Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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Il fit une pause. Les gladiateurs restaient silencieux, plongés dans la tourmente de leurs pensées. Milos vit à quelques mètres devant lui la nuque rasée de Basile et ses épaules massives qui se soulevaient et s’abaissaient au rythme régulier de sa respiration. Il y trouva du réconfort, puis il se demanda lequel d’entre eux deux combattrait le premier. Il pria pour que ce soit lui.
Myricus parla encore longtemps. Il évoqua les grands gladiateurs de l’Antiquité, Flamma, qui avait remporté trente fois la victoire, Urbicus, vainqueur treize fois puis vaincu pour avoir retenu le coup mortel et laissé une chance à son adversaire malheureux.
— Nous partirons demain, annonça-t-il pour finir. Laissez vos glaives à vos pieds. Vous n’en avez pas besoin pendant le voyage. Nous les rassemblerons et vous les rendrons au moment de vous battre.
Cette nuit-là ne fut troublée par aucun cauchemar. Le calme était irréel dans les dortoirs. Sans doute personne ne dormit-il vraiment. Chaque fois qu’il allait sombrer, Milos sursautait et se retrouvait tout à fait réveillé, comme s’il refusait de perdre en dormant ces heures qui étaient peut-être les dernières. Basile ne parvenait pas davantage à trouver le sommeil.
— Comment qu’elle s’appelle, ta fiancée ? demanda-t-il au milieu de la nuit.
— Helen… chuchota Milos.
— Comment ?
— Helen, dut-il répéter plus fort, et c’était comme s’il avait appelé son amie dans le silence.
— Et comment qu’elle est ?
— Elle est… normale.
— Allez, insista Basile, tu peux m’dire. J’y répéterai pas.
— Bon, fit Milos, un peu embarrassé, elle n’est pas très grande, elle a les cheveux courts, le visage assez rond…
Basile ne se contenta pas de ces généralités :
— Dis-moi qué’que chose de particulier, ch’sais pas moi… un truc qu’elle sait bien faire…
— Elle… elle grimpe bien à la corde.
— Eh ben voilà ! fit le jeune homme-cheval, et il se retourna, satisfait.
Dans la matinée, les grilles du camp s’ouvrirent, et trois fourgons militaires suivis de deux camions bâchés et remplis de soldats en armes vinrent se garer devant la cantine. Les combattants furent rassemblés dans le vent et le crachin. Il revint à Fulgur de les répartir et de les enchaîner par des menottes à une chaîne qui les reliait. Il s’acquitta de sa tâche avec une délectation perverse, guettant sur les visages les traces de la peur. Milos fit tout pour dissimuler son angoisse, mais sa pâleur le trahissait et, quand Fulgur lui adressa un clin d’œil narquois qui signifiait : « Tu vois que tu les as, les chocottes, hein ? », il se retint de se précipiter sur lui et de lui ouvrir le front d’un coup de tête.
Il chercha désespérément le geai, jusqu’au dernier moment. Reviens s’il te plaît ! Montre-toi ! Juste une seconde, que je te voie une dernière fois et que j’emporte avec moi ton image colorée, l’image de la vie !
Il fallut le pousser pour qu’il monte.
Fulgur avait pris soin de le séparer de Basile. Il fut placé dans le deuxième fourgon, au milieu des autres combattants, et s’assit sur une des banquettes de bois qui couraient sur les côtés. Le convoi se mit en marche et sortit du camp, encadré par les camions de soldats. Toute tentative de fuite aurait été pur suicide. Une petite fenêtre grillagée était découpée dans la tôle du fourgon. Ils y virent longtemps défiler le dessin compliqué et sautillant des branches nues des grands chênes. Vers midi, ils quittèrent enfin la forêt, rejoignirent la route principale et piquèrent vers le sud en direction de la capitale.
Un peu plus tard, un car rugissant en provenance du nord doubla le convoi qui progressait à faible allure. Quand il arriva à hauteur du deuxième fourgon, les deux véhicules se côtoyèrent pendant quelques dizaines de mètres. Au fond du car somnolait Paula, les mains abandonnées sur les genoux. Son large postérieur occupait deux places entières. Derrière elle, assise côté fenêtre, Helen essayait de lire un roman. Elle leva les yeux et regarda distraitement le fourgon dans lequel Milos était enfermé, les menottes aux poignets et le cœur lourd.
Pendant quelques secondes, il n’y eut pas plus de trois mètres entre les deux amoureux, puis le car accéléra et les éloigna l’un de l’autre.
Le convoi atteignit sa destination au milieu de la nuit. Ceux des gladiateurs qui n’étaient jamais venus dans la capitale se pressèrent tour à tour à la petite fenêtre grillagée, mais ils n’aperçurent de la grande ville que de tristes façades grises. Lorsqu’ils descendirent des fourgons, tous furent saisis par le froid humide de la nuit. Les phares des véhicules qui manœuvraient pour repartir balayèrent la base d’une énorme masse sombre : l’arène. C’était donc là le terme de leur voyage. De leur dernier voyage ?
Milos, menotté et sous bonne garde, fut poussé vers le bâtiment avec la trentaine de ses compagnons d’infortune. Ils passèrent un lourd portail de bois à deux battants qu’on referma derrière eux et qu’on barra d’une poutre aussi épaisse qu’un tronc d’arbre. Le sol était de terre battue. Ils passèrent sous les gradins, suivirent un couloir et entrèrent dans leur cellule, une vaste salle dont les murs de pisé exhalaient une forte odeur de moisi. Des paillasses jetées au sol constituaient le seul aménagement. Dès qu’on leur eut ôté les menottes, les gladiateurs se laissèrent tomber sur leurs couches. La plupart, épuisés par le voyage effectué sur les dures banquettes des fourgons, s’enfouirent aussitôt sous les couvertures, en quête du sommeil ; les autres restèrent assis, les yeux fiévreux, cherchant à lire sur le dessin des murs quelque signe secret de ce qui allait leur advenir. Quatre soldats en armes veillaient la porte.
— Y nous donnent rien à manger ? demanda Basile. J’ai les crocs.
Ils durent patienter une heure avant qu’on leur apporte un bol de soupe épaisse et une grosse boule de pain chacun.
— C’est meilleur qu’au camp ! se réjouit Basile. Tu trouves pas ? Y veulent qu’on soye en forme demain, c’est ça !
Milos lui sourit amèrement. Pour une fois, il avait du mal à avaler, et il n’était pas le seul. Basile récupéra ainsi trois soupes et autant de morceaux de pain qu’il engloutit avidement.
Des gardes vinrent reprendre les bols et les cuillères, les soldats s’en allèrent et on entendit les clefs tourner dans la serrure. Les lampes s’éteignirent toutes à la fois, sauf une veilleuse grillagée qui bavait une lumière blafarde au-dessus de la porte. D’heure en heure, ils entendirent le raffut des nouveaux arrivants qui prenaient place dans les salles voisines, les éclats de leurs voix inconnues. Nos adversaires , se dirent-ils, ceux qui vont nous tuer, ou que nous allons tuer…
Au matin, Milos se réveilla comme absent à lui-même. Il se demanda s’il avait dormi, s’il était encore dans un rêve, ou bien si c’était la réalité. Cela puait l’urine. Sans doute un gladiateur s’était-il soulagé dans un coin de la pièce. Il se tourna vers Basile et le trouva les yeux grands ouverts, pâle comme un linge.
— Ça va, Basile ?
— Ça va pas. Ch’suis malade.
— Qu’est-ce que tu as ?
— C’est la soupe… Elle est pas passée…
La porte s’ouvrit sur Myricus, une feuille de papier à la main, flanqué de deux soldats.
— Messieurs, je vais vous donner l’ordre de passage pour cette journée. Il est huit heures. Le premier combat aura lieu à dix heures. Ce sera toi, Flavius. Prépare-toi !
Tous les regards se tournèrent vers l’ombrageux gladiateur qui ne s’adressait plus à personne depuis des jours. Assis sur sa paillasse, les genoux repliés contre sa poitrine, il fit comme si cela ne le concernait pas.
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