Mourlevat - Le combat d'hiver
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- Название:Le combat d'hiver
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— Ch’sais pas quoi dire, bredouilla piteusement Faber. Qui est-ce qui nous commandera ?
Jahn, qui se taisait depuis un moment déjà, leva les yeux vers Bartolomeo et lui fit de la tête un signe d’encouragement.
— C’est moi qui vous commanderai, dit alors le garçon d’une voix ferme. Comptez sur moi.
Au moment où il prononçait ces mots, il lui sembla que son père était là, tout près de lui, aussi présent que s’il avait été assis à la table, avec eux. Il eut la conviction qu’il l’entendait et l’approuvait. Sa gorge se serra.
— Je vous commanderai avec Monsieur Jahn. Je reviendrai chez vous le moment venu. D’ici là, retrouvez votre santé et parlez à votre peuple. Ils seront heureux de vous revoir debout, vous savez. Tous devront être prêts le jour venu, et c’est vous, leur chef, qui devez les convaincre, les rassembler. Préparez-les à se battre, monsieur Faber !
À dix-sept ans, Bartolomeo n’avait pas l’expérience nécessaire pour conduire les hommes-chevaux, et il le savait bien. Mais Jahn n’attendait pas cela de lui. Il l’avait amené ici parce qu’il s’appelait Casal, qu’il saurait trouver les paroles justes, celles qui décideraient le grand homme-cheval à sortir de son abattement. Et Bartolomeo les avait trouvées.
— Vous voulez manger un bout d’saucisson ? les interrompit la grosse femme.
— Bonne idée, Roberta, approuva Faber. Vous avez sûrement faim après toute cette route. Vous v’nez de la capitale ?
Ils n’eurent pas le temps de répondre. Un enfant-cheval de huit ans environ entra en trombe, vint s’accrocher au tablier de la femme et lui chuchota quelque chose à l’oreille. La morve lui coulait des deux narines.
— Y a une aut’voiture noire qui monte dans le village, rapporta-t-elle aux trois hommes.
— Il y a qui dans cette voiture, mon garçon ? demanda Jahn.
— Deux m’sieurs maigres, répondit l’enfant, fier d’être interrogé.
Jahn tressaillit.
— Ils t’ont demandé quelque chose ?
— Oui, y m’ont demandé si je vous avais vus.
— Et qu’est-ce que tu leur as répondu ?
— J’ai répondu que j’avais pas l’droit d’rien dire. Après y m’ont dit qu’y me donneraient une pièce si je leur dirais.
— Et tu leur as dit ?
— Non. J’ai dit que vot’voiture noire, elle était pas passée !
Jahn lâcha un juron.
— C’est la Phalange. Je croyais les avoir semés. Ces idiots ont roulé au hasard et ils sont arrivés ici. Il faut qu’on se cache !
— Allez dans la chambre, proposa la femme. Je leur dirai qu’y a personne.
Jahn, Bartolomeo et Faber se dépêchèrent de monter l’escalier, tandis que l’enfant-cheval, radieux, ouvrait sa main :
— Regarde, Roberta, y z’ont été gentils. J’ai rien dit et y m’ont donné la pièce quand même !
La chambre était occupée à moitié par le grand lit défait où Faber reposait encore une heure plus tôt. Le reste du mobilier se composait d’une armoire à laquelle manquait une porte, et d’une chaise à l’assise de paille, sans doute celle qu’utilisait Roberta pour veiller son mari pendant la journée.
Jahn alla à la fenêtre dont il écarta prudemment le rideau. La voiture passa à faible allure sans s’arrêter. Une minute plus tard, elle redescendit avec la même lenteur.
— Ils ont trouvé ma voiture. Maintenant ils cherchent, dit Jahn. Ils demandent la maison de Faber, et ils finiront par trouver. Nous aurions dû aller nous cacher ailleurs.
C’était trop tard. Il y eut des bruits de portières qu’on claque et les coups à la porte. Les trois hommes s’assirent sur le lit afin de ne pas faire grincer le plancher en se tenant debout. Jahn secouait la tête, furieux de mettre Faber dans cette situation, furieux aussi d’y avoir entraîné Bartolomeo. Faber avait pris machinalement son oreiller sur ses genoux, et il le triturait, plein d’inquiétude. Bartolomeo s’efforçait de calmer sa respiration. Ils entendirent, venue d’en bas, la voix craintive de Roberta qui ouvrait :
— Bonjour messieurs.
— Où est Faber ? aboya l’un des deux hommes sans prendre la peine de la saluer.
— Il est pas là, gémit la pauvre femme, terrorisée. Il est parti…
Au cri qu’elle poussa à cet instant, Faber serra les poings. L’idée qu’on maltraite sa Roberta ne lui plaisait pas du tout.
— Il est là-haut ! Va le chercher ! brailla l’homme.
— Là-haut ? Oh alors là, pas du tout ! s’écria Roberta sur un ton tellement faux qu’en d’autres circonstances on aurait pu en éclater de rire.
Les femmes-chevaux ne savaient pas mieux mentir que leurs enfants.
— Va le chercher, je te dis !
— Il est malade… se contredit la malheureuse.
Elle ne savait plus que faire pour protéger son mari, et son impuissance la fit pleurer. Elle monta l’escalier en sanglotant.
— Y veulent que tu descendes, bredouilla-t-elle en s’agenouillant devant Faber et en pressant ses mains dans les siennes.
— Ils sont armés ? chuchota Jahn.
La grosse femme hocha la tête. Oui, ils étaient armés. Jahn se sentit désemparé. Se faire prendre en compagnie de Faber et du fils de Casal était une terrible maladresse. La Phalange ne manquerait pas d’en tirer des enseignements sur la reconstitution du réseau. En tout cas, ils seraient arrêtés, et on saurait employer les moyens nécessaires pour les faire parler.
C’est alors que Faber pencha son immense carcasse vers sa femme.
— Où y sont ? murmura-t-il.
Roberta ne comprit pas tout de suite ce que son mari voulait dire, et elle ouvrit de grands yeux interrogateurs.
— Y sont là ? reprit Faber. Là ? Là ?
Et il montrait du doigt différents endroits du sol.
— Là, répondit Roberta. Vers la table. Tous les deux. S’ils ont pas bougé…
Faber se leva lentement, et il fit une chose surprenante : il monta debout sur son lit. Sa tête heurta le plafond et il dut se courber un peu.
— Y sont là ? demanda-t-il encore une fois en pointant son index.
— Oui, confirma Roberta, et elle comprit soudain ce qu’il projetait.
— Ça vient ? cria d’en bas celui qui seul avait parlé jusque-là, et il donna, sans doute avec le manche d’un balai, deux coups violents au plafond. Il ne se doutait pas qu’il achevait ainsi de se localiser et qu’il provoquait sa perte.
— Ça vient ! répondit Faber, et il sauta du lit en levant les pieds aussi haut que possible devant lui de façon à retomber de tout son poids, fesses premières. La poutre trop mince céda, et le plancher explosa avec fracas, ouvrant un trou béant dans lequel Faber disparut. Jahn, Roberta et Bartolomeo sentirent le sol se dérober sous eux, et ils se collèrent aux cloisons pour ne pas être entraînés à la suite du géant. Le lit hésita un instant, drôlement incliné dans le vide, puis il bascula à son tour dans le gouffre et rejoignit le rez-de-chaussée. Le faible gémissement qu’on entendait encore en bas cessa tout à fait, et il n’y eut plus que le silence.
— Faber ! appela Roberta, et elle se précipita dans l’escalier, Jahn et Bartolomeo à ses trousses. Quand ils arrivèrent, Faber s’était déjà relevé, et il frictionnait avec ardeur son front sur lequel poussait une bosse rosâtre.
— J’Ies ai écrabouillés… Mais j’ai r’çu le lit sur la tête… T’as rien, ma Roberta ? Y t’ont pas fait de mal au moins ?
Les deux s’embrassèrent maladroitement, et c’était touchant de voir le colosse donner de petits baisers sur le front de sa femme. Les deux miliciens, eux, avaient reçu le ciel sur la tête. Jahn s’approcha d’eux et constata leur piteux état. Le premier gisait sur le ventre, sa jambe gauche repliée sous lui dans un angle effrayant. L’autre, pris entre la table et l’armature du lit, avait la nuque brisée.
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