Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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La lune éclairait faiblement le sentier qui montait. Elle trébucha plusieurs fois sur des cailloux, mais parvint à atteindre le sommet sans se blesser. Là-haut le vent soufflait en rafales et elle claqua presque des dents. Les toits des premières maisons des consoleuses apparurent en contrebas. Elle s’efforça d’apercevoir la ville ou le fleuve, plus loin, mais la nuit les cachait.
En suivant la première rue, elle éprouva un sentiment de malaise. Quelque chose n’allait pas. Le village dormait, certes, mais d’un sommeil inquiétant. Une porte était grande ouverte. Un volet battait. Elle accéléra le pas. À la fontaine, elle prit à droite la petite rue familière. Les mots de Marguerite lui revinrent à l’esprit : « Ma sœur n’a plus donné de nouvelles depuis plus d’un mois… » Que faire si Paula n’était pas chez elle ? Où dormir ?
Plus elle avançait, plus elle eut la certitude qu’on avait déserté ces maisons, à droite et à gauche de la rue. Elle en ressentait le vide. Comme si les énormes corps des consoleuses ne les avaient plus habitées et réchauffées de leur masse. Au 47, elle s’arrêta, le cœur battant. La lueur d’une bougie tremblotait de l’autre côté de la vitre. Elle s’approcha et vit Paula.
Elle était assise sur le fauteuil, la tête légèrement inclinée sur l’épaule, endormie. Helen poussa la porte, la referma sans bruit, s’agenouilla aux pieds de la consoleuse, prit ses mains dans les siennes et la regarda longtemps. Elle ne l’avait jamais vue dormir, et c’était étrange de la sentir si lointaine. Elle finit par en être presque gênée. Elle l’appela doucement :
— Paula… Paula…
La grosse femme ouvrit les yeux et ne marqua aucune surprise. C’était comme si elle s’était endormie ainsi, avec Helen à ses genoux, et que maintenant elle se réveillait dans la même position.
— Oh, ma toute belle, gémit-elle, regarde, regarde ce qu’ils ont fait…
Alors seulement Helen prit conscience de l’état dans lequel se trouvait la pièce. Les chaises étaient fracassées, la table renversée, les étagères brisées, le buffet au sol, éventré. On devinait les coups de hache furieux, l’acharnement à détruire.
— Je suis rentrée cet après-midi seulement. Après un mois. J’ai remis un peu d’ordre dans la cuisine, mais je n’ai pas encore touché ici… je suis fatiguée… j’aurais dû monter à la chambre…
Sa voix vacillait sur le fil étroit qui sépare des larmes.
— Où étais-tu, Paula, pendant tout ce mois ?
— Mais j’étais dans leur prison, ma belle.
— En prison ? Toi ?
— Oui, ils sont venus à quatre et ils m’ont emmenée. Ils ont été brutaux, tu sais. Ils m’ont fait mal au bras et à la tête. C’est à cause des évasions.
Helen sentit la rage monter en elle.
— Il y en a eu plus de vingt, continua Paula. Tu as été dans les premières, ma belle, et tu peux dire que les autres ont suivi ! Nous, on leur a donné des vêtements et des provisions, ces pauvres enfants, et on les a cachés, quand c’était nécessaire. Alors ils nous ont arrêtées, Martha, Mélie et moi. Les autres ont été expulsées du village. Et puis ils sont revenus et ils ont tout cassé. Tu as vu ? Il n’y a pas une maison d’épargnée. Et mon Octavo qui n’est plus là…
Elle laissa échapper une longue plainte douloureuse et ferma les yeux.
— Ma Paula… murmura Helen.
— Qu’est-ce que je vais devenir maintenant ? gémit la consoleuse. La révolte a éclaté, tu sais. Il y a des barricades dans la ville et les phalangistes vont être balayés en quelques jours, c’est sûr. Ils sont tellement haïs. Je devrais en être heureuse, mais je n’y arrive pas vraiment. J’aimais tellement consoler, tu sais… Oh oui, j’aimais ça par-dessus tout ! Je crois que je ne sais rien faire d’autre, à part la cuisine. Maintenant, les portes des internats vont s’ouvrir, et ces enfants que j’ai aimés vont tous s’en aller. Oh, ma toute belle, qu’est-ce que vais devenir ? Je ne serai plus qu’une grosse femme inutile. Et mon Octavo qui n’est plus là…
Cette fois, les larmes coulèrent, abondantes, sur ses joues rebondies.
— Ma Paula, répéta Helen, bouleversée.
Elle se leva, fit le tour de la chaise et prit dans ses bras la lourde tête chaude. Elle l’embrassa, caressa à deux mains les cheveux, le visage mouillé.
— Ne t’en fais pas, Paula… Octavo va bien. Je l’ai vu chez Marguerite. Elle l’a inscrit à l’école. Il travaille très bien. As-tu reçu sa lettre ?
Paula hocha la tête pour dire que oui.
— Tu sais ce qu’on va faire, Paula. Nous allons monter à la chambre. Tu dormiras dans ton lit et moi dans celui d’Octavo. Et demain matin, nous prendrons toutes deux le car et nous les rejoindrons à la capitale. Je prendrai soin de toi. Ne crains rien. Je t’aime comme si tu étais ma mère, tu sais. Je n’en ai pas d’autre que toi…
La consoleuse hocha de nouveau la tête et blottit son visage contre la poitrine de celle qui avait frappé à sa porte quatre ans plus tôt et qu’elle avait appelée « petit chat perdu ».
IO. LE COMBAT D’HIVER
Milos guetta le geai pendant toute la semaine qui précéda son départ du camp. Il avait beau se défendre d’être superstitieux, il ne pouvait s’empêcher de penser que le grand oiseau bariolé allait lui apparaître encore une fois et qu’il lui porterait chance. Il se rendit chaque matin et chaque fin d’après-midi derrière l’infirmerie, là où il l’avait vu à l’automne, mais le geai ne se montra pas, ni sur le rebord de la fenêtre, ni de l’autre côté du grillage, ni ailleurs. Milos y vit un mauvais présage.
Il n’était pas le seul à prendre garde aux signes. Un primus piqua une colère noire parce que quelqu’un occupait sa place habituelle au réfectoire. Il souleva le banc pour renverser le type et le roua de coups en hurlant : « Tu veux me faire tuer, hein ? Tu veux me faire tuer, salaud ! » Il fallut deux hommes pour les séparer.
Les entraînements avaient pris depuis quelques temps un tour plus violent. À l’approche des combats, les gladiateurs semblaient vouloir s’endurcir encore, se débarrasser de toute faiblesse. Le dernier soir, Myricus les convoqua tous sur l’arène, après le repas. Les lampes étaient éteintes, mais des flambeaux, fixés aux rondins de bois, jetaient des lueurs rougeâtres sur les visages sombres. Les hommes se dispersèrent et se tinrent immobiles, leur glaive à la main. Myricus circula à pas lents au milieu d’eux, puis il monta la galerie et leur parla de sa voix basse.
— Messieurs, regardez-vous. Regardez-vous les uns les autres, tous : Caïus, Ferox, Delicatus, Messor…
Il cita les trente noms, sans en oublier un seul, en prenant tout son temps, et cette grave litanie donnait à l’instant une solennité troublante.
— Regardez-vous bien, car dans quelques jours, quand je vous rassemblerai de nouveau ici même, beaucoup d’entre vous seront morts. Regardez-vous…
Un silence oppressant suivit. Les gladiateurs gardèrent tous les yeux sur le sable. Aucun ne leva la tête comme le demandait Myricus.
— À l’instant où je m’adresse à vous, continua l’entraîneur, on parle de la même façon aux combattants des cinq autres camps. Ils sont debout, comme vous, au milieu des flambeaux, et chacun se demande : « Serai-je de ceux qui meurent ou de ceux qui vivent ? » Aux novices je le dis, aux autres je le répète : votre seule arme est votre haine. Haïssez votre adversaire dès que vous le verrez apparaître de l’autre côté de l’arène. Haïssez-le par avance pour la vie qu’il veut vous prendre. Et soyez convaincu que la sienne ne vaut pas la vôtre.
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