survie. Pour revoir Helen aussi… Elle l’attendait quelque part, il en était sûr. Pour elle, il lui fallait oublier tout ce en quoi il avait cru sa vie durant : les règles, le respect de l’adversaire. Il ne fallait plus être que rage et désir de meurtre, voilà !
Une sueur brûlante coula dans ses yeux et l’aveugla. Il passa la main sur son visage.
— Milos ! annonça Myricus à l’intention des représentants du régime. Novice ! Et il nomma le camp d’où ils venaient.
Un petit homme sec, voisin de Van Vlyck, plissa les yeux :
— Milos… Ferenzy ?
Milos approuva de la tête.
— Alors tu vas nous montrer comment tu fais pour tuer les gens, s’amusa l’homme.
Milos ne broncha pas. Myricus le prit par le bras et l’entraîna de l’autre côté de l’arène.
— L’allonge… la main droite d’abord… répéta-t-il une dernière fois avant de disparaître.
Le portillon opposé s’ouvrit et Milos vit apparaître son adversaire. C’était un long type maigre au crâne rasé, suivi de son entraîneur qu’il dominait d’une tête. Les deux se dirigèrent à leur tour vers la tribune d’honneur. À la distance où il se trouvait maintenant, Milos n’entendit ni le nom ni l’origine de celui contre lequel il allait se battre.
Le silence tomba d’un coup quand il n’y eut plus sur l’arène que les deux gladiateurs face à face. Une vingtaine de mètres les séparaient. Milos fit quelques pas en direction de l’autre, et celui-ci l’imita. Il avait le dos voûté des hommes trop grands, la poitrine plissée, flasque, et couverte de poils blancs. Son glaive pendait au bout d’un bras qui n’en finissait pas, ses joues creuses étaient grises de barbe. Milos lui donna plus de soixante ans. Aucun combattant n’atteignait cet âge dans le camp d’où il venait. C’est un grand-père , se dit-il, je ne peux pas me battre contre lui ! Les paroles de Myricus lui revinrent et prirent tout leur sens : « Ne te laisse pas attendrir. »
Lorsqu’il n’y eut plus que cinq mètres entre eux, ils firent le même mouvement : ils plièrent leurs genoux et tendirent vers l’avant leur bras armé du glaive. Milos résista à la tentation impérieuse de passer son arme dans sa bonne main. Ils restèrent ainsi à s’observer, presque immobiles.
Quelques sifflets éclatèrent dans les gradins, puis des cris : « Allez ! Attaque ! » suivis d’encouragements grotesques : « Ks ! ks ! » comme lorsqu’on veut exciter deux animaux pour qu’ils s’agressent.
Ils sont impatients de voir couler notre sang , pensa Milos avec dégoût. Ils sont bien à l’abri dans les gradins, et sûrs de leur impunité. Est-ce qu’un seul parmi eux aurait le courage de franchir la palissade et de venir se battre sur ce sable ? Non, ils sont trop lâches ! Ils ne méritent pas que je leur fasse le cadeau de ma vie.
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