Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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- Год:2012
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Il était à présent à moins de trois mètres de son adversaire, dont le front était barré de rides profondes, et il lut dans les yeux de celui-ci la même peur qui l’étreignait lui-même. Il se força à l’ignorer. Il fallait haïr cet homme et non avoir pitié de lui. Il souffla bruyamment par le nez, durcit son regard, serra son glaive à s’en faire mal et fit un pas de plus. C’est l’instant que choisit l’autre pour se casser soudain en avant, à la manière des épéistes. Il piqua de sa lame la cheville nue du garçon et rompit aussitôt. Milos poussa un cri de douleur et vit son pied se couvrir de sang, tandis que des applaudissements et des rires saluaient cette attaque insolite. La vague compassion que Milos avait éprouvée l’instant d’avant s’évanouit d’un coup. Cet homme maigre et trop âgé était là pour le tuer, et il le ferait sans scrupules à la première occasion. Il décida de se tenir davantage sur ses gardes.
Comme l’autre avançait à nouveau vers lui, il passa soudain son glaive dans sa main gauche et commença à se déplacer à rapides petits pas latéraux, obligeant son adversaire à tourner sur son mauvais côté. Celui-ci parut dérouté quelques instants, puis il plongea à nouveau vers l’avant, une fois, deux fois, encore et encore, toujours vers les jambes de Milos ou vers ses pieds. Tu crois m’avoir comme ça ? s’amusa le garçon, retrouvant ses réflexes de lutteur en compétition : Tu vas m’attaquer dix fois par le bas, me faire pencher dix fois vers l’avant pour protéger mes jambes, et la onzième tu m’attaqueras en haut et tu m’ouvriras la poitrine, c’est ça ? Eh bien vas-y, je t’attends…
Ils continuèrent ainsi leur danse mortelle, chacun fidèle à sa stratégie. Le vieux provoquait sans cesse vers le bas. Milos sautillait autour de lui. Le combat durait depuis peu, mais la tension était si forte que l’un et l’autre étaient déjà hors d’haleine et dégoulinants de sueur.
Attaque-moi en haut ! suppliait Milos pour lui-même. Son pied le brûlait et laissait à chaque pas une traînée rouge sur le sable. S’il te plaît, attaque-moi en haut… Une seule fois… Regarde, je me penche… Je t’offre ma poitrine… Allez… N’hésite plus…
Cela ne manqua pas. Le vieux combattant se rua soudain vers l’avant, tendant son glaive à l’horizontale au bout de son bras immense. Il poussa un cri déchirant dans lequel il y avait plus de désespoir que de rage. Milos l’attendait là. Il esquiva de justesse et trébucha sur le côté. L’autre aussi fut déséquilibré par son assaut manqué. Il gisait maintenant au sol, le visage dans le sable. Milos, plus jeune, fut le plus prompt : il se redressa en une fraction de seconde et bondit. Il écrasa de son genou le dos blanc et trempé de sueur de son adversaire trop lent et, le coude haut, il piqua la pointe de son glaive sur la nuque ridée.
De sa main libre, il immobilisa la tête, et de sa jambe le bas du corps. Mais tout cela était désormais inutile. Le vieux semblait bien pitoyable avec sa respiration haletante, la salive qui coulait de sa bouche tordue, se mélangeant au sable, et la plainte faible qui sourdait de ses lèvres. La foule avait grondé et elle attendait maintenant le sacrifice pour lequel elle était venue. Milos éprouva pendant quelques brèves secondes une sensation violente : J’ai vaincu ! Mais elle fut aussitôt chassée par une autre, épouvantable : celle de revivre un cauchemar. Voilà qu’il se trouvait à nouveau, sans l’avoir voulu, maître de la vie d’un être humain livré sa merci.
Quelques mois plus tôt, dans la montagne, la solitude et le froid, il s’était résolu au geste terrible afin de sauver Helen qui tremblait de froid et de peur derrière le rocher, et afin de protéger les deux autres évadés. À présent, il lui fallait tuer pour se sauver lui-même, et cela se déroulait sous la lumière aveuglante des projecteurs, sous le regard trouble des spectateurs que l’excitation faisait se lever pour mieux voir, rangée après rangée. À quoi voulaient-ils assister ? À son humiliation ? Ils voulaient le voir achever ce vieil homme qui pourrait être son grand-père ? Il comprit qu’il serait incapable de donner cette mort qu’on exigeait de lui. Comment entrer davantage cette lame dans le corps d’un vaincu ? Comment vivre après cela ? Il avait imaginé pouvoir le faire dans un mouvement de défense, pour se sauver. Là, il s’agissait d’un meurtre, ni plus ni moins. Non, il ne leur ferait pas ce plaisir. Il allait relâcher son étreinte, se relever, et il arriverait ce qui devait arriver. Le vieil homme serait déclaré vainqueur. Quant à lui, on le livrerait sans arme un à gladiateur, puis à deux, puis à trois s’il le fallait, et il mourrait sous leurs coups. On verra… se dit-il. On verra …
La foule vociférait, maintenant, et hurlait des mots qu’il ne comprenait pas. Il se pencha sur son adversaire, se coucha presque sur lui.
— Qu’est-ce que tu fais ? fit le vieux dans un râle. Tue-moi. Et sauve-toi… Tu es jeune…
— Je ne peux pas… répondit Milos.
Il releva son glaive dont la pointe avait tracé une virgule de sang sur le cou ridé, il le jeta à deux mètres de lui et attendit à genoux. Faites de moi ce que vous voulez, maintenant.
À cet instant, au lieu des protestations attendues, il y eut un silence étrange, comme ceux qui précèdent un événement terrible, un tremblement de terre peut-être. Un premier choc sourd ébranla l’arène. Les bouches s’ouvrirent, les oreilles se dressèrent et on entendit le deuxième choc, aussi lourd, aussi profond. Les hommes de la Phalange se levèrent et quittèrent précipitamment la tribune. D’autres spectateurs les imitèrent, et l’agitation se répandit dans tous les gradins.
Le vieil homme, le visage livide, s’était agenouillé près de Milos.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Mais plus personne ne se souciait d’eux.
— Ils enfoncent la porte ! hurla une voix.
Ce fut le signal de la panique. On se mit à courir en tous sens dans les travées, à se bousculer à la recherche d’une sortie dérobée.
Qui était ce « ils » ? Qui enfonçait la porte ? Milos, tenu dans l’ignorance de tout depuis des mois, hésita à y croire. Et pourtant il fallait bien se rendre à l’évidence : ceux de la Phalange avaient maintenant disparu, quelques soldats désemparés attendaient des ordres qui ne venaient plus et le public tentait de fuir en un sauve-qui-peut affolé. Qui d’autre que des résistants auraient pu provoquer pareille débandade ?
Au moment où Milos et le vieil homme se remettaient sur leurs jambes, le cœur battant la chamade, les portillons s’ouvrirent de part et d’autre et les gladiateurs, libérés de leurs cellules, surgirent en poussant une clameur effrayante, leur glaive brandi au-dessus de la tête. Ils envahirent l’arène et se lancèrent à l’assaut des palissades. Leurs visages farouches, leurs cris sauvages semèrent la terreur parmi les spectateurs épouvantés.
— Basile ! appela Milos, et il chercha son ami dans la foule des combattants.
Le jeune homme-cheval ne connaissait sans doute pas l’issue de son combat et il fallait le rassurer. Puis il se rappela la blessure, le sang sur son côté. Peut-être Basile était-il atteint gravement ? Où pouvait bien se trouver cette « infirmerie » évoquée par Fulgur ? Sans doute dans une pièce voisine des cellules. Il se fraya un chemin à contre-courant, franchit le portillon, passa sous les tribunes secouées par le fracas des spectateurs en fuite, remonta le couloir et atteignit bientôt la vaste cellule où il avait passé la nuit avec ses compagnons. Elle était vide. Il n’y gisait, entre les paillasses, que la chemise et les sandales de Flavius, mort dans l’arène, et les siennes, lui, qui avait survécu. Il les enfila et sortit.
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