Mourlevat - Le combat d'hiver

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Le combat d'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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— Pardonne-moi de ne pas t’avoir parlé plus tôt, commença Bart, mais je n’arrivais pas à me décider.

— C’est si délicat ?

— Oui. D’abord tu dois savoir ceci : Monsieur Jahn a toujours été persuadé que Milos était en vie.

— Comment en est-il si sûr ?

— Il connaît les gens de la Phalange et leur façon de procéder. S’ils ont emporté Milos aussi vite sur leur traîneau, c’est qu’il n’était pas mort, sinon ils auraient creusé un trou cent mètres plus loin et ils l’auraient jeté dedans. Ils ne sont pas du genre à s’embarrasser du cadavre d’un ennemi.

Au fond d’elle-même, Helen avait toujours pensé la même chose. Et surtout, au-delà des raisonnements, elle avait, chevillée à l’âme, la conviction absolue que son ami était vivant. Elle le sentait de toutes ses fibres. Sinon, comment aurait-elle pu s’adresser à lui comme elle le faisait si souvent, la nuit, le jour, lui confier ses secrets, ses peines et ses bonheurs ?

— Depuis, continua Bartolomeo, Monsieur Jahn en a eu la confirmation par le réseau : Milos est bien vivant. Seulement, la suite est un peu plus inquiétante, et c’est pourquoi je n’arrivais pas à t’en parler.

— Je t’écoute, dit Helen et un frisson la parcourut tout entière.

— Eh bien, s’ils l’ont épargné et soigné, poursuivit Bartolomeo, c’est avec une idée derrière la tête.

— Laquelle ?

— Bon, je vais reprendre les mots de Monsieur Jahn, ce sera plus simple. Ceux de la Phalange méprisent les faibles et les perdants. Ils les éliminent sans scrupules, comme on se débarrasserait des animaux malades d’une portée. Mais ils respectent les forts. Or, pour eux, Milos est fort. Il l’a prouvé en tuant Pastor. Ils ont découvert en plus qu’il était lutteur. Alors ils l’ont soigné, et maintenant ils vont l’utiliser dans leurs combats.

— Dans leurs combats ? répéta Helen, et elle eut l’impression qu’elle se vidait de son sang.

Comment expliquer avec ménagements la barbarie de l’arène et de ses spectacles morbides ? Bartolomeo fit de son mieux, mais malgré tous ses efforts, il n’arrivait qu’à énoncer des choses insupportables : « Non, on ne peut pas échapper au combat. » « Oui, il faut que l’un des deux meure. » « Non, il n’y a pas de grâce, jamais. »

— Les combats d’hiver commencent la semaine prochaine, acheva-t-il pour aller au bout de la vérité. Et Milos en sera…

Un instant, il eut l’espoir qu’Helen le giflerait, pour le punir des horreurs qu’il débitait. Il aurait aimé qu’elle le fasse, tant il se détestait lui-même d’avoir à les dire.

— Qu’est-ce qu’on va faire ? finit-elle par articuler d’une voix faible.

— Je ne sais pas, répondit Bartolomeo. Nous avons bien sûr pensé à le sortir de là, mais il est impossible de seulement s’approcher. Les camps sont gardés par l’armée.

— Alors, il n’y a rien à faire ? pleura Helen.

— Si. Monsieur Jahn dit qu’il ne faut pas perdre courage. Il dit que « ça bouge ».

— Ça bouge ?

— Oui. Le réseau est en effervescence depuis quelques mois. Je suis tenu au secret, je ne devrais pas te le dire, mais tant pis.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? Il va y avoir une révolte ? Quand ? Avant les combats d’hiver ? Bart ! Réponds-moi !

— Je ne sais presque rien, Helen. On me confie quelques petites choses parce que je m’appelle Casal et que je suis le fils de mon père, mais j’ai dix-sept ans, tu comprends, pas soixante comme Jahn ! Si j’apprends quoi que ce soit, je te le dirai. Promis !

« Promis ! » Il avait lancé ce mot à la manière de Milos, sans l’avoir voulu. Helen posa son front dans le creux de son épaule. Il était tellement grand. Il lui caressa doucement la tête.

— Il ne faut pas désespérer, Helen. Quand ça allait très mal, il paraît que mon père avait l’habitude de dire, pour réconforter tout le monde : « Ne vous en faites pas, le fleuve est avec nous… »

Ils se retournèrent et virent la quiétude des eaux sombres, dentelées çà et là de remous étincelants. Sur le pont Royal, au loin, les voitures glissaient dans le silence de la nuit tombante.

6. LES HOMMES-CHEVAUX

Quand il entendit frapper trois petits coups à sa porte, Bartolomeo pensa tout d’abord qu’il s’agissait de Milena. Leurs rencontres nocturnes étaient fréquentes et n’avaient d’ailleurs de secret pour personne. Il tendit le bras vers sa montre, et constata, étonné, qu’il était cinq heures du matin. Qu’est-ce qui lui prenait de venir le rejoindre dans sa chambre à cette heure ? D’ordinaire, c’était plutôt le moment où elle regagnait la sienne ! Il se leva en bâillant et entrouvrit la porte. Monsieur Jahn, les mains dans les poches de son lourd pardessus, et coiffé d’un bonnet à fourrure, devina sa surprise. Il esquissa un sourire :

— Habille-toi chaudement et viens. N’allume pas le couloir. Je t’attends en bas.

Bartolomeo, sans songer à discuter, acquiesça et referma la porte sur lui. Il mit son manteau, ses bottes et jeta sa longue écharpe sur ses épaules.

Jahn se tenait dans la pénombre, au fond du restaurant.

— Viens, on va passer par les cuisines.

Afin de ne pas réveiller toute la maison avec l’ascenseur, ils empruntèrent l’escalier de service et suivirent au sous-sol un couloir que Bartolomeo ne connaissait pas. Ils sortirent par une issue de secours qui donnait sur une ruelle à l’arrière du bâtiment et parcoururent une centaine de mètres dans la nuit. Jahn s’arrêta devant une porte de garage à deux battants. Il l’ouvrit avec une grosse clef.

— Où est-ce qu’on va ? demanda Bartolomeo en découvrant la voiture.

— On va faire un petit tour. Tu ne connais même pas la région, je parie. Aide-moi, s’il te plaît.

Ils poussèrent à deux la lourde berline hors du garage puis tout au long de la rue. À l’angle, ils sautèrent à bord et glissèrent en roue libre dans la pente jusqu’à l’avenue qui longeait le fleuve. Là seulement, Jahn fit tourner la clef de contact pour démarrer le moteur. Ils roulèrent un kilomètre environ avant d’obliquer sur le pont Royal. La lumière jaune des phares anima d’ombres vivantes les dix cavaliers de bronze, et le dernier, gigantesque, sembla vouloir abattre sur eux son épée menaçante. Comme ils traversaient les faubourgs endormis, Bartolomeo caressa des doigts le cuir souple des sièges et les chromes du tableau de bord.

— C’est la première fois que tu montes dans une Panhard ? demanda Jahn.

— C’est la première fois que je monte dans une voiture, répondit Bartolomeo.

Jahn lui jeta un coup d’œil étonné.

— Je suis arrivé à l’internat dans un car quand j’avais quatorze ans et j’en ai pris un autre, de nuit, à dix-sept, quand nous nous sommes enfuis avec Milena, expliqua le garçon, mais c’est tout. Peut-être que j’ai roulé en voiture quand j’étais petit, mais je ne m’en souviens pas.

— C’est vrai, pardonne-moi, s’excusa Jahn.

Le jour pointait quand ils atteignirent la campagne et les champs baignés de brume. Bientôt l’horizon s’agrandit devant eux. Jahn regarda plusieurs fois dans son rétroviseur et ralentit progressivement. Bartolomeo se retourna. Au loin, une voiture noire ralentissait aussi. Il lui sembla que deux hommes l’occupaient.

— Ils nous suivent, soupira Jahn.

— Ceux de la Phalange ?

— Oui.

— Ils vous suivent souvent ?

— Ils essaient. Mais je les repère. Alors je leur fais faire une centaine de kilomètres sur les chemins les plus boueux que je trouve, j’achète un poulet à un paysan et je rentre. Ils sont furieux. J’adore ça.

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